Lucie Bellevrat, gagnante du concours de l’Esthéticienne De Demain 2025
Le Concours de l’Esthéticienne de Demain 2025
J’ai pris connaissance de ce concours organissé par Bloomea et Les Nouvelles Esthétiques par le biais de NpCorp. Comme j’adore me challenger, j’ai rempli le questionnaire en me disant «pourquoi ne pas tenter», et l’aventure était lancée.
Une expérience incroyable !
J’ai adoré la finale au Congrès, on a partagé beaucoup d’émotions avec les deux autres finalistes, j’ai beaucoup échangé avec les membres du jury. J’ai pu rencontrer beaucoup de personnes, j’ai adoré l’ambiance, le fait d’être portée par les encouragements de mes clientes, les personnes qui sont venues me voir après pour me féliciter… Tout cela a été très enrichissant, ça a été une expérience incroyable !
Il a fallu trouver du temps pour réaliser le dossier. En ce qui concerne la partie vidéo où il fallait se présenter, cela a été un excellent exercice qui m’a fait grandir en osant mettre en avant mon expertise, mes compétences et ma personnalité.
Pourquoi participer au Concours de l’Esthéticienne de Demain ?
Vous n’avez rien à perdre ! Clairement, ce n’est que du plus, que du positif, et même si vous n’allez pas jusqu’au bout, cela vous permettra de vous poser certaines questions auxquelles vous n’auriez pas pensé, et de vous recentrer. Le fait de parler de son concept, de sa vision, de soi, à un jury d’experts, c’est quelque chose qu’on ne fait pas tout tous les jours et le faire permet de se challenger et se prouver de quoi on est capable.
Ma victoire
J’espère représenter fièrement le métier. Je suis passionnée par le contact et tout ce que j’apporte au quotidien à mes clientes. Je partage cette passion avec mon équipe. J’aimerais transmettre à mes consœurs ma vision du métier pour qu’elles s’épanouissent autant que moi.
J’ai passé un BTS Esthétique, il y a dix ans. Mon objectif a toujours été d’ouvrir mon centre. Je voulais que chaque expérience professionnelle me permette d’acquérir des compétences pour atteindre cet objectif.
Mes débuts au Club Med
J’ai débuté en tant que spa praticienne au Club Med où j’ai acquis des compétences pratiques, techniques, en étant formée par de nombreuses marques. Être confrontée à une clientèle extrêmement exigeante m’a permis aussi de développer mon sens du détail, du service.
Comme j’étais passionnée et motivée, j’ai rapidement eu des responsabilités en devenant assistante spa manager, puis spa manager où j’encadrais des équipes de dix à quinze personnes. Cela m’a permis de développer des compétences de management, de gestion, d’être à l’aise avec les chiffres, les animations commerciales…
De spa praticienne à spa manager
Forcément, il y a eu des difficultés, j’étais amenée à gérer certaines personnes qui étaient plus âgées que moi. Il a fallu que je travaille sur moi, sur mon développement personnel pour avoir la bonne posture avec mes équipes. Nous étions dans un cadre particulier au Club Med. Ça implique un rythme de travail particulier, une ambiance de travail particulière. J’étais face à des personnes plus ou moins motivées, qui prenaient plus ou moins au sérieux le travail au spa, il a fallu gérer.
Adopter la bonne posture
La bonne posture est une posture professionnelle qui soit proche de ses équipes sans non plus être une copine. C’est toute la subtilité dans le rôle de manager, il faut être proche de l’équipe, savoir motiver et accompagner, sans entrer dans l’intimité, en gardant un minimum de distance.
Merci au Club Med !
Je suis restée quatre ans au Club Med dans des clubs de montagne. C’est là où les spas étaient les plus importants à l’époque. Le Club Med propose énormément de formations en interne. J’ai eu la possibilité de suivre plusieurs formations en management : assistante, puis spa manager et enfin sales manager, c’est-à-dire gérer les managers. J’ai aussi suivi une formation pour être formatrice.
Mon conseil pour devenir spa manager
À l’école, on apprend beaucoup la technique, mais il faut vous intéresser à la partie business, management, car c’est ça qui fera que vous pourrez évoluer. Parce que vous pouvez être une très bonne praticienne et finalement ne pas avoir les compétences, les connaissances, pour gérer une structure.
