Le vieillissement urbain prématuré

Les chercheurs Biotherm, à la pointe de la recherche anti-âge, ont étudié les effets de la vie urbaine sur la peau et découvert que plusieurs facteurs liés à l’environnement (UV, pollution, etc.) et au mode de vie (manque de sommeil, stress, tabac, alimentation peu équilibrée, etc.) agissaient sur le fonctionnement de la peau et constituaient de véritables agressions liées au mode de vie urbain.

Or, il est prouvé que ces agressions urbaines accélèrent le vieillissement cutané et se comportent en ennemis pour la peau.

Le vieillissement urbain prématuré se caractérise par une variété de dommages invisibles dus aux agressions urbaines qui s’accumulent dans la peau et se traduisent ensuite par des signes de vieillissement visibles.

L’effet invisible est un ralentissement du métabolisme cutané, qui affecte l’intégrité de la barrière cutanée et la structure de la peau.

Les effets visibles sont un teint terne, une peau déshydratée et de nombreux signes de vieillissement (taches brunes, rides et ridules, ptôse et perte de fermeté) prématuré.

L’âge biologique et l’âge apparent ne correspondent plus.

Les modes de vie urbains stressants et leur impact sur la peau 

Dans le rythme effréné de la vie urbaine actuelle, des agressions internes et externes peuvent se multiplier contre la peau.

Les microparticules, les rayons UV et le stress comptent parmi les facteurs ayant l’impact le plus négatif sur le vieillissement de la peau. Les effets néfastes sur la structure et les fonctions de la peau sont largement documentés et scientifiquement prouvés.

Tous ces facteurs de stress accélèrent le processus naturel de vieillissement, creusant l’écart entre l’âge apparent et l’âge biologique d’une personne. Il s’agit du vieillissement urbain prématuré.

Une des études en particulier s’est concentrée sur l’évolution des signes de l’âge sur une période de 6 mois pour les femmes vivant dans la mégalopole de Pékin.

Les résultats ont démontré que, parmi tous les signes visibles observés sur le visage des participantes, 62 % d’être eux s’étaient considérablement aggravés.

L’impact du vieillissement urbain prématuré a été particulièrement notable sur 3 caractéristiques cutanées majeures : les rides, le grain de peau et le teint.

- 8 paramètres relatifs aux rides se sont aggravés, dont une accentuation des rides sous les yeux,

- 2 paramètres relatifs au grain de peau ont été modifiés,

- 9 paramètres relatifs au teint de la peau ont été perturbés, comme la dégradation de la densité des taches pigmentaires.

Les causes du vieillissement urbain prématuré 

Aujourd’hui, la peau vieillit plus rapidement qu’il y a 10 ans en raison de l’augmentation des agressions urbaines, responsables à 80 % du vieillissement cutané.

Il résulte de la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

La peau est l’interface entre les constituants extérieurs et intérieurs du corps.

En interaction directe avec l’environnement, elle représente la première cible des facteurs de stress environnementaux. Parmi ces facteurs, certains affectent de l’extérieur, d’autres de l’intérieur. L’exposition au soleil et à la pollution endommage la peau de l’extérieur.

Le mode de vie (manque de sommeil, stress, tabac, alimentation peu équilibrée, etc.) influe également sur l’apparence de la peau, mais plutôt de l’intérieur.

Ces différentes «agressions urbaines» sont aujourd’hui considérées comme de véritables ennemis pour la peau.

Elles agissent généralement en synergie.

Les dommages 

Les effets du vieillissement urbain prématuré peuvent être répartis en deux catégories :

• Les dommages invisibles, qui affectent toutes les couches de l’épiderme.

• Les dommages visibles, qui résultent de l’accumulation de dommages invisibles et affectent l’apparence de la peau.

Les dommages invisibles

Le métabolisme cutané est ralenti

Le métabolisme cutané est l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent dans les organismes vivants afin de les maintenir en vie.

Il fournit l’énergie nécessaire aux fonctions vitales et aide les cellules à se renouveler et à synthétiser de nouvelles bio-molécules. Il joue également un rôle majeur dans la santé et la jeunesse de la peau.

Occupées en permanence à se défendre contre les agressions urbaines, les cellules de la peau se trouvent affaiblies, et leur métabolisme décline.

Progressivement, leur fonctionnement interne est perturbé, leur renouvellement est ralenti, les déchets s’accumulent, la qualité de leurs composants se dégrade.

Les agressions urbaines provoquent un stress oxydatif excessif.

Les toxines s’accumulent et la chaîne respiratoire des cellules est altérée. En conséquence, les cellules produisent moins d’énergie.

Affaiblies, elles se renouvellent plus lentement et génèrent moins de constituants essentiels de la peau.

Le ralentissement du métabolisme de la peau affecte directement deux cellules clés : les kératinocytes et les fibroblastes.

• Dans l’épiderme, les cellules prédominantes, appelées kératinocytes, produisent la kératine, qui offre protection et résistance. Ce sont des constituants essentiels de la barrière cutanée.

Les agressions urbaines ont pour effet de ralentir le renouvellement de ces kératinocytes, qui prend alors plus de 28 jours à compter de l’exposition à ces agressions contre 20 jours environ pour une peau jeune et en bonne santé.

Ce phénomène a des conséquences directes sur l’épiderme et entraîne son atrophie (perte d’épaisseur). Réduits en nombre, les kératinocytes perdent également en productivité.

