Comment les réseaux sociaux influencent les attentes beauté des femmes
L’usage des réseaux sociaux par les femmes évolue. Il n’est plus le même qu’il y a quelques années. Les changements vont profondément impacter la façon dont les marques vont adresser cette cible, notamment en matière de beauté.
Les réseaux sociaux : un outil de révolution moderne
Les réseaux sociaux révolutionnent les rapports entre les consommateurs et les marques. En effet, les réseaux sociaux constituent une plateforme mondiale qui :
- amplifient les voix individuelles,
- facilitent l’élan collectif,
Les révolutions de consommateurs suivent toutes le même schéma, à savoir, un schéma similaire à celui de la courbe du deuil :
Tout est initié par un choc initial accompagné d’émotions négatives qui peuvent être violentes comme la colère, la frustration ou la tristesse. Mais après la phase de descente vient une phase de rebond qui se traduit par des consommateurs qui s’expriment individuellement au départ puis collectivement. Ces consommateurs refusent de subir ces situations et mettent leurs voix en commun pour trouver des solutions correctives. C’est à ce moment que les réseaux sociaux jouent bien leur rôle de catalyseur en facilitant l’émancipation des consommateurs. Ce qui amène des changements de comportement et d’attentes qui pousse les marques à s’adapter.
L’exemple de la clean beauty
En matière de beauté, la clean beauty est certainement la plus grande révolution de consommation qui ait eu lieu. Tout est né d’un mouvement d’inquiétude très fort autour de la composition des produits cosmétiques. En 2017, il n’était pas rare sur les réseaux sociaux de voir les consommateurs jeter l’entièreté des produits cosmétiques de leur salle de bain. Ces derniers avaient peur pour leur santé et étaient inquiet quant à leur impact sur l’environnement.
10 ans plus tard, tout un secteur a été contraint de s’adapter. Aujourd’hui, une marque de beauté qui ne parle pas de ses ingrédients a peu de chances de séduire les consommateurs.
Des changements à forte résonnance
Les femmes sont près de 4 milliards sur Terre. Elles représentent une force économique qui va façonner les marchés. Il est estimé que les femmes font part entière de 70 à 80 % des décisions d’achat sur la consommation pour elles-mêmes, leurs proches… Leur pouvoir est certes massif mais surtout stratégique pour les marques. Elles contrôlent 32 000 milliards de dollars, une dynamique qui va certainement s’intensifier selon Dynvibe. D’ici 2023, il est estimé que 60 % des actifs mondiaux vont être contrôlés par des femmes. Ce qui entraînera une redistribution du pouvoir économique, de façon non négligeable.
Toutes les marques qui ont compris ces changements vont pouvoir créer bien plus qu’un produit. Elles vont pouvoir créer du sens, du lien, de la fidélité. Et capitaliser sur le fait que les femmes sont les architectes du marché de demain.
Comment les révolutions féminines prennent-elles forme ?
Dynvibe, grâce à sa veille sur un modèle de social intelligence, a vu le changement s’articuler autour de « 4 R » différents.
Reclaim the narrative = se réapproprier la conversation
Les femmes font tomber les tabous en se réappropriant des sujets comme la ménopause, le post partum, les normes esthétiques, sujets financiers… Pour ce faire, elles n’hésitent pas à employer des mots crus et les émotions sont omniprésentes. C’est ainsi que les femmes se rendent compte qu’elles ne sont pas seules face à leurs problématiques.
Reframe the resilience = changer la dynamique des choses
Les femmes partagent leur expérience dans le but de changer les choses et de redéfinir le cadre de ce qu’elles sont prêtes à accepter ou non. Elles reprennent le contrôle. Elles ont le sentiment que les méthodes traditionnelles les rendent invisibles et qu’il y a un réel besoin de changement.
Restore the control = restaurer le contrôle
Ces échanges entre les femmes leur permettent de prendre des décisions éclairées, selon leurs attentes. Les marques sont de fait challengées. Il convient de noter que les femmes vont de plus en plus attendre de la pédagogie de la part des marques. Elles veulent comprendre comment, pourquoi…
Cette reprise de contrôle permet aux femmes de réaliser l’interconnexion entre les sujets bien-être, santé et beauté. Les femmes forgent ainsi un écosystème de solutions. Ce qui a pour effet d’élargir l’univers concurrentiel pour les marques qui sont contraintes d’incarner une vision holistique de la femme.
Reignite mentorship = raviver le mentorat
L’influence aujourd’hui est passée d’un mode vertical à horizontale, tout le monde peut créer du contenu. Les figures d’autorité qui dictaient les tendances se placent sur un pied d’égalité par rapport aux personnes à qui elles s’adressent. Les échanges sont basés sur le partage, le mentorat, l’échange… Les personnalités écoutent autant qu’elles partagent. Elles créent des espaces où tout le monde peut échanger, avoir un impact…
Qu’est-ce que cela signifie pour les marques ?
Les marques ont l’opportunité de faire passer des sujets autrefois tabous. Certaines vont au-delà de la déconstruction de stigmates : elles cherchent à déculpabiliser leur audience. Ceci, dans divers secteurs. On connaît l’exemple de Rare Beauty, la marque créée par Selena Gomez, qui déculpabilise la femme. La marque ayant été fondée sur des piliers très forts autour de la diversité des différents types de beauté qui peuvent exister. La marque déculpabilise les femmes à propos de leurs émotions et l’impact qu’elles peuvent avoir sur la qualité de notre peau.
Les marques deviennent ainsi de véritables alliées pour les consommatrices. Elles se montrent prêtes à accompagner et à conseiller.