Commerciale pour une marque de cosmétiques
J’ai ensuite décidé de devenir commerciale pour compléter mes connaissances. J’ai ainsi travaillé plus d’un an en tant que commerciale pour une grande marque cosmétique française. Cela m’a énormément apporté car j’ai pu voir l’envers du décor. Ainsi, aujourd’hui, je travaille main dans la main avec mes commerciaux et je sais tirer le meilleur de ces collaborations.
Mon conseil face au discours commercial des marques
Il est très important d’être au clair avec votre vision : quel est votre concept exact, où voulez-vous aller avec votre institut ? Lorsque tout ça est bien clair, vous avez alors beaucoup plus de facilité à ne pas vous laisser tenter par tout ce qui est à la mode et les discours commerciaux qui sont plein de bons arguments.
Il faut aussi oser dire «non». Et ce n’est pas grave de dire «non» à partir du moment où ça correspond à ce que vous souhaitez pour votre institut.
Salariée dans un espace spécialisé dans le regard
Pour acquérir d’autres expertises, il y a cinq ans, j’ai décidé de devenir esthéticienne dans un institut spécialisé dans la beauté du regard. J’y ai découvert de nouvelles techniques. Ce travail m’a permis de prendre le temps de préparer l’ouverture de mon centre, il y a bientôt trois ans.
La création d’Holistaïa : une prise en charge sur-mesure
Le centre Holistaïa se compose de cinq cabines sur plus de 100 m². Avec ma salariée, nous travaillons avec Codage et Artdeco. En technologie, je propose le Sauna Dôme, la lipocavitation et la radiofréquence de Beauty Tech, et le laser Leaseir de Corpoderm.
Le concept Holistaïa vient de «holistique» pour l’accompagnement global de la cliente aussi bien le corps, la peau et l’esprit. Mon lieu est intimiste, chaque cliente se sent prise en charge et considérée de façon privilégiée, sa satisfaction est la priorité. Dans cette prise en charge sur-mesure, nous faisons comprendre à la cliente que tout est lié, nous allons travailler sur différents aspects et l’accompagner pour atteindre son objectif.
L’exemple de mon accompagnement minceur
Je fais un bilan très détaillé pour connaître les habitudes quotidiennes de la cliente ainsi que son état d’esprit parce que tout est lié. Je propose alors un accompagnement qui est entièrement personnalisé avec des soins de bien-être, des soins minceur manuels et technologiques pour atteindre les objectifs. La cliente paye pour un nombre de rendez-vous que nous personnalisons en fonction de ses besoins à l’instant T.
Ce Concours a été très enrichissant, une expérience incroyable !
Une affaire qui fonctionne très bien !
Je suis fière de pouvoir dire que l’activité de mon centre fonctionne et se développe. Je suis très heureuse dans mon nouveau rôle.
Mon institut a été rentable dès la première année : + 57 % en année 2, et + 50 % de C.A. avec une marge brute de + 84 % en année 3. C’est lié à la maîtrise des coûts de revient. Je mets un point d’honneur aussi bien sur la consommation des produits et des consommables au quotidien, que sur la mise en place des tarifs et la révision des tarifs des prestations, c’est comme ça que j’ai une bonne maîtrise des coûts.
J’ai toujours aimé les chiffres, la gestion, et j’ai beaucoup appris lors de mes précédentes expériences. J’y ai développé mon esprit business, découvert les bonnes pratiques ou celles au contraire à éviter.
Je ne me fixe pas de limites !
J’ai de grandes ambitions et je me donne les moyens de les atteindre. Je ne me mets pas forcément de limite. Mon objectif premier était d’ouvrir mon centre. Aujourd’hui, mon objectif est de développer ma structure. J’ai une grande surface, un gros potentiel de développement en termes de chiffre d’affaires et d’équipe, car il y a cinq cabines et nous ne sommes que deux.
En tant que chef d’entreprise, je suis quotidiennement confrontée à des difficultés, mais je ne perds jamais de vue mon objectif. Il ne faut pas se focaliser sur les difficultés mais y voir des opportunités. Je ne me focalise pas sur le négatif et c’est qui me permet de mettre beaucoup d’énergie dans mon travail.
Aller toujours plus loin
Le fait de participer au Concours de l’Esthéticienne de Demain m’a permis d’envisager des choses que je n’imaginais pas possible avant. Sur le long terme, j’aimerais prendre la parole face à d’autres professionnels pour partager mon expertise, tout ce que j’ai pu acquérir en termes de connaissances, d’expériences pour aider les autres professionnels à se développer et à performer.