• Dans le derme, les cellules prédominantes, appelées fibroblastes, produisent le collagène, l’élastine et les GAG (notamment l’acide hyaluronique), qui confèrent à la peau sa structure et son élasticité.

Les agressions urbaines ont pour effet de réduire le nombre de fibroblastes et d’affaiblir leurs capacités de production et de prolifération, ce qui nuit à la quantité et à la qualité des fibres (collagène et élastine) et de l’acide hyaluronique contenu dans la matrice extracellulaire du derme.

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Le ralentissement du métabolisme des kératinocytes et des fibroblastes affecte directement la barrière cutanée et la structure de la peau, dont la qualité est essentielle à l’apparence et à la jeunesse de la peau.

La barrière cutanée est endommagée

La barrière cutanée joue de nombreux rôles et assure notamment les fonctions de perméabilité (elle préserve la teneur et l’équilibre hydriques de la peau), de bouclier anti-microbien (elle stoppe les agents pathogènes et défend la peau contre leur invasion) et de photoprotection (elle réduit les effets de l’exposition aux rayons UV).

Les agressions urbaines ralentissent le renouvellement cellulaire et endommagent la barrière cutanée. Celle-ci devient désorganisée et plus fine. Les agents irritants pénètrent plus facilement la peau. Sur une peau saine, l’endommagement de la barrière cutanée provoque une perte et affaiblit la fonction de défense.

Dommages invisibles sur la barrière cutanée

Observations au microscope (X 4000) de la barrière cutanée.

- À gauche, une peau jeune et préservée : les couches sont bien organisées, compactes, et offrent une bonne résistance aux agressions extérieures.

- À droite, une peau endommagée par le vieillissement urbain prématuré : les couches sont désorganisées, les capacités de défense de la peau sont amoindries.

En outre, la cohésion des cornéocytes dans la couche supérieure devient inégale et entraîne une accumulation des cellules à la surface de la peau.

Les agressions urbaines sont également responsables de la formation de radicaux libres qui attaquent directement la barrière cutanée et altèrent ses niveaux de protéines et de lipides, accentuant encore la perte hydrique.

Parmi toutes ces agressions urbaines, l’exposition aux UV entraîne une production excessive de mélanine et son accumulation.

La structure de la peau est endommagée

La structure de la peau repose sur la qualité et la quantité des molécules de soutien du derme, telles que les fibres de collagène et d’élastine et les GAG (glycosaminoglycanes comme l’acide hyaluronique), et des vaisseaux sanguins.

Elle agit sur l’apparition des signes visibles de vieillissement (rides, perte de fermeté et de densité), participe au processus de réparation ainsi qu’à la nutrition de l’épiderme.

Les agressions urbaines génèrent des radicaux libres qui affectent la croissance des fibroblastes et détériorent les structures de soutien comme le collagène et l’élastine.

Les fibres de collagène sont moins nombreuses, plus épaisses, plus rugueuses, et leur organisation moins régulière.

Le nombre de fibres élastiques de l’épiderme diminue et les fibres élastiques en profondeur du derme sont altérées.

La jonction entre le derme et l’épiderme s’aplatit, l’apport nutritif et l’élimination des déchets deviennent moins efficaces.

Certaines agressions urbaines (commes les UV) pourraient également accroître la synthèse des enzymes responsables de la dégradation du collagène dans la matrice dermique, comme les métalloprotéinases matricielles (MMP).

Autre phénomène connu induit par les agressions urbaines, la glycation, qui correspond à une accumulation de sucres autour des fibres dermiques.

De fortes et souples, les fibres d’élastine et de collagène deviennent raides et cassantes. La peau perd son soutien.

Enfin, certaines agressions (comme le tabac), nuisent à la micro-circulation en provoquant une contraction des vaisseaux sanguins et en limitant le flux sanguin vers la peau.

L’oxygénation et la nutrition des tissus diminuent.

Les dommages invisibles affectent toutes les couches de la peau : dans l’épiderme, le renouvellement cellulaire est ralenti et la mélanine s’accumule, tandis que dans le derme, l’élastine et le collagène se dégradent, et la microcirculation est altérée.

Ces dommages s’accumulent au fil du temps. Non traités, ils accélèrent le processus de vieillissement avec des conséquences directes pour la peau.

Les dommages visibles

Les dommages visibles causés par le vieillissement cutané prématuré apparaissent sur la peau suite à l’accumulation des dommages invisibles.

Ils se caractérisent par :

Teint terne et déshydratation

Dans l’épiderme, le renouvellement des kératinocytes est perturbé, entraînant son atrophie et une accumulation de cellules plus anciennes à la surface.

Conséquence : un teint irrégulier, terne, et une déshydratation accrue. En réduisant l’oxygénation et la nutrition des cellules, l’altération de la microcirculation a un effet direct sur l’éclat du teint.

Taches brunes

Le déclin de l’activité des mélanocytes et l’accumulation de mélanine entraînent la formation de taches brunes.

Ridules et rides, ptôse et perte de fermeté

Dans le derme, le renouvellement des fibroblastes est ralenti. La quantité et la qualité des fibres de collagène et d’élastine se trouvent réduites.

En outre, les MMP ou la glycation provoquées par les agressions urbaines endommagent ces protéines essentielles, dont les niveaux sont déjà bas.

Cette perte de densité/élasticité favorise l’apparition de rides et de ridules et la perte d’élasticité des tissus.