UN SOIN DU VISAGE AU CAP FERRET
Au Cap Ferret avec des amis pour le jour de l'an, il y a un hôtel avec un spa, c'est l'occasion de profiter d'un bon soin.
Je prends donc rendez-vous. Par téléphone, l'hôtesse ne me questionne pas sur le soin que je souhaite. Je prends donc les devants et lui dis que je ne sais pas exactement ce dont ma peau a besoin, je préfère laisser la professionnelle décider de ce qui est le plus judicieux. Ce à quoi elle me répond : «De toute façon vous verrez ça demain». J'ai mon rendez-vous à 9 heures le lendemain.
Ne m'oubliez pas...
J'arrive avec dix bonnes minutes d'avance, la réceptionniste de l'hôtel me conduit et me laisse dans un petit salon avec des canapés, des romans et des DVD. Je me demande bien ce que je vais faire dans cette pièce, commencer un roman, regarder un DVD ?
La jeune fille me propose malgré tout une boisson, mais non merci.
Le temps passe, il est 9 heures, je devrais déjà être en cabine en train de profiter d'un beau moment... alors que pour l'instant je m'ennuie avec l'étrange sentiment d'avoir été oubliée, ça commence bien...
Finalement, une esthéticienne affolée, habillée d'un tee-shirt blanc , d'un pantalon blanc et d'un énorme gilet en laine beige, arrive brutalement dans le petit salon : «Ah, vous êtes là, je vous cherche partout, je vous attendais !».
Ce à quoi je réponds : «Moi aussi je vous attendais et depuis un long moment, je pensais même que l'on m'avait oubliée !». Sans même s'excuser, elle tourne les talons pour que je la suive en cabine.
La cabine, minuscule, n'a aucun intérêt : toute marron, avec pour seule décoration murale une grande affiche de la marque. Les produits sont rangés ou plutôt jetés pèle mêle dans des paniers sous le plan de travail parallèle à la table.
La table de soin ne semble pas préparée à m'accueillir, elle est recouverte d'une serviette blanche avec, roulée au bout, une autre serviette. Il est 9h04 lorsque je pénètre en cabine, j'espère que mon soin sera prolongé d'autant...
Mon esthéticienne me demande de me déshabiller, je ne suis seule que quelques secondes avant qu'elle n'ouvre la porte pour constater que je ne suis qu'à moitié dévêtue. Lorsqu'elle revient à nouveau, sans son pull XXL, elle me dit : «Ce n'est pas la peine que je fasse fonctionner la table chauffante, il fait déjà très chaud». Je n'ai donc visiblement pas le choix. Elle allume maintenant la musique, la cabine n'était donc vraiment pas prête. La musique est insipide, no comment.
Allez, c'est parti, la détente doit commencer... Quoi, le soin débute déjà ? L'esthéticienne ne me demande pas si je suis bien. Je n'ai rien sous la nuque ni sous les genoux, c'est certain je vais me relever toute «cassée». Elle me met un bandeau horriblement serré sans faire attention, l'une de mes oreilles est toute tordue. Je la remettrai discrètement en place durant le soin.
L'esthéticienne regarde ma peau, mais je ne sais pas quel est l'objectif car elle ne me dit rien, ne fait aucune remarque, elle se contente de savoir comment je la ressens et quels sont mes soins quotidiens, sans aucun commentaire. Serait-ce le diagnostic de peau ? Je n'ai pas demandé de soin en particulier et je ne sais pas à quel protocole j'aurai droit.
Le soin sans dénomination débute, est-ce parce que c'est la fin de l'année, mais tous les produits, tous en tube, sont en fin de vie. Ce ne serait pas un problème, si pour verser la juste dose, elle se déplaçait vers le plan de travail, non, elle préfère les vider juste à côté de ma tête, presque dans mon oreille. Tout le soin est donc rythmé par des «Pffrt», «Prooooot» très désagréable.
Le protocole aux deux manœuvres
En revanche, je dois le reconnaître, les produits, une fois bruyamment extraits de leur tube, sont extrêmement agréables, les textures doudounes réconfortent ma peau, les odeurs douces sont présentes, juste ce qu'il faut...
Le problème, c'est la gestuelle, il n'y a finalement que deux manœuvres :
- les mains parfaitement à plat de part et d'autre du nez, elles vont jusqu'aux oreilles par un genre de tapotement, une vague, c'est plutôt agréable, mais après avoir reçu ce geste 50 000 fois, c'est insupportable ! Ses mains passent en tapotant mes oreilles, j'ai l'impression d'être dans l'avion et que l'air se dépressurise. Odieux.
- Quant à l'autre manœuvre, ce n'est pas mieux : il s'agit d'appuyer très très fort, comme si l'esthéticienne voulait «forcer» les actifs des produits à pénétrer ma peau. J'en ai mal à la tête.
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