Les types de peau : vrai-faux

1. UNE PEAU GRASSE PEUT ÊTRE ÉGALEMENT SÈCHE

Vrai.

Si toutefois les régions concernées sont différentes. Revenons sur la présentation de chacun de ces types de peau.

Tout d’abord, la peau grasse, qui est due à une abondance de sébum s’accumulant à la surface de la peau. Le sébum étant essentiellement composé de lipides (protégeant eux-mêmes de la perte d’eau), les peaux grasses sont riches en eau.

À l’inverse, les peaux sèches sont des peaux qui ont perdu de l’eau et ce pour diverses raisons. Donc, sur une même région, une peau ne peut pas être en même temps grasse et sèche.

Cependant, sur le visage, par exemple, certaines régions peuvent être grasses (souvent la zone T formée par le front, le nez et le menton), alors que d’autres peuvent être sèches (telles que les joues). Cette peau est dite alors mixte.

Une autre possibilité est une modification du type de peau dans le temps. Par exemple, si une peau a tendance à produire beaucoup de sébum mais si celui-ci est fortement éliminé (par l’emploi de produits très détergents par exemple), alors, ce qui devait être à la base une peau grasse sera une peau sèche.

2. LE VIEILLISSEMENT PEUT MODIFIER LE TYPE DE PEAU

Vrai.

La principale caractéristique du vieillissement est la diminution de l’activité cellulaire. Cela se traduit de multiples façons.

Pour les glandes cutanées par exemple, cela conduit à l’appauvrissement des sécrétions cutanées. Donc, avec l’âge, les peaux deviennent de plus en plus sèches par manque de sébum. Ainsi, les peaux anciennement grasses le seront de moins en moins et les peaux déjà sèches le seront de plus en plus.

De façon plus générale, toutes les cellules cutanées sont touchées par les mécanismes du vieillissement. Ainsi, l’épiderme s’affine, le derme perd de sa tenue et se fragilise. Ce qui conduit donc à un nouveau type de peau : la peau mature (dite aussi peau sénescente).

3. UNE PEAU SÈCHE MANQUE FORCÉMENT D’EAU

Vrai.

Mais indirectement elle manque avant tout de sébum. Comme il a été dit précédemment, le sébum est une sécrétion lipophile. Ainsi placée à la surface de la peau, elle s’oppose au passage de l’eau. 

Pour une peau sèche, ce déficit de sébum peut avoir différentes origines : une absence totale de sécrétion sébacée (le terme peau alipidique est alors utilisé) ou un manque de sébum à la surface de la peau (le terme peau hypolipidique sera ici employé).

Dans le cas d’une peau sèche hypolipidique, le manque de sébum peut à nouveau avoir deux causes : soit le sébum est produit en trop faible quantité (du fait de troubles hormonaux ou de la prise de certains médicaments), soit le sébum produit est trop éliminé de la surface cutanée (par l’emploi de produits trop détergents ou la réalisation trop fréquente de bains et de douches).

Cependant, dans tous les cas précédemment cités, le manque ou l’absence de sébum fait que l’eau, présente au sein même de la structure de la peau, n’est plus retenue. Elle s’échappe donc par évaporation à travers les couches cutanées, ce qui est nommé perspiration, conduisant aux signes d’une peau sèche.

4. LES VARIATIONS HORMONALES N’ONT PAS D’EFFET SUR LE TYPE DE PEAU

Faux.

Les hormones, essentiellement les hormones sexuelles d’ailleurs, ont une action forte sur les sécrétions cutanées, ce qui a des répercussions sur le type de peau. Ainsi, les hormones masculines, telles que la testostérone, activent la sécrétion de sébum.

À l’inverse, les hormones féminines freinent cette sécrétion de sébum. Donc par exemple, chez les femmes enceintes, l’augmentation très importante du taux d’hormones féminines va fortement diminuer la production de sébum. Ce sera une bonne nouvelle pour les femmes qui d’habitude avaient une peau grasse, qui le sera alors moins.

Par contre, pour les femmes ayant une peau normale voire sèche, cela risque de conduire à une sécheresse cutanée. Ce modèle sera le même, à la hausse ou à la baisse selon les situations, pour les autres périodes de la vie où le taux d’hormones sexuelles varie : à savoir la puberté, la ménopause, la période post-partum ou encore le milieu du cycle menstruel. 

5. LE SOLEIL PEUT MODIFIER LE TYPE DE PEAU

Vrai.

Le soleil peut également modifier la sécrétion sébacée. En effet, en cas d’exposition prolongée au soleil, la peau produira plus de sébum, car il permet de lutter contre le dessèchement et contient quelques molécules qui filtrent les rayons UV.

Ainsi, l’exposition au soleil augmente le caractère gras d’une peau. Cependant, cet effet n’est pas immédiat, car la production de sébum se fera avec un certain décalage dû au temps de production du sébum qui est d’environ deux semaines.

