Lasers et LED contre l’alopécie androgénétique : que disent les dernières études ?

Chez les hommes, elle est caractérisée par le recul de la ligne frontale, notamment au niveau des globes ou par l’apparition d’une tonsure au sommet du crâne, tandis que chez la femme, on assiste plutôt à un éclaircissement central de la chevelure qui petit à petit laisse apparaître le cuir chevelu. L’AAG est généralement de progression lente, mais il est important de réagir tôt. Et cela peut être tôt, très tôt ! En effet, perdre ses cheveux n’est pas le privilège de l’âge ! Ce problème touche, environ 15 % des hommes à 20 ans, 30 % des trentenaires et 50 % des plus de 50 ans.

Les traitements médicamenteux

Par voie topique, le Minoxidil (2 % et 5 %) et, par voie orale ou plus récemment topique, le Finastéride (0,25 %), sont les seuls médicaments autorisés dans le traitement de l’AAG. Leur action est optimale s’ils sont prescrits de façon précoce pour freiner la chute et favoriser la repousse. Mal tolérées par certains patients, ces voies thérapeutiques sont souvent délaissées au profit d’alternatives.

Les dispositifs à base d’énergie : une nouvelle voie

Une voie de recherche prometteuse concerne l’utilisation de dispositifs énergétiques, notamment les lasers. La thérapie par lumière de basse intensité (LLLT, pour Low-Level Lumino Therapy) a été découverte dans les années 1960, lorsque des souris exposées à un laser rouge de faible puissance ont montré une repousse accrue de leurs poils.

La LLLT utilise soit des lasers de basse intensité, soit des Leds dont les longueurs d’onde se situent généralement entre 630 et 670 nm (lumière rouge et proche infrarouge). Elle stimulerait l’activité mitochondriale des cellules folliculaires, améliorerait la vascularisation et prolongerait la phase de croissance des cheveux. Cependant leur mécanisme d’action exact reste à élucider.

Ces dispositifs domestiques se présentent sous forme de peignes, de casques ou de bonnets. Actuellement, certains de ces lasers sont approuvés par la FDA pour le traitement de l’AAG comme HairMax et iRestore, des dispositifs à utiliser à domicile.

Les lasers fractionnés, une nouvelle piste ?

Les lasers fractionnés ont la particularité de former des micro-plaies dans la peau appelées MTZ pour Micro Zones de Traitement. Ces MTZ ne font que quelques microns de diamètre. On distingue les lasers fractionnés non-ablatifs qui agissent en créant des colonnes de coagulation par effet thermique, des lasers fractionnés ablatifs qui vont creuser des puits dans la peau, le tout à profondeur contrôlée. La préservation de zones non traitées va permettre une cicatrisation rapide et améliorer la qualité de la peau.

Ces lasers sont couramment utilisés en dermatologie pour le traitement des rides, des cicatrices et le rajeunissement cutané. Des études réalisées sur des modèles murins, en 2011, puis en 2015 suggéraient que l’utilisation d’un laser fractionnés non-ablatif dans la première étude, et d’un laser fractionné ablatif dans la seconde, pouvait induire la repousse des poils chez les animaux. Des biopsies ont alors révélé une augmentation de l’expression de différents facteurs de croissance, ainsi que des bêta-caténines, des protéines indispensables à la croissance des cheveux.