Esthéticienne : pourquoi les résultats minceur de vos clientes ne sont pas pérennes ?

Dans le monde de l’esthétique, on parle souvent de graisses, de tissus, de techniques et d’appareils. On oppose le manuel aux techniques instrumentales. On débat des innovations, de la puissance des machines, du meilleur protocole pour lisser la cellulite aqueuse, fibreuse ou adipeuse.

J’ai été invitée au Congrès Cosmed, l’association des PME de la filière cosmétique pour donner une conférence sur le thème : “Beauté et ménopause, effets physiologiques et réponses instrumentales, corps et peau” et c’est bien ce que j’ai voulu expliquer : la minceur durable ne se joue pas uniquement là. Elle se joue plus haut. Elle se joue dans le cerveau. Plus précisément, dans un chef d’orchestre discret mais redoutable : l’axe HPA – Hypothalamo-Hypophyso-Surrénalien.

L’axe HPA : le véritable chef d’orchestre de la minceur

L’axe HPA est le système de régulation central du stress. Imaginez-le comme une alarme incendie intérieure. Quand il s’active, l’hypothalamus envoie un message à l’hypophyse qui, à son tour, stimule les glandes surrénales pour produire du cortisol, l’hormone du stress.

À petites doses, le cortisol est utile : il mobilise l’énergie, stimule la vigilance, permet de réagir. Mais quand il devient chronique - régimes yo-yo, carences, fatigue, surcharge mentale - il transforme le corps en véritable bunker. Tout est stocké, rien ne se déstocke.

Voilà pourquoi certaines femmes font tout “comme il faut” et n’ont pourtant aucun résultat. Elles ne sont pas faibles, elles ne manquent pas de volonté. Leur axe HPA est simplement en mode survie.

Ménopause, stress et minceur : un cocktail explosif

On m’a demandé de parler du lien entre beauté et ménopause au Congrès Cosmed, parce qu’il illustre à la perfection ce déséquilibre. À la ménopause, la chute des œstrogènes modifie l’action du cortisol. Les femmes deviennent beaucoup plus sensibles au stress, ce qui accentue :