Burn-out : comment le traiter naturellement
Si le burn-out n’a pas de définition officielle et n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle par la Sécurité sociale en France, la Haute Autorité de Santé en donne néanmoins une définition concise dans son manuel de prise en charge : le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’une exposition prolongée à des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. Mais quels sont les processus qui mènent à cet état de stress intense qui consume l’être physiquement et psychiquement ?
Comment le burn-out a-t-il été découvert ?
Identifié par Harold B Bradley en 1969, le terme burn-out a été employé pour la première fois cette même année par ce médecin pour désigner un stress particulier lié au travail. En 1974, le psychologue Herbert J. Freudenberger le décrivait comme «Les ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte». La psychologue américaine Christina Maslach, spécialiste dans les domaines de l’épuisement, désignait le burn-out comme une incapacité d’adaptation de l’intervenant à un niveau de stress émotionnel continu causé par l’environnement de travail.
Burn-out : une évolution en plusieurs phases
Le burn-out est un processus qui se développe progressivement en plusieurs phases. Bien que les modèles varient selon les chercheurs, l’un des plus reconnus est justement celui de Christina Maslach et de ses collaborateurs, qui identifient des étapes clés du burn in au burn-out.
Phase d’enthousiasme initial (surcharge volontaire)
Au départ, il s’agit souvent d’une personne très motivée, investie et pleine d’énergie. Ce surengagement dans le travail mène souvent à accepter trop de responsabilités ou à travailler excessivement pour répondre à des attentes.
Phase de stress chronique (épuisement des ressources)
Les exigences constantes commencent à peser. Le stress est persistant, souvent dû à un déséquilibre entre les efforts fournis et les ressources disponibles (temps, soutien, énergie). Les premiers signaux apparaissent comme la fatigue, l’irritabilité ou les troubles du sommeil. On parle d’entrée en burn in.
Phase de frustration et de désillusion
La baisse de satisfaction, un sentiment d’inefficacité ou de l’amertume se font ressentir. S’installe le doute à propos de ses compétences ou de la valeur de son travail. Physiquement, le stress fragilisant le système immunitaire, il n’est pas rare que le sujet devienne plus sensible aux infections. Les performances cognitives aussi tendent à baisser avec pour conséquence des problèmes accrus de mémoire et de concentration.
Le burn in est alors qualifié de modéré.
Phase de détachement (repli sur soi)
Pour ne pas s’effondrer, un mécanisme de défense se met en place chez la personne atteinte avec un désengagement émotionnel qui provoque parfois une mise à distance des collègues, une apathie ou du cynisme. L’accumulation du stress et de la charge mentale est à son maximum. À ce stade dit de burn in sévère, il est urgent de réagir fortement, d’avoir un temps suffisamment long de repos et de régénération pour reconstituer ses réserves avant le stade ultime du burn-out.
Phase d’épuisement total (burn-out avéré)
C’est le stade final où la personne atteint ses limites physiques, émotionnelles et mentales. Elle peut ressentir une fatigue extrême, des troubles physiques (maux de tête, problèmes digestifs), une dépression ou une perte totale de motivation. Le travail devient insupportable, et même les tâches simples semblent insurmontables.
Ces phases ne sont pas toujours linéaires et peuvent varier d’une personne à l’autre. Certaines peuvent rester bloquées à un stade intermédiaire, tandis que d’autres progressent rapidement vers l’épuisement total si rien n’est fait pour interrompre le cycle (par exemple, repos, soutien ou changement d’environnement).
Profil d’un candidat au burn-out
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les profils psychologiques les plus à risque de faire un burn-out sont décrits comme des personnes performantes, perfectionnistes, ce que l’on pourrait appeler des bourreaux de travail. Il y a aussi les consciencieux, dévoués, et enfin les obsessionnels angoissés.
Prévalence du burn-out
Elle reste difficile à établir en raison de l’absence de diagnostic standardisé et de données épidémiologiques nationales actualisées en temps réel. Mais en croisant les sources, on peut estimer qu’entre 2,5 et 3,5 millions de personnes en France sont soit en situation de burn-out, soit à risque élevé en 2025. Cela représente environ 10 à 14 % de la population active, avec des variations selon les secteurs (santé, éducation, gestion de projet étant particulièrement touchés) et les conditions de travail.
