Les lampes LEDS

Pour commencer, il faut savoir qu'en milieu naturel, les cellules peuvent utiliser dans leur fonctionnement une lumière de basse énergie, on parle de photobiomodulation. Et cette lumière peut être visible ou invisible, comme les infrarouges par exemple.

Cette lumière peut également être émise par des lampes LEDs ou également par des lasers qui émettent alors un faisceau colimaté. Les effets sont les mêmes. À l'origine, les lampes infrarouges qui ont été utilisées pendant un siècle sur plus de 30 millions de personnes, surtout en Asie, étaient anti-inflammatoires et cicatrisantes.

L'entreprise Fuji médical avait déposé un brevet dans les années 60. Ces lampes émettent en réalité de nombreuses couleurs allant du bleu turquoise à l'infrarouge proche.

Quand les diodes sont apparues, il a alors été possible de fabriquer des lampes ou des lasers émettant chacune de ces couleurs de façon isolée avec une seule longueur d'onde, et on a pu observer leurs effets.

Cela prouve un grand recul pour une technique qui semble récente.Mais, si on remonte encore un étage au-dessus, ces couleurs, ces longueurs d'ondes, font partie de la lumière du jour, où elles sont mélangées sauf lors des arcs-en-ciel.

Le Professeur Barolet à Montréal a mesuré la composition de la lumière. Le matin, nous recevons davantage de longueurs d'onde ayant des propriétés réparatrices et préventives.

Autrement dit, non seulement la lumière du matin est plus apaisante mais, encore mieux, elle prépare la peau pour limiter les coups de soleil du milieu de journée.

Donc, quand nous faisons de la photobiomodulation, nous ne faisons qu'utiliser les propriétés de la lumière qui nous entoure et avec des puissances énergétiques du même ordre.

Comme l'a également souligné le Professeur Barolet, si nous augmentons énormément la puissance de nos lampes, nous ne sommes plus dans un domaine connu de nos organismes.

Il faut donc toujours avoir à l'esprit que la photobiomodulation est l'utilisation de quelque chose de naturel, la lumière du jour, avec une simple optimisation de ses bienfaits.

Quelles sont les priorités des lampes LEDs ? 

Globalement, c'est réparateur. Cela dépend avant tout de la longueur d'onde. Si la longueur d'onde fait partie de la couleur rouge, nous aurons des propriétés réparatrices, diminuant les inflammations et améliorant la cicatrisation.

Cet effet réparateur est bénéfique sur les plaies, les cicatrices et sur les taches brunes ou blanches dues à des irritations. Les infrarouges ont également un effet réparateur et une action protectrice. Leur action dans la peau est plus profonde que celle de la lumière rouge.

Le bleu sera plutôt désinfectant, très intéressant pour l'acné mais également pour toutes sortes d'autres infections. Leur action dans la peau est plus superficielle.

Cela dépend également du mode d'émission, qui peut être continu ou pulsé, clignotant en quelque sorte, qui aura en général une plus grande efficacité, surtout pour augmenter la production de collagène.

Et cela dépend de la puissance. Schématiquement, une puissance faible aura un effet apaisant, une puissance plus élevée aura un effet régénératif et au-delà, on devient plus invasif, ce qui peut être utile sur des fibroses. Et l'amélioration sera d'autant plus évidente que la peau était «abîmée».

Et sur la peau saine ?

Pour faire simple, cette lumière a trois effets :

• Un effet anti-inflammatoire quand la peau est irritable avec en prime un effet préventif et par exemple un effet protecteur par rapport au soleil, niveau indice 15.

• Un effet remodelant avec une amélioration de la texture, de l'élasticité et de la fermeté, donc des petites ridules.

• Une potentialisation de l'effet des produits appliqués sur la peau, qui deviennent plus efficaces non seulement si on les applique au moment de la séance mais également s'ils sont appliqués dans les semaines et les mois qui suivent.

Cette propriété est très souvent négligée et, pourtant, ses conséquences sont considérables. Tout ceci conduit à une amélioration de l'aspect et de la santé de la peau.

