Les fibroblastes, la clef de l'immortalité ?

C'est en 2020 que le traitement médical par cellules souches, ces cellules réparatrices d'organes à qui l'on peut assigner n'importe quelle tâche, obtient officiellement le statut de médicament en France et aux États-Unis.

Ce traitement, qui ne marche qu'en injection profonde pour réparer un organe, est très onéreux et demeure réservé à un usage médical strictementcontrôlé.

Pourtant, nous avons déjà en nous des cellules destinées à nous réparer : ce sont les fibroblastes. Si vous vous coupez le doigt, les plaquettes sanguines arrêtent le saignement, mais ce qui va cicatriser et réparer votre peau, ce sont les fibroblastes, ce sont par essence des cellules régénératrices.

La question fut donc posée : si les fibroblastes cutanés sont programmés pour réparer la peau, alors peut-être qu'ils peuvent aussi régénérer la totalité du corps afin d'éradiquer la vieillesse de plein fouet ? Il a fallu attendre la technologie des années 2000-2010 pour pouvoir vérifier cette hypothèse.

Des tests cliniques sur les humains ont été finalisés en 2018 par un laboratoire médical indépendant à Houston au Texas : les résultats des Imageries par Résonance Magnétique (IRM) sont catégoriques.

Les fibroblastes régénèrent les organes en combattant leur dégénérescence

Une découverte majeure, quand on sait qu'on en possède en grand nombre dans notre peau, qu'on peut facilement les produire, et que le coût est considérablement moins élevé que celui des cellules souches, dont les recherches, datent, elles, dès 1960.

Ce laboratoire médical d'avant-garde a déposé pas moins de 137 brevets sur ces recherches : les fibroblastes régénèrent même la dégénérescence discale de la colonne vertébrale.

Nous ne parlons pas de recherches «qui seront prouvées dans le futur sur les humains», mais bien de résultats réels cliniquement prouvés et dont les recherches ont été officiellement publiées en 2018.

Comme toutes les grandes découvertes, la chance et le hasard ont joué un grand rôle 

Tout commence quand le Laboratoire de recherche en biotechnologie médicale avancée SpinalCyte à Houston décide de combattre le mal de dos en général et la dégénérescence des disques de la colonne vertébrale.

Un mal qui touchera plus de 80 % de la population mondiale. SpinalCyte a donc entrepris des recherches pour réparer la dégénérescence des disques de notre colonne vertébrale, et au cours des recherches, une idée fut proposée : et si nous testions les fibroblastes ? Ces cellules déjà programmées pour réparer la peau.

Une idée folle : comment des cellules cutanées pouvaient réparer une colonne vertébrale ? Une idée trop simple pour être réaliste...

L'idée fut malgré tout testée et des fibroblastes dermiques furent injectés directement dans la colonne vertébrale d'un groupe de patients atteints de dégénérescence discale.

Au terme de 12 mois, plus de 90 % des patients du groupe de traitement par injection de fibroblastes présentaient une réduction de plus de 10 points de l'ODI (indice de la douleur), et 100 % présentaient une amélioration de l'EVA (hauteur des disques vertébraux qui étaient écrasés).

Les tests et les IRM ont montré une régénération cellulaire impressionnante grâce aux fibroblastes. «Notre technologie est également prometteuse pour d'autres affections dégénératives, comme le cancer, le diabète, l'insuffisance hépatique ou l'insuffisance cardiaque» a déclaré Pete O'Heeron, PDG de SpinalCyte.

Vers l'immortalité ?

Nous sommes bien en train de parler de ces recherches actuelles en biotechnologies médicale avancée visant à éradiquer la vieillesse et par la suite, la mort.

La Loi de Moore (qui dit que les puissances de calculs mis à disposition des chercheurs doublent de façon exponentielle tous les 18 mois en moyenne) permet d'annoncer que l'homme aura atteint l'immortalité en 2100 selon le journal Le Monde !

Une idée pas si extravagante que ça, quand on sait que plusieurs espèces animales, végétales et marines sont déjà immortelles, et qu'il s'agit donc bien d'un processus naturel que nous commençons juste à comprendre grâce à la technologie avancée.

Si l'on considère que le Peuplier Faux-Tremble aux USA a plus de 80 000 ans et que la méduse Turritopsis Nutricula est immortelle, alors le processus d'immortalité est bien naturel, et ce n'est que depuis ces 20 dernières années que la technologie nous permet de comprendre ses mécanismes.