Femmes, burn-out et charge mentale
Certaines données suggèrent que les femmes pourraient être plus touchées par le burn-out que les hommes. Cela semble particulièrement vrai dans des secteurs où elles sont majoritaires, comme : les soins de santé (infirmières, aides-soignantes), l’enseignement. Mais quid de la charge mentale ? La charge mentale peut être un déclencheur ou un accélérateur du burn-out dans le sens où les femmes sont souvent contraintes à devoir jongler entre des responsabilités familiales et professionnelles, plus que les hommes.
La prise en charge du burn in par les plantes
Le burn in étant un état multidimensionnel, il est essentiel d’adopter une prise en charge globale qui prend en compte les besoins de l’organisme, tout en agissant sur le psychisme et la gestion des émotions.
La prise en charge d’un burn in léger à modéré doit favoriser :
- un sommeil de qualité aux vertus réparatrices,
- une alimentation équilibrée riche en nutriments,
- une activité physique douce qui favorise la production d’endorphines,
- des exercices de respiration profonde anti-stress,
- le soutien par les plantes pour un accompagnement holistique à tous les niveaux.
Micronutrition
Le magnésium et les omega-3 jouent des rôles essentiels dans le maintien de la santé nerveuse. Le magnésium est nécessaire à la libération de neurotransmetteurs comme la sérotonine, il contribue également à protéger les cellules nerveuses des radicaux libres et en favorisant la détente, contribue à améliorer la qualité du sommeil.
Les omega-3, en particulier les acides gras EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque), sont des composants fondamentaux des membranes cellulaires du cerveau et des nerfs. Anti-inflammatoires et neuroprotecteurs, ils influencent la production de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine, jouant un rôle dans la prévention de la dépression et de l’anxiété.
Phytothérapie
Le Rhodiola rosea ou rhodiola est une plante adaptogène reconnue pour ses nombreuses vertus, notamment sur la santé mentale, physique et nerveuse. Le rhodiola aide l’organisme à s’adapter au stress en régulant la production de cortisol, l’hormone du stress. Il renforce la concentration, la mémoire et la clarté mentale, surtout en période de stress ou de surcharge intellectuelle.
Aromathérapie
L’application en massage d’huiles essentielles de lavande vraie, orange douce et bergamote, diluées dans une huile végétale, offre une synergie puissante aux vertus apaisantes, équilibrantes et revitalisantes. Ces trois huiles sont en effet constituées de substances comme le linalol dans la lavande et la bergamote, ou le limonène dans l’orange et la bergamote capables d’agir sur le système nerveux autonome. Les esters de la lavande apportent un effet calmant et sédatif diminuant ainsi les symptômes physiques du stress. Le mélange peut être utilisé pour soulager les états de surmenage ou d’épuisement nerveux.
Gemmothérapie
Le trio de bourgeons de figuier, aubépine et tilleul, forme une combinaison idéale pour gérer le stress et ses manifestations physiques et émotionnelles.
Le figuier harmonise l’état général et apaise le système nerveux, l’aubépine protège le cœur et calme les tensions, tandis que le tilleul favorise la détente profonde et le sommeil. Ensemble, ils offrent un soutien holistique face à l’anxiété, à l’épuisement ou aux troubles du sommeil.
Olfactothérapie
L’inhalation de molécules aromatiques stimule le cerveau et influence le corps via des voies neurologiques et respiratoires. Dans le cas de surmenage, l’association d’huiles essentielles d’orange douce, de litsée, de petit grain bigarade, de lavande fine, de santal, de camomille romaine et de valériane, offre une action synergique ciblée.
Cette composition aide à la détente chez les personnes tendues, crispées et nerveuses, et pour celles qui ressentent des raideurs corporelles inhabituelles. Elle est particulièrement adaptée en cas de respiration courte ou bloquée.
Florithérapie
La florithérapie ou thérapie par les fleurs ou élixirs floraux est une approche thérapeutique naturelle qui utilise des essences de fleurs pour harmoniser les émotions et favoriser le bien-être mental et émotionnel. Le concept repose sur le postulat que chaque fleur possède une “signature énergétique” ou une vibration spécifique qui peut résonner avec une émotion ou un état d’esprit particulier. Pour les personnes en situations de surmenage le composé floral Deva 07 aide au lâcher-prise et augmente la capacité de discernement afin de trouver un juste équilibre des responsabilités. Apporte un regain d’enthousiasme pour faire face au quotidien.