ENQUÊTE - La grande enquête sur les esthéticiennes à domicile

Lorsqu’une esthéticienne choisit de lancer son activité à domicile, elle fait face à un manque de repères pour réaliser son étude de marché. De leur côté, les marques restent souvent en retrait, réticentes à s’engager pleinement dans ce secteur en l’absence de données concrètes, reflétant ainsi un cercle vicieux attribuable à un manque d’informations partagées.

L’OBJECTIF DE L'ÉTUDE SUR LES ESTHETICIENNES A DOMICILE

Non seulement fournir des chiffres actualisés, mais aussi donner des pistes de réflexion et de prise de conscience tant pour les esthéticiennes que pour les acteurs du marché. J’avais déjà réalisé cette enquête en 2015. 

Ce nouveau sondage permet donc de se pencher sur l’évolution du marché et des pratiques entre 2015 et aujourd’hui, pour identifier les éventuelles transformations, les défis surmontés et les opportunités émergentes.

ESTHETIQUE A DOMICILE : L’IMPACT DE LA FORMATION SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES

89,4 % des esthéticiennes à domicile interrogées opèrent en tant qu’auto-entrepreneurs, un statut qui limite les risques et les coûts à la création.

L’enquête révèle une évolution significative dans le secteur des esthéticiennes à domicile : une augmentation des qualifications au moment de la création de leur entreprise.

Si en 2015, plus de 57 % des esthéticiennes se lançaient avec uniquement un CAP, ce chiffre a baissé à 46 % récemment au profit de diplômes supérieurs. Cette tendance souligne un désir croissant de démarrer avec des compétences plus approfondies, favorisant une meilleure préparation à la gestion d’entreprise.

Les diplômes supérieurs, intégrant des enseignements en gestion, marketing et comptabilité, non couverts par le CAP, deviennent, de ce fait, un choix de plus en plus courant. Ainsi, 38,55 % des esthéticiennes ont complété leur CAP par un diplôme supérieur afin d’être mieux préparées aux défis de leur métier.

86 % suivent des formations complémentaires

En outre, 86 % ont enrichi leur parcours par des formations complémentaires, soulignant une soif d’apprentissage et d’adaptation aux nouvelles tendances et techniques.

Cette démarche proactive de formation continue impacte significativement le succès commercial : 51 % des esthéticiennes à domicile réalisant un chiffre d’affaires mensuel supérieur à 1 000 € bénéficient soit d’une formation complémentaire, soit d’un diplôme au-delà du CAP.

Plus de formation = plus de chiffre d’affaires

De plus, parmi l’ensemble des répondantes, 13 % génèrent plus de 2 000 € par mois de chiffre d’affaires.

En contraste, seulement 2 % des esthéticiennes à domicile se limitant au CAP atteignent ce seuil de chiffre d’affaires, et elles ne franchissent généralement pas le palier des 2 000 € par mois.

LES SOINS ESTHETIQUES À DOMICILE

Des formations complémentaires pour conquérir de nouveaux marchés

Les esthéticiennes à domicile cherchent activement à se diversifier. Ainsi, 75 % des répondantes investissent dans la formation aux massages esthétiques et 40 % à la prothésie ongulaire, suivi par la beauté du regard à 15 %, la minceur et la spécialisation en soin visage à 11 %. Cette stratégie vise à capter une clientèle plus variée et à anticiper les évolutions du marché de l’esthétique, montrant un désir clair d’innover et d’élargir l’offre de services.

Seulement 2 % des esthéticiennes à domicile ayant uniquement le CAP réalisent 2 000 e de C.A.

La réalité du marché : entre ambition et obstacles

Les épilations restent dominantes avec 39 % de pratique, tandis que les services nouvellement introduits peinent à percer.