IN & OUT
Vieux rêve, cette idée d'agir sur la beauté, l'apparence ou l'attirance à la fois dedans et dehors concerne l'humanité depuis longtemps. Est-ce nouveau ? On le voudrait, mais en réalité, c'est déjà très ancien. Ce n'est pas une raison de ne pas s'y intéresser.
PASSÉ
Des parfums à avaler ont déjà été créés. À l'origine, l'Eau de la Reine de Hongrie était un alcoolat de romarin créé en 1370 pour Élisabeth de Pologne, reine de Hongrie qui en fit un usage intensif, interne et externe, tout au long de sa vie.
La légende raconte que cette eau merveilleuse qu'elle reçut des mains d'un ange l'aida à conserver sa beauté et que c'est grâce à elle qu'elle fut demandée en mariage par le prince de Pologne, alors qu'elle était âgée de 72 ans.
- Michel de Nostredame dit Nostradamus 1503-1566, modèle de l'humaniste de la Renaissance, se distingue par un talent plus méconnu : l'art de composer des recettes de cosmétiques, de médicaments et de confitures.
- En 1933, René Cerbelaud enfonce le clou dans le tome II de son «Formulaire de la Parfumerie» en donnant la formule de la Crème à la Lanovaseline américaine dite «Skin Food américain».
Les premiers livres de beauté suggéraient que la graisse ou l'huile appliquée sur la peau pénétraient dans les tissus et remplaceraient la graisse perdue. «Nourrir» la peau de cette manière la rendrait plus jeune et moins ridée.
Cette idée séduisante est à la base d'un groupe de cosmétiques appelé «aliments pour la peau» ; également appelés «constructeurs de tissus», «toniques tissulaires», «aliments à base de chair», «crèmes tissulaires» et «crèmes nourrissantes», dont la pratique a été remise en cause en 1941.
On pensait généralement que les graisses et huiles animales ou végétales étaient facilement absorbées par la peau, contrairement à celles dérivées des produits pétroliers (Harry, 1940, p. 53).
Les huiles de graines de raisin sec, d'avocat, de tortue et de morue étaient toutes considérées comme des aliments pour la peau, la lanoline (graisse de laine) étant considérée comme particulièrement efficace en raison de sa supposée similitude avec le sébum cutané.
Quelques produits anciens
«Vichy Célestins l'éclat du teint». Commercialisées depuis le 19ème siècle, d'abord en pharmacies, les eaux de Vichy ont toujours mis en avant les aspects bienfaisants de leurs produits.
Plus près de nous
- En 2007, un yaourt de Danone au parfum litchi-raisin annonce des vertus «détoxifiantes» censées nettoyer la peau et lui donner un teint éclatant. Ce nouveau produit laitier contenant, outre des probiotiques spécifiques, de l'huile de bourrache (pour l'oméga 6), du thé vert (pour les anti-oxydants) et de la vitamine E, Danone espère générer un nouveau geste de consommation au quotidien.
- Innéov lance une formule exclusive, concentrée en oméga 3 et 6, lipides essentiels au velouté de la peau, et en lacto-lycopène (TM) et vitamine C, qui aident à renforcer la diffusion et l'assimilation des lipides par la peau.
- En 2002, la firme s'associe avec L'Oréal, dont elle rachète la moitié des parts du Laboratoire Galderma avec la ferme intention de devenir leader mondial en matière de santé de la peau, des cheveux et des ongles.
- Œnobiol lance une formule spécifiquement développée pour préparer les peaux sensibles, elle est composée d'actilycopène, de lutéine, de phytoène et de phytofluène, de sélénium et de vitamines B2 et E.
- Les plus célèbres noms de la nutricosmétique et de la dermonutrition, Œnobiol, Biocyte, Imedeen ou Rejuvenal, proposent des compléments alimentaires et des cosmétiques naturels.
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