Les idées reçues sur le kobido

Il s’agit d’un soin ancestral japonais qui a gagné sa réputation auprès des impératrices et geishas. Il a été importé par le Dr Shogo Mochizuki dans les années 1980 aux États-Unis, puis récemment en Europe. Ce soin répond parfaitement à une demande de beauté au naturel afin d’éviter la chirurgie esthétique. On veut prendre soin de soi et le kobido répond parfaitement bien à un désir de soin holistique.

Institut de beauté : le kobido est-il uniquement un soin du visage anti-âge ?

Non, il s’agit également d’un soin relaxant, tant au niveau corporel que psychique. On parle aussi de détente musculaire et non pas uniquement de tonification ou de drainage du visage. Cela détend également l’ensemble du corps.

Le kobido est-il uniquement pratiqué sur le visage ?

Le Dr Shogo Mochizuki nous a enseigné le kobido comme étant un soin du visage. Il ne nous a jamais parlé d’une quelconque pratique de kobido sur le corps. Et pour cause, on agit sur le corps en travaillant sur le visage uniquement. Et les techniques de kobido ne sont pas adaptées ou conçues pour le corps. J’ai toujours voulu offrir aux femmes la possibilité d’entretenir leur capital jeunesse grâce à des techniques manuelles sans avoir recours à la chirurgie. J’ai commencé par le yoga du visage et la gymnastique faciale en 2013, puis le kobido. Mon souhait était de me spécialiser et devenir ainsi une experte en soin visage et technique anti-âge pour ouvrir la voie du bien vieillir au naturel.

Le kobido peut-il être couplé avec d’autres techniques, manuelles ou appareillées, en institut de beauté ?

Il n’y a pas une question d’incompatibilité ou de compatibilité. Le kobido est un soin très spécifique et unique en son genre. Le kobido draine beaucoup, tonifie, travaille sur le système nerveux superficiel. Pour moi, soit on pratique un soin manuel tel que le kobido, par exemple, soit on pratique un autre soin utilisant de la technologie. D’une part parce que cela ferait un doublon, et d’autre part parce que les clientes viennent faire un soin kobido pour le toucher, la main de l’esthéticienne qui saura ressentir des tensions et répondre au cas par cas aux besoins spécifiques de chacune d’elles. On peut néanmoins rajouter un peu de gua sha au kobido, mais à travers des manoeuvres ultra légères.

L’apprentissage du kobido est-il difficile pour les esthéticiennes ?

Je constate à travers les formations que je donne que ce qui est le plus difficile pour les stagiaires est d’ouvrir et élargir leur vision, de regarder attentivement chaque technique spécifique, la gestuelle, la philosophie qui l’accompagne. Il faudrait presque désapprendre pour pouvoir apprendre quelque chose de nouveau et d’unique : l’art du kobido.

Le kobido répond-il à un protocole préétablit ?

Le kobido qu’enseigne le Dr Shogo Mochizuki n’a pas de protocole. Il enseigne plus d’une centaine de techniques différentes que l’on utilise pour répondre à un objectif unique et propre à chaque séance. Nous sommes toutes différentes et en mouvement continuel, le travail sur une même personne est évolutif fort heureusement. Nous ne faisons jamais le même soin.

N'existe-t-il qu’un seul kobido réalisé en institut de beauté ?

En effet, il s’agit de celui enseigné par le Dr Shogo Mochizuki. Les autres sont des imitations. Qui dit imitations, dit moins bonne qualité. Mes élèves me parlent souvent de formations pendant lesquelles des protocoles sont enseignés sur plusieurs jours, avec une ligne directrice de telle technique après une autre, etc. Certes, cela donne de l’éclat au visage, mais il ne s’agit pas du kobido du Dr Shogo Mochizuki.

Soin visage : les bénéfices du soin kobido se voient-ils immédiatement ?

Il y a un effet liftant/repulpant après un soin kobido. Certaines clientes vont avoir un effet quasi-instantané, pour d’autres cela va prendre quelques heures, voire un ou deux jours. L’effet restera plus ou moins longtemps aussi.

Le kobido est-il douloureux pour la cliente ?

Cela peut être surprenant de voir cette douceur mélangée à de la vitesse ou bien de la tonicité dans un effleurage à peine perceptible. Mais ce n’est pas douloureux, en aucun cas.

Le kobido nécessite-il un positionnement particulier de l’esthéticienne ?

En effet. J’enseigne un positionnement spécifique à mes élèves. Je leur apprends à travailler en souplesse, dans la relaxation de leurs membres et à une certaine hauteur. Il faut travailler en ayant le dos droit, ne pas monter ses épaules, faire de grands mouvements, mettre de l’ampleur…. C’est tout un apprentissage corporel en plus des centaines de techniques de soin.

N’importe quelle galénique de cosmétique peut-elle être utilisée pour réaliser le soin kobido ?

Je n’utilise pas les produits du Dr Shogo Mochizuki car ils nécessitent d’être constamment mouillés. La cliente occidentale n’apprécie pas cet effet mouillé. J’utilise des huiles qui me permettent d’avoir un glisser qui répond aux besoins du kobido. Dans 98 % des cas, peu importe le type de peau, sur une peau propre, il est presque possible de pratiquer le kobido sans huile.

Les grandes manoeuvres spectaculaires du kobido sont-elles justifiées ?

Le kobido est une alternance de rythmes et de techniques. Plus on va utiliser de techniques différentes, plus on va varier les rythmes, la profondeur et le type des manoeuvres, plus le kobido sera efficace. L’ampleur amène la relaxation dans les membres de l’esthéticienne. Ceci permet aussi de laisser du temps à la peau pour récupérer des manoeuvres qu’elle vient de recevoir.

Le kobido est-il à la portée de toutes les esthéticiennes ?

Si l’esthéticienne n’a pas de problème particulier aux mains ou aux doigts, suite à une opération par exemple, qu’elle sait observer lors de l’apprentissage, être patiente, ouverte d’esprit, elle sera en mesure d’apprendre et de pratiquer le kobido.