Esthéticienne : pourquoi la cellulite de vos clientes est-elle difficile à éliminer ?

C'est plus facile d’éliminer la cellulite et le surpoids si vous avez les connaissances fondamentales, ça risque d’être un peu plus compliqué si vous ne les avez pas ! Je vais essayer de vous résumer mes 20 années d’expérience dans ce domaine.

Institut : pourquoi est-il difficile de faire perdre du poids à ses clientes ?

À la base, je suis un professionnel de santé. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, ce sont les problématiques que l’on peut rencontrer dans la minceur. Lorsque vous êtes confrontée à des clientes qui viennent vous voir pour des problématiques de cellulite, de surpoids, un gros ventre, des bras flasques, des fesses plates, etc., vous avez tendance à appliquer la même méthodologie et les mêmes procédures de soins. C’est ce que je faisais autrefois jusqu’à ce que je prenne conscience d’un constat brutal : je me suis dit que ce n’était pas possible de pratiquer comme ça parce qu’une cliente de 50 kg, qui a une problématique, n’a pas besoin du même traitement qu’une cliente de 90 kg, avec un surpoids majeur. Ce n’est pas la même procédure. Mon but, alors, à travers les formations que j’ai suivies, a été de déterminer justement comment détecter les causes primaires du surpoids, de la cellulite, des différentes problématiques.

Voici quelques pistes.

Minceur : pour aider vos clientes en institut, vous devez établir un diagnostic

Si vous voulez détecter les causes fondamentales d’un problème chez une cliente, qu’est-ce que vous devez faire ? Il faut poser le bon diagnostic ! Ça peut vous paraître galvaudé mais si vous n’avez pas le bon diagnostic, vous ne pourrez pas faire le bon traitement. C’est logique. Nous allons faire un focus sur ma technique de bilan et regarder comment je procède !

Esthéticienne : comment établir votre questionnaire minceur

Le premier bilan que je fais passe par un questionnaire. Le questionnaire ne consiste pas à juste remplir une fiche et mettre des croix dans des cases. Vous allez voir que derrière un questionnaire, il y a un vrai savoir. Vous le développerez grâce à une formation. Voilà quelques-unes des 19 questions à poser : Votre cliente a-t-elle eu une césarienne ? Est-elle stressée ? A-t-elle des problèmes digestifs ? Des problèmes de circulation ?... C’est normal de poser ce type de questions mais ce qui est plus important encore c’est de savoir interpréter les réponses. Je vous propose un petit exercice. Prenons la première question : Êtes-vous stressée ? Connaissez-vous la différence entre le stress et l’anxiété ? Le stress c’est lorsque vous avez peur de rater votre avion. C’est ponctuel, ça libère une hormone. Quelle est l’hormone qui est libérée à ce moment-là ? C’est l’adrénaline, l’hormone du stress.

Le rôle du cortisol dans la prise de poids

Par contre, ce qui est plus problématique dans la minceur c’est l’hormone voisine, à côté, c’est le cortisol, l’hormone de l’anxiété. Le cortisol va impacter sur vos résultats à deux niveaux. Le premier niveau c’est que le cortisol est une hormone qui est sécrétée par les surrénales. Les surrénales au-dessus des reins vont activer la production de cortisol en stimulant par effet réflexe la fonction rénale. Lorsqu’on stimule une fonction rénale, qu’est-ce qu’il se passe ? On va uriner plus souvent. En terme médical, ça veut dire qu’on va augmenter la diurèse, c’est-à-dire la quantité d’urine produite en 24h. Qu’est-ce que ça impacte dans la minceur ? Ça impacte une déshydratation à cause du cortisol. Donc, si vous posez le bon diagnostic, la déshydratation va vous poser un problème parce que lorsque votre cliente va évacuer les acides gras, les toxines, si elle est déshydratée, ça ne fonctionnera pas. Pourquoi ? Parce que la déshydratation va impacter le fonctionnement du système lymphatique de votre cliente, et si son système lymphatique n’est pas fonctionnel, elle ne pourra pas évacuer les acides gras.

