Esthéticienne, pourquoi devenir formatrice ?
Il faut d’abord s’entendre sur ce que signifie le métier de formatrice. «Beaucoup d’esthéticiennes chevronnées sont régulièrement sollicitées par les marques présentes dans leur institut, pour participer à des séminaires où elles peuvent partager avec de nouvelles recrues leur vécu et les résultats obtenus. Ce sont des expériences ponctuelles, souvent très gratifiantes, car elles se déroulent dans un climat détendu et convivial. Être formatrice professionnelle, c’est autre chose» explique Mathilde Hénault, conseillère indépendante en reconversion professionnelle. D’où l’importance de bien cerner le périmètre et les exigences de cette activité avant de vous lancer.
Formatrice, un métier de transmission
Le métier de formatrice est à la fois un métier de passion et de transmission qui s’adresse à plusieurs publics.
- Le grand public, d’une part, lorsqu’il s’agit d’animer un point de vente et de promouvoir une nouvelle gamme ou une innovation technique.
- Un public professionnel, d’autre part, car en tant que représentante d’une marque ou d’un spécialiste de l’équipement, une formatrice doit transmettre les codes de la marque en réalisant des démonstrations de soin mais également en exposant les techniques de vente, de marketing et de management spécifiques à l’entreprise, notamment dans le cadre d’une franchise. Cela implique d’avoir des connaissances solides, très larges et surtout d’accepter d’être challengée par les personnes qui vous font face pour convaincre à chaque fois ces différents publics.
Les six qualités majeures d’une formatrice
Vous pouvez être une esthéticienne hors pair, sans pour autant avoir le bon profil pour devenir formatrice. En dehors d’une expertise dans le domaine cosmétique et technologique, du sens du relationnel et de l’empathie qui font partie des qualités propres à une professionnelle de la beauté, d’autres facteurs sont indispensables pour réussir et vous épanouir dans cette carrière.
Avoir un profil dynamique
Au quotidien, une formatrice a pour mission de faire passer une information auprès d’une ou plusieurs personnes et surtout de les convaincre d’adhérer à la philosophie de la marque dans un contexte très compétitif. L’objectif final étant de conclure des ventes, d’ouvrir des comptes dans de nouveaux instituts ou de fidéliser une nouvelle clientèle. Cela exige de faire preuve de persuasion et il faut pour cela avoir un tempérament ouvert et énergique pour aller à la rencontre des gens et, bien sûr, ne pas se laisser décourager face à d’éventuelles réticences. Si vous êtes une personnalité timide, qui préfère évoluer dans l’atmosphère ouatée d’une cabine, vous aurez évidemment plus de difficultés à vous imposer dans ce contexte.
Être ultra-disponible
On l’oublie parfois, mais ce métier de la beauté est assez proche de celui de représentant. Que ce soit pour des démonstrations sur des points de vente ou des séminaires de formation dans des écoles ou auprès d’esthéticiennes en activité, il est nécessaire de vous déplacer et même d’être disponible pendant les week-ends. Une formatrice est régulièrement absente de son domicile pour effectuer ses missions, il est donc nécessaire de bien évaluer en amont comment concilier cette exigence avec votre vie de famille.
Savoir communiquer
Une formation s’appuie sur des démonstrations et des documents préparés par les marques mais c’est avant tout la présence et la prise de parole de la formatrice qui en fait le succès. Elle doit être à l’aise à l’oral, avoir le sens de l’humour pour décontracter l’atmosphère et tout au long de la journée, trouver les mots justes pour établir le contact avec chaque personne présente. Cette aisance face au public n’est pas forcément innée. Elle peut s’apprendre et se perfectionner mais il faut à la base une réelle prédisposition à communiquer.
Vous pouvez être une esthéticienne hors pair, sans pour autant avoir le bon profil pour devenir formatrice.
Avoir le sens de la vente
Une bonne esthéticienne n’est pas forcément une professionnelle de la vente. Si vous envisagez de vous reconvertir dans la formation, gardez en tête que le principal objectif de ces missions est justement de vendre : des produits et des soins face à des clientes, le concept d’une marque et toute la gestuelle qui l’entoure auprès des professionnelles. Or, cela ne s’improvise pas. Il existe des règles et des techniques efficaces que vous pouvez apprendre lors d’une formation spécifique mais cela reste inopérant si vous faites partie de celles qui n’ont pas la bosse du commerce.
Faire preuve de pédagogie
Transmettre votre expertise est sans doute la chose la plus compliquée à faire et il ne suffit pas d’être passionnée par la beauté et le bien-être pour y arriver. La pédagogie est un élément essentiel de la profession de formatrice. Elle conjugue à la fois l’écoute qui permet de cibler les besoins de chaque personne, la patience pour reformuler certaines thématiques afin de l’adapter à chaque public, et une forme de charisme pour capter l’attention et assurer une bonne transmission du savoir.
Contrairement à de nombreuses compétences, celle-ci peut se perfectionner avec l’expérience mais elle exige aussi des prédispositions personnelles, ce qui explique que tout le monde ne peut pas devenir un bon professeur.
Faire la veille des dernières tendances
Dans un secteur en constante évolution, l’information est multiple et à dimension internationale. D’où l’importance, non seulement de connaître parfaitement ce que vous mettez en avant lors des formations, mais également les dernières tendances cosmétiques et technologiques qui arrivent sur le marché. Cela vous permet de répondre avec aisance à toutes les questions et même de réaliser une étude comparative entre différentes méthodes. Si vous souhaitez devenir formatrice beauté, il est donc primordial de vous tenir au courant des nouveautés venant de France et de l’étranger afin de toujours garder une longueur d’avance. C’est cette curiosité et cette capacité à répondre à toutes les demandes qui fait la qualité d’une formatrice.
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