Autrement dit un coup d'éclat, une texture plus lisse, un effet repulpant, un visage reposé. Il faut également savoir qu'une personne sur 50 aura un effet anti-rides spectaculaire mais l'identification de ces sujets très bons répondeurs reste encore un défi à relever.

Les paradoxes de la photobiomodulation

Quand on sait, d'une part, que la photobiomodulation agit non seulement sur la peau mais aussi sur les yeux, les articulations, les os, le coeur, le cerveau, bref sur tous les organes et que, d'autre part, des réglages différents peuvent donner des effets similaires, on est perdu !

Avant d'être des couleurs, les lumières des LEDs sont des ondes électromagnétiques qui vibrent avec certaines fréquences. Certes notre oeil les considère par rapport à leur couleur mais notre corps et les cellules qui le composent les reçoivent selon leur fréquence, chacune à sa profondeur.

Il faut comprendre que cette lumière a un effet anti-oxydant qui fonctionne quel que soit l'organe cible. Et de même, a un effet sur la microcirculation et la régénération des cellules. Du fait de cet effet anti-oxydant, il est évident qu'un surdosage aura l'effet inverse.

D'autre part, la photobiomodulation agit en même temps sur différents récepteurs, certains préférant telle couleur, d'autres telle puissance et comme, de plus, l'effet dépend beaucoup de l'état de la cible, on se retrouve avec une efficacité réelle sur la peau avec des réglages différents.

Seulement, là où est la finesse, c'est que l'on aura une efficacité avec des réglages différents certes, mais sur des peaux un peu différentes, plus blanches, plus rouges, plus foncées, etc.

Autrement dit, il faut de savantes études et de savants réglages pour obtenir le meilleur effet possible sur chaque personne. C'est une science.

Et, autre paradoxe, la photobiomodulation a un effet rééquilibrant.

En dermatologie, on constate que les cicatrices rouges deviennent moins rouges et les cicatrices trop blanches deviennent moins blanches. Et il en va de même sur les autres organes à condition d'avoir le bon réglage.

Cet effet rééquilibrant est déroutant en médecine car nos actions vont habituellement dans une seule direction, stimuler ou freiner mais pas les deux à la fois.

Trois mises en pratique émergentes

En oncologies

Tout d’abord, et c’est une grande fierté pour tous ceux qui ont contribué à l’essor de la photobiomodulation, les cancérologues l’utilisent désormais et un diplôme vient même d’être créé à l’Institut Gustave Roussy, le premier centre français et européen en oncologie.

Les effets réparateurs permettent de soulager les patients des suites de chimiothérapie ou de radiothérapie.

Balayer l’intérieur de la bouche avec un petit laser stylo soulage autant qu’une prise de morphine…

Il en va de même sur la peau et non seulement cela apporte un soulagement aux patients mais de plus, on peut alors reprendre un traitement qui avait du être interrompu, en radiothérapie par exemple.

Et compte tenu de l’effet protecteur, la reprise du traitement peut se faire sans irritations et sans douleurs. C’est simplement magnifique.

Application sur le cerveau

Une autre application est l’action sur le cerveau. Depuis 2004, la photobiomodulation s’est révélée bénéfique sur le cerveau, tout d’abord dans les suites d’accident vasculaire cérébral, puis dans la maladie d’Alzheimer, avec une amélioration et un effet préventif.

Quelques études commencent à montrer un intérêt dans la maladie de Parkinson mais l’effet majeur est l’amélioration des états dépressifs d’une part, et d’autre part, une action sur les sujets sains avec une amplification des performances intellectuelles accompagnées d’un meilleur équilibre émotionnel.

Pour faire court et être un peu provocateur, cette lumière rend plus heureux et plus intelligent…

Effet sur l’acitivité physique

Enfin, une troisième application va certainement faire parler d’elle : l’effet bénéfique sur l’activité physique. Les nombreuses études réalisées montrent une amélioration des performances et de la récupération en football, course à pied, vélo, lors d’exercices sur le haut du corps, sur le bas du corps, lors d’activité intense, lors d’activité d’endurance…

Au passage, on constate un développement facilité de la masse musculaire. Bref, tout ceci peut concerner les athlètes de haut niveau mais également les sportifs occasionnels et même la remise en forme de sujets physiquement dégradés. Autrement dit, tout le monde.