Donc, c’est une cause à effet : une cliente anxieuse va libérer du cortisol qui va assécher son système lymphatique, le rendre moins performant. Résultat : vous allez faire un travail de lipolyse avec une technologie mais en réalité les acides gras ne seront pas éliminés. Donc, l’anxiété de votre cliente va heurter vos résultats, les limiter, voire les bloquer.

Donc, le cortisol est un ennemi à deux niveaux. Le premier niveau, c’est l’eau. Le deuxième niveau, c’est que le cortisol est une hormone d’urgence. Une hormone d’urgence sert à quoi ? Elle sert à être utilisée quand il s’agit de tenir le coup et d’avoir de la force. Le cortisol donne du sucre à manger aux cellules, il diffuse le sucre et lui permet de pénétrer dans les cellules, les cellules musculaires, les cellules cérébrales, toutes les cellules du corps. Ce qui est perturbant, c’est que si toutes les cellules sont gavées de sucre, donc d’énergie, que va devenir le gras que votre cliente va manger ?

Si ses cellules n’utilisent pas de ressources énergétiques à base de gras, puisqu’elles sont gavées de sucre, et bien ce gras va être stocké.

Voilà le deuxième ennemi. Le cortisol va mettre en compétition le gras et le sucre. Donc, si votre cliente a du cortisol, qu’elle prend un plat trop gras avec du sucre combiné, le stock va se former en gras, et le sucre va être utilisé rapidement.

Donc, quand je pose cette question-là, il est important de savoir tout ce qui se cache derrière. Alors, comment traiter ce cas ? Là, il faut prescrire un complément alimentaire à base de griffonia qui va libérer de la sérotonine, l’hormone du bien-être. La sérotonine va baisser l’impact du cortisol et là votre technologie va mieux fonctionner. Chacune de toutes ces questions mériterait au minimum 30 minutes de formation.

Prise en charge minceur en institut : l'importance de la bio-impédancemétrie

La bio-impédancemétrie est la deuxième étape après le questionnaire. Cette procédure permet d’aller un peu plus loin. Qu’est-ce que l’impédancemétrie ? C’est une procédure qui permet de mesurer le taux de masse grasse, de masse musculaire, de masse hydrique, l’eau intra et extra cellulaire, le taux de masse osseuse. Voici l’analyse d’une cliente qui mesure 1,63 m et pèse 65 kg, elle a 37 ans. Elle vient me voir et m’explique qu’elle est suivie par un nutritionniste depuis deux ans et qu’elle n’arrive plus à perdre du poids. Je récupère souvent des cas qui sont un peu complexes. Ce qui m’embêtait c’est qu’elle était déjà suivie par un collègue. Est-ce qu’il aurait mal fait son travail ? Est-ce qu’il aurait loupé un truc ? Prescrit quelque chose qui ne va pas ?

Donc, on a poussé l’analyse : elle a 7,49 kg de masse grasse en excès par rapport à la norme. Quand on regarde sa masse musculaire, celle-ci est à +1, donc elle a une bonne masse musculaire. Ça veut dire quoi avoir une bonne masse musculaire ? C’est comme une chaudière qui fonctionne, et qui permet de brûler les calories. Si elle était en déficit de masse musculaire, forcément elle aurait du mal à éliminer les calories.

La masse hydrique, c’est-à-dire l’eau dans le corps. Elle a un déficit en eau de 1,4 litre, c’est énorme. La tolérance que j’accepte est plus ou moins de 1 litre grand maximum. Elle n’a pas suffisamment d’eau qui circule dans le corps. Il faut se baser sur un courant d’eau dans le système lymphatique pour éliminer les acides gras. Elle n’a pas la capacité à éliminer les acides gras dans la mesure où son système d’évacuation ne marche pas. Et pourtant, elle boit suffisamment. J’ai eu une cliente qui buvait plus de quatre litres d’eau par jour et qui, malgré ça, était déshydratée. Comment est-ce possible ? Ça vient du fait qu’il y a deux pièges à éliminer : le premier c’est le cortisol, l’anxiété.