Ainsi, lors d’une exposition prolongée et exceptionnelle au soleil, dans le cas de vacances par exemple, durant les premiers jours, le soleil va avoir tendance à assécher la peau. Donc une femme ayant habituellement une peau grasse trouvera que l’état de sa peau s’améliore.

Cependant, du fait du retard de la production de sébum, il est très fréquent que par la suite, la situation se gâte avec une augmentation de la sécrétion sébacée, qui a donc souvent lieu au retour des vacances.

Ainsi les gens pensent, à tort, que le soleil a amélioré leur peau et que le travail y nuit !

6. LA SENSIBILITÉ DE LA PEAU EST CARACTÉRISTIQUE DES PEAUX SÈCHES

Pas seulement.

Par définition, une peau sensible, dite aussi réactive, est une peau qui réagit facilement dans certaines conditions. Elle présente alors des rougeurs, une sensation de chaleur et peut créer des picotements. Les conditions amenant à ces réactions sont diverses : il peut s’agir d’écarts de températures, de frottements ou du contact avec certains produits normalement anodins.

Effectivement, de par leur finesse, les peaux sèches sont bien souvent sensibles. Mais les autres types de peau, mature, grasse, voire normale peuvent présenter ce type d’anomalie. En fait, le caractère sensible d’une peau n’est pas considéré comme un type de peau mais comme un état de peau, qui peut donc se retrouver chez tous les types de peau. 

7. IL EXISTE DIFFÉRENTS ÉTATS DE PEAU QUI PEUVENT SE SUPERPOSER AUX TYPES DE PEAU

Les états de peau sont des caractéristiques momentanées de la peau, contrairement aux types de peau qui sont des caractéristiques durables. Ainsi, comme cela a été présenté précédemment avec la peau sensible, les différents types de peau peuvent prendre des caractéristiques momentanées.

Ainsi, il a été identifié plusieurs états de peau :

- Tout d’abord la peau sensible qui se caractérise par la présence de rougeurs.

- La peau déshydratée, elle, est due à un déficit interne en eau. Cet état est logiquement associé aux peaux sèches mais peut également concerner les autres types de peau dans le cas de troubles de l’hydratation (le fait de ne pas boire assez par exemple) ou d’exposition à des conditions climatiques extrêmes.

- La peau hyperhydratée est également un état de peau qui se caractérise par une accumulation d’eau au sein de la peau ; c’est ce qui se passe au niveau de la pulpe des doigts lorsqu’on reste longtemps dans un bain. Parfois, le caractère rêche est également considéré comme un état de peau. 

8. UNE PEAU SÈCHE ET UNE PEAU DÉSHYDRATÉE, C’EST LA MÊME CHOSE

Faux.

Nous venons de voir que la peau sèche est un type de peau (caractérisé par un déficit de sébum) et que la peau déshydratée est un état de peau (caractérisé par un manque d’eau). Il est effectivement vrai que les deux sont intimement liés. Mais vous aurez compris qu’une peau déshydratée n’est pas forcément sèche.

Si par exemple, une personne ne boit pas assez d’eau, elle pourra avoir une peau grasse déshydratée.

9. SEULS LES CRITÈRES VISUELS PERMETTENT DE DIFFÉRENCIER LES DIFFÉRENTS TYPES DE PEAU

Faux.

Il existe des critères visuels mais aussi tactiles pour différencier les types de peau.

- En effet, pour les critères visuels, vous pouvez prendre en compte le teint qui correspond à la couleur et à la luminosité d’ensemble de la peau, le grain de peau qui décrit l’état de la surface cutanée et enfin les éventuelles imperfections présentes à la surface de la peau.

- Mais, vous pourrez également utiliser des critères tactiles, en touchant la peau, afin de déterminer le type de peau. Ainsi, par pincement, vous pourrez déterminer l’épaisseur de la peau ainsi que sa consistance à savoir si elle est plus ou moins élastique.

En effleurant la peau, sa texture peut être déterminée ; en mettant en évidence par exemple un caractère rêche ou huileux.

En tout, ce sont six critères qui sont habituellement retenus : trois critères visuels et trois critères tactiles. 

10. LA PEAU NORMALE N’EXISTE PAS VRAIMENT

Vrai.

Car, par définition, une peau normale est une peau qui ne possède aucune imperfection, qui ne réagit pas aux multiples agressions que l’on vit, qui n’est ni trop grasse ni trop sèche..., comme dans un rêve en somme.

Car même sur la femme la plus parfaite qui soit, sa peau aura bien un petit bouton, une petite trace pigmentée... En fait, la peau normale est un idéal vers lequel nous aurions envie de tendre.

Et pour cela, il nous faut faire disparaître les anomalies cutanées, réguler les sécrétions cutanées. Et ce, bien souvent, grâce aux conseils d’une esthéticienne.