Institut : comment les esthéticiennes répondent à la demande d’une beauté plus consciente ?
En réponse, des marques innovent, des esthéticiennes se forment et adaptent leurs protocoles. Zoom sur un mouvement de fond à ne pas rater.
Longtemps cantonnée à l’apparence et aux résultats visibles, la beauté est aujourd’hui réinterrogée à la lumière des enjeux de santé globale, d’équilibre intérieur et de mieux-être. Menstruations, fertilité, ménopause, charge mentale, fatigue chronique, troubles digestifs ou hormonaux… Les femmes verbalisent de plus en plus leurs maux et attendent des réponses concrètes. Face à cette demande, un nouveau paradigme émerge, où les frontières entre soin, santé et bien-être s’estompent.
Dans cette mouvance, l’univers de la cosmétique évolue profondément : il ne s’agit plus seulement d’effacer une ride ou de lisser un grain de peau, mais d’agir à la racine, de comprendre les déséquilibres et d’écouter le corps. Cette vision plus holistique redonne toute leur place aux professionnels de la beauté, esthéticiennes en tête, qui peuvent devenir des actrices clés du mieux-être féminin. Et certaines marques ont bien compris l’importance de cette évolution.
Miyé, une marque pionnière qui réconcilie cosmétiques, bien-être et équilibre hormonal
Caroline Lanson et Anna Oualid ont créé la marque de cosmétiques et de nutri-cosmétiques Miyé en 2021. Leur priorité : lutter contre les perturbateurs endocriniens, fréquemment présents dans les cosmétiques. «Notre ambition, au-delà d’accompagner les femmes face aux tabous liés à l’équilibre hormonal, est de proposer des produits qui soutiennent l’organisme sans jamais compromettre cet équilibre, notamment lorsqu’il est fragile. Nous excluons donc tout ingrédient suspecté d’être un perturbateur endocrinien de nos formules» explique Caroline Lanson.
Les tabous féminins adressés au travers de cosmétiques
Soumises aux fluctuations hormonales, aux variations d’humeur et aux transformations physiques (fringales, ballonnements, bouffées de chaleur, troubles métaboliques, prise de poids, inconforts intimes…), les femmes ne trouvent pas toujours une oreille attentive dans le milieu médical. C’est face à ce constat que les fondatrices de Miyé ont imaginé leur marque comme «une bonne amie» pour leurs consommatrices. En levant les tabous autour de la féminité, Miyé aborde ces sujets sensibles à travers des soins cosmétiques et nutri-cosmétiques. «Nous développons notamment des produits qui traitent les impacts de ces déséquilibres sur la peau et les cheveux» explique Caroline Lanson.
Réconcilier soin, santé et simplicité
La gamme de produits proposée par Miyé s’est considérablement enrichie. Les fondatrices ont développé des routines complètes alliant soin et santé, avec une volonté de simplicité et de complémentarité. «Nous avons souhaité repenser les gestes du quotidien, en particulier ceux liés à l’intimité, explique Caroline Lanson. Aujourd’hui, plus de 90 % du marché repose sur les gels nettoyants intimes. Pourtant, les gynécologues et sages-femmes s’accordent à dire qu’un simple lavage à l’eau suffit pour la vulve. Nous avons donc choisi de casser les codes : au lieu de proposer un énième gel, nous avons conçu un probiotique oral, un gel interne hydratant et une brume intime.»