La banque dans laquelle elle travaillait venait de se faire racheter et elle était très inquiète pour son avenir, donc elle éliminait. Vous avez toutes passé des examens et vous avez remarqué qu’avant de passer un oral, vous courrez aux toilettes et vous faites trois gouttes. Ça vient de quoi ? C’est à cause du fameux cortisol. J’ai alors conseillé à ma cliente de prendre des compléments alimentaires. Je lui ai proposé une solution : c’est de remonter son niveau d’eau pour que son système lymphatique puisse fonctionner.

Esthéticienne : il faut un logiciel efficace pour réussir votre prise en charge minceur

Puis, je suis allée dans mon logiciel pour découvrir la particularité de sa nutrition et j’ai fait une enquête alimentaire sur elle. J’ai couplé la bio-impédancemétrie à ce logiciel. En apport calorique, j’ai découvert qu’elle était à 1 366 kcal par jour, qu’elle ne mangeait pas assez, et qu’elle était tombée en hypocalorie. Et, en plus, elle prenait trop de cholestérol et trop de protéines. Ce n’est pas tout à fait ce que j’appelle un régime équilibré ! 

Donc, grâce à mon logiciel, je lui ai proposé une correction, je lui ai donné de la griffonia, de la sérotonine. Elle est revenue 15 jours après en se plaignant que ça n’avait pas marché, elle n’avait perdu que 500 g. Effectivement en 15 jours, ce n’est vraiment pas beaucoup vous l’admettrez. Sauf que dans son cas, nous n’avions pas vu tous les aspects de sa perte de poids. Le poids sur une balance n’est que le reflet de la somme globale de la masse corporelle. 90 kg de gras et 90 kg de muscles, ce n’est pas pareil. On n’est pas bâti de la même manière. C’est ce que j’ai expliqué à ma cliente. Regardez ce qu’il se passe :

- il y a les 500 g de perte de poids,

- et 1,9 kg de masse hydrique.

Qu’est-ce que j’ai fait ? Je lui ai remonté son niveau d’eau, elle a perdu 2,6 kg de masse grasse, la somme absolue de toutes ses masses évidemment. Ça revient à perdre 600 g. Que s’est-il passé ? Elle m’a montré sa ceinture et m’a dit que tous les jours, elle la resserrait un peu, et oui ! En volume, elle a donc perdu 2,6 kg de masse grasse. Or la masse grasse est, à poids égal, 3,2 fois plus volumineuse que le muscle, donc forcément en volume elle a perdu beaucoup même si en kg elle a perdu très peu. J’ai dû lui expliquer les choses et elle a très bien compris.

Technologies : voici comment les utiliser pour faire perdre du poids à vos clientes

Si vous aussi vous avez compris cet aspect-là, je vais pouvoir avancer pour vous expliquer qu’en réalité quand je prends en charge une cliente, je vais bien l’observer. C’est comme ça que je trouverai les causes de sa problématique. Ça c’est la base : poser le bon diagnostic. Et ensuite, qu’est-ce que je préconise ? L’utilisation des technologies, la nutrition. Alors, même si vous n’êtes pas nutritionniste, vous pouvez acquérir un savoir. Il existe des formations pour ça. En réalité, la nutrition n’est pas si compliquée que ça.

Vous ne traitez pas une pathologie, en esthétique, vous traitez des clientes qui ont des problématiques esthétiques.

Donc, vous avez le droit de donner des conseils en nutrition surtout si vous utilisez un logiciel normé par l’OMS.

Et puis aussi, proposez des compléments alimentaires. Ils viennent renforcer votre travail sur des problématiques de terrains (le terrain, c’est l’organisme). Je vais vous livrer un autre petit secret : si vous avez un adipocyte que vous voulez vider, vous avez des technologies qui permettent de le faire, par exemple, les ultrasons, la basse fréquence… et vous allez vider l’adipocyte de son contenu. Si vous avez fait une bonne bio-impédancemétrie, le niveau d’eau intra et extra cellulaire montre qu’il y a trop d’eau en intra ou en extra cellulaire. Ce facteur invisible à l’œil est très important. Pourquoi ? Parce que, si l’eau se retrouve bloquée par exemple en extra-cellulaire, elle ne pourra pas entrer, et si elle ne peut pas entrer, rien ne pourra sortir.

