Parcours inspirant d’esthéticienne : «Mon ambition va au-delà des soins classiques»
C’est à seulement 23 ans que Marjorie Romuald, esthéticienne, a fondé Héra Maison de Beauté à La Wantzenau près de Strasbourg. «J’avais une véritable envie d’indépendance et la conviction que je pouvais apporter quelque chose de différent dans l’univers de la beauté : une approche à la fois scientifique, respectueuse et profondément humaine. Ouvrir à 23 ans était à la fois un défi et un rêve. J’ai voulu créer un lieu qui me ressemble» raconte-t-elle. Nous sommes en mars 2021, en pleine période de Covid. «Je me suis dit que cela ne m’arrêterait pas. Quand j’ai une idée en tête, je fonce jusqu’à atteindre mon but.»
Son institut : Héra Maison de Beauté
Pour ouvrir son institut, Marjorie s’est faite accompagner par un coach en création d’entreprise. «Mes expériences passées dans une chaîne d’instituts et dans un institut spécialisé en minceur m’ont permis de réaliser que mon ambition allait au-delà de la simple proposition de soins classiques dans mon institut» raconte-t-elle.
Héra Maison de Beauté est un lieu dédié à la peau et au bien-être global. C’est une maison de soins holistiques, comprenant deux cabines, où l’on prend soin du visage mais aussi de l’équilibre intérieur. «Parce que la beauté ne peut pas être dissociée de l’émotionnel et du mode de vie.»
Accompagnée d’une salariée, Ella, elle propose principalement à ses clientes des soins du visage personnalisés, qui vont du traitement des états inflammatoires (acné, rosacée, eczéma, sensibilités) aux soins anti-âge, en passant par des rituels de détente profonde comme les massages facialistes. «J’accompagne aussi mes clientes avec des conseils en hygiène de vie grâce à la Cornéothérapie, et bientôt avec des rituels de respiration.»
Marjorie travaille principalement avec des marques françaises et naturelles telles qu’Oden et Payot, ainsi que des laboratoires spécialisés comme pHformula. «Mon choix se porte toujours sur des marques qui respectent la peau et l’environnement, avec des formules saines, efficaces et sans compromis» indique l’esthéticienne.
Les prestations que propose Marjorie sont : des soins visage sur-mesure, des peelings nouvelle génération associés à la technologie proton pen (technologie non-invasive sans aiguille), les épilations traditionnelles à la cire, à la lumière pulsée, la beauté des mains et des pieds (manucure, semi-permanent, gel), et la beauté du regard (rehaussement, teinture).
La formation pour se différencier en institut
La Cornéothérapie
Afin de compléter ses connaissances et proposer un accompagnement toujours plus personnalisé à sa clientèle, Marjorie a suivi la formation de Cornéothérapie proposée par Cécile Michel. Cette formation de six mois lui a permis de comprendre les mécanismes internes de l’organisme et leurs impacts sur la peau. Son diagnostic est ainsi précisé et comprend notamment des questions sur l’hygiène de vie de la cliente, son état de stress…
LB Facialistes
L’esthéticienne a également entamé une formation de praticienne facialiste au sein du centre de formations LB Facialistes. «J’ai pu apprendre différentes techniques : le kobido, le stretching, le gua-sha et le drainage lymphatique. Des techniques que j’associe pour plus d’efficacité. Cela me permet également de réaliser un diagnostic morpho-facial pour chacune de mes clientes.»
Récemment, l’esthéticienne a suivi une formation en breathwork avec Maud Léger (ensemble de techniques de respiration utilisées pour influencer l’état mental, émotionnel et physique).
Une prise en charge personnalisée
«Je ne propose jamais de protocole standardisé. Chaque cliente est unique : j’observe l’état de sa peau, son mode de vie et son équilibre émotionnel. La Cornéothérapie m’apporte une base scientifique solide, tandis que le facialisme ajoute une dimension sensorielle et artistique, explique-t-elle. Ensemble, ces approches me permettent de traiter la peau en profondeur, tout en offrant une véritable expérience de lâcher-prise.»