Le développement d’Holistaïa
J’ai une stratégie et une vision précise, je me fixe des objectifs à court, moyen, long terme et toutes mes actions vont dans le sens de ces objectifs. Ce sont des objectifs chiffrés de développement de clientèle, de satisfaction et fidélisation de la clientèle, des objectifs de formation, de qualité de prestations, d’amélioration sur certaines prestations, de pousser l’expertise plus loin notamment en rentrant des technologies ou en développement de technique pour des réponses plus précises à proposer aux clientes. Le développement de mon entreprise repose sur une stratégie business claire et structurée, ainsi qu’un travail sur le mindset et la posture pour moi et mon équipe pour aller toujours plus loin.
Ma vision de l’esthétique
J’ai l’impression qu’aujourd’hui, il faut forcément être experte d’un domaine pour être prise au sérieux. Selon moi, l’esthéticienne de demain doit être capable de décliner son expertise dans plusieurs domaines et être une spécialiste dans tout ce qu’elle propose.
Le métier évolue, change très rapidement. Dans le futur, il va falloir de façon très subtile allier la beauté de l’artisanat qu’est notre métier avec tous les appareils que l’on peut avoir. C’est un savant mélange entre le toucher qui ne peut être remplacé par aucune machine et en même temps la technologie qui fait partie intégrante de notre quotidien et dont il faut savoir se servir pour évoluer et pour proposer des solutions toujours plus efficaces, plus professionnelles aux clientes qui sont plus informées, aguerries.
“J’ai de grandes ambitions et je me donne les moyens de les atteindre.”
La formation
La formation est obligatoire car le métier évolue constamment. Si on veut rester experte, spécialiste, il est important de se remettre en question. Ça peut être sur les compétences pures mais aussi sur les compétences transverses comme la gestion, le management, la communication. Ce sont des choses sur lesquelles il faut se former.
J’essaye toujours de mettre le doigts sur ce que je dois améliorer. Ainsi, récemment, je me suis formée auprès de NpCorp pour développer mon activité. Ce n’est pas simple d’avoir du recul. Comme j’ai une vision claire, je me pose régulièrement pour savoir où j’en suis, quels sujets je peux améliorer pour me rapprocher de mes objectifs.
Mes dernières formations
Je me forme beaucoup, aussi bien en pratique qu’en marketing et communication, parce que je sais que c’est un axe d’amélioration. Ainsi, dernièrement, j’ai suivi des formations en yoga du visage, madérothérapie, nouvelles technologies. Ma prochaine sera sur le kobido. Je me fais accompagner par NpCorp pour le marketing. Et pour la partie buisness, mindset, je m’informe beaucoup, je lis des livres, j’écoute beaucoup de podcasts. Grâce à toutes ces formations, mon activité va se développer.
Une communication cohérente
Dès le départ, j’ai voulu une identité assez forte avec une cohérence de communication partout. Pour le logo, un proche m’a aidée. J’essaye de faire un maximum de choses seule comme mon site Internet, mes supports de communications. Les clientes me font la remarque qu’il y a une cohérence dans toute ma communication, partout on retrouve les mêmes codes, les mêmes couleurs. C’est aussi en adéquation avec la qualité de prestation et les tarifs que nous proposons. Cette cohérence est importante pour les clientes et leur donne confiance.
La communication au lancement
J’ai bien communiqué dès le départ, et je pense que cela a permis de booster mon activité : site Internet, réseaux sociaux, pour créer une dynamique et une vitrine dématérialisée. La page Google est importante également, je demande à mes clientes de laisser des avis car on sait qu’une grande majorité de clientes qui poussent la porte d’un institut le font suite aux avis, ça les met en confiance.
J’ai collaboré avec des influenceuses lyonnaises à qui j’ai offert la prestation. Cela a permis de créer un engouement dès l’ouverture.
J’ai rejoint l’association des commerçants du quartier et je collabore avec d’autres professionnels, cela me permet de créer un réseau de confiance et de me sentir moins seule.
Mon conseil aux esthéticiennes
Aujourd’hui, nous sommes de bonnes esthéticiennes. Quand on ouvre son centre, c’est qu’on a de l’expérience, qu’on est une très bonne technicienne, c’est indéniable, mais il faut continuer à se former et s’améliorer constamment parce que nous avons un métier qui bouge énormément. Il est important de se développer sur la partie business car nous sommes des cheffes d’entreprise, il ne faut pas avoir peur de ça, c’est ce qui fait la différence et c’est primordial pour la pérennité de l’institut.