Et, à l’inverse, ce sera pareil, l’acide gras ne peut pas sortir si l’eau ne peut pas circuler à l’intérieur et à l‘extérieur de la cellule, il va falloir que vous diagnostiquiez la membrane de l’adipocyte. C’est fou ce qu’on peut faire en minceur !

Pourquoi ça ne marche pas ?

Parfois, vous avez des retards dans les résultats de vos soins. Vous faites un traitement et vous ne comprenez pas pourquoi il a très bien marché sur Mme Y et que, par contre, c’est très lent sur Mme X. Peu importe la technique, vous avez certainement observé ce phénomène. Si ça ne marche pas sur toutes vos clientes, c’est que vous avez oublié de diagnostiquer certains paramètres, par exemple, le volume d’eau intra et extra cellulaire qui est très important.

Donc, l’acide gras se promène maintenant dans le milieu interstitiel, il doit être recapté par le système lymphatique. Mais si vous ne mesurez pas le niveau d’eau qui est à l’intérieur du système lymphatique, vous ne vous apercevrez pas que peut-être le système lymphatique ne marche pas. Et, encore une fois, vous vous heurtez à un piège : c’est un blocage. Le niveau d’eau est très important dans la minceur et aussi dans la santé globale. Estimons maintenant que l’acide gras est capable de migrer dans le système lymphatique, il va sortir du système lymphatique, il va passer dans les ganglions, puis dans la circulation sanguine, il va se retrouver dans le foie ou dans les muscles.

La stimulation du foie

Le foie est rarement en bon état. Il est lié à notre alimentation. Il est chargé d’éliminer toutes les toxines du corps, ce qui est très compliqué. Je pourrais vous apprendre en formation à diagnostiquer le foie. C’est très facile, il suffit de stimuler un point spécifique et vous voyez tout de suite si votre cliente a une problématique à ce niveau. Donc, ça veut me dire que vous allez vous baser sur un organe qui n’est pas forcément ultra-performant. C’est dommage. Donc, la première étape déjà c’est de le nettoyer, de lui appliquer un correctif, un dépuratif, de le corriger. À partir de là, on a un peu plus de chance que l’acide gras puisse être catabolisé par le foie ! Mais il y a beaucoup mieux à faire : c’est d’utiliser les muscles !

Donc, vous devriez travailler le muscle pendant la séance de soin. Pourquoi ? Parce que c’est lui qui va être le plus gros gourmand d’énergie et donc il va recapter l’acide gras, le transformer en glycogène et l’utiliser sous forme de ressource naturelle. Il va brûler, faire de la combustion des acides gras. Mais ce n’est pas n’importe quel muscle qui fait ça. Il y a trois types de fibres dans le muscle, ce sont les fibres lentes dans le muscle qui consomment de l’énergie sous forme de gras. Ce sont elles qui vous intéressent. Nous avons créé des technologies qui s’adaptent pour stimuler les fibres rouges dans les muscles pour brûler et créer de la combustion. Les fibres rouges sont les fibres de l’endurance, c’est la raison pour laquelle un marathonien est tout frêle, tout sec, il est tonique mais il est mince. Il y a une différence avec les fibres blanches du sprinteur où le sportif est baraqué, tonique et volumineux.

Esthéticienne et minceur : attention à votre positionnement

Si vous voulez faire de la minceur, je vous incite tout d’abord à vous former pour développer votre savoir-faire, et ensuite à vous positionner comme une experte. Attention ! Si vous êtes un institut de beauté traditionnel et vous faîtes de la minceur, vous serez en concurrence directe avec des structures, que l’on trouve en premier sur Internet.

Ainsi, si vous tapez centre minceur à Lille, ce qui apparaît en premier sur google, ce sont des franchises. Aucun institut n’apparaît ! Donc, attention à votre stratégie. Ça fait partie de notre métier d’accompagnant de vous aider pour votre stratégie de positionnement. Si vous n’apparaissez pas comme un centre d’expertise ça va être très difficile de vous positionner sur le marché de la minceur.