Pratiquant elle-même le yoga et la méditation, Marjorie intègre naturellement des rituels de respiration et de relaxation à ses soins.
«La peau reflète nos émotions. Si l’on néglige le stress, la fatigue ou l’équilibre intérieur, le résultat reste superficiel. C’est pourquoi j’associe respiration, relaxation et massage pour apaiser à la fois l’esprit et la peau.»
Tout commence par une écoute attentive et un diagnostic. Elle pose quelques questions essentielles sur la peau et le ressenti de sa cliente, conformément aux principes de la Cornéothérapie, puis propose un temps de respiration consciente pour relâcher les tensions. Le soin se poursuit ensuite avec un massage facial et différentes techniques choisies en fonction des besoins. «C’est comme une toile : chaque soin est une nouvelle interprétation» résume-t-elle.
L’exemple concret en cabine
Pour une cliente stressée, avec une peau réactive, Marjorie propose un rituel qui commence par quelques minutes de respiration guidée et un exercice de visualisation, suivis d’un soin apaisant avec des actifs réparateurs, et d’un massage facial doux pour stimuler la microcirculation et détendre les traits, intégrant de nombreuses manœuvres drainantes et des points de digitopression.
Un soin du visage sur-mesure d’1h15 est facturé 89 euros. L’esthéticienne propose plusieurs options à ajouter au soin : rouleau quartz raffermissant pour 15 euros, ou encore un modelage du crâne de 15 minutes pour le même tarif.
Une approche holistique qui fait toute la différence en institut
Depuis que Marjorie propose une approche holistique à ses clientes, ce qui n’était pas le cas lorsqu’elle était salariée, les retours de ses clientes sont encore plus élogieux au niveau des résultats. «Les clientes me disent qu’elles se sentent non seulement mieux dans leur peau mais aussi dans leur vie quotidienne. Certaines voient leur peau apaisée après des années de traitements inefficaces, d’autres redécouvrent un vrai moment pour elles. L’impact dépasse largement le soin en cabine» dit-elle.
L’évolution du regard sur le métier
Pour Marjorie, le métier d’esthéticienne est en pleine mutation. «On n’attend plus seulement de l’esthéticienne qu’elle embellisse, mais qu’elle comprenne la peau, qu’elle écoute et qu’elle accompagne, explique-t-elle. La profession s’oriente désormais vers un rôle de “thérapeute de la peau et du bien-être”, avec une approche plus experte et holistique.»
Comme de nombreuses autres esthéticiennes, Marjorie regrette que les programmes scolaires ne reflètent pas encore cette évolution : «J’aimerais que le gouvernement en prenne conscience et fasse évoluer la formation initiale des futures esthéticiennes. Depuis que je suis indépendante et que je me forme en continu, j’ai beaucoup déconstruit de croyances et de pratiques du métier».
Les projets pour Héra Maison de Beauté
Marjorie fourmille d’idées pour l’avenir de son institut. Son objectif est clair : continuer à se spécialiser dans les soins visage haut de gamme et devenir une référence en Alsace. Elle imagine également développer des retraites bien-être alliant soins de la peau et techniques de respiration, afin d’offrir une expérience encore plus complète.
Un autre projet lui tient à cœur : collaborer avec un médecin partageant sa vision, pour croiser leurs expertises et enrichir l’accompagnement proposé. À plus long terme, elle envisage même de créer sa propre marque de cosmétiques et de transmettre son savoir à travers la formation. «J’adore partager, et j’aimerais un jour pouvoir transmettre mon expérience aux nouvelles générations» confie-t-elle.
Le conseil aux esthéticiennes
À celles qui souhaitent suivre une voie similaire, Marjorie donne un conseil simple mais essentiel : ne jamais cesser de se former et apprendre à écouter son intuition. «La technique est importante, mais ce qui fait vraiment la différence, c’est la passion, l’authenticité et la capacité à mettre l’humain au cœur de chaque soin.»