De praticienne à cheffe d’entreprise : quand les esthéticiennes reprennent les commandes de leur institut
De nombreuses gérantes-esthéticiennes se retrouvent dans ce flou : entre passion du métier et difficulté à incarner le rôle de dirigeante. Et c'est précisément là que tout peut changer. Car faire évoluer sa posture de cheffe d'entreprise, c'est reprendre les commandes. C'est choisir, piloter, décider. Et c'est aussi se réconcilier avec soi-même.
Le sentiment d’imposture chez les gérantes d’institut de beauté
"Je ne me sentais pas à ma place. Je faisais beaucoup d'erreurs qui me coûtaient cher, j'étais dans le flou total", confie Camille Coehlo. Solo-preneure, elle accueillait ses clientes à domicile tout en travaillant en free-lance dans des spas hôteliers. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que ce n'était pas sa vision. Ce décalage entre ce qu'on vit et ce qu'on veut vivre est présent chez beaucoup de gérantes.
Céline Cromarias le dit autrement : "Je me sentais épuisée. J'avais la sensation de tourner en rond, de ne plus être à ma place. Je me donnais à fond, mais sans direction. Je pensais que ce que je vivais était normal, que c'était le lot de toutes les indépendantes."
Le sentiment d'illégitimité, l'épuisement, la frustration... Ce mal-être n'est pas une fatalité. C'est un signal. Il indique que votre posture ne correspond plus à ce que vous êtes devenue. Vous avez grandi, mais votre manière de diriger, elle, est restée figée.
Prendre conscience de son rôle de cheffe d’entreprise
Toutes les esthéticiennes-gérantes que j'accompagne dans le Programme E.S.B.E. ont connu ce point de rupture. Et toutes vous diraient que le vrai changement ne commence ni par un logiciel, ni par une nouvelle marque ou un nouvel appareil. Il commence par un regard nouveau sur soi.