Les vraies fausses idées sur le maquillage
1. Le maquillage fait vieillir la peau
Faux.
Actuellement, rien ne prouve que l’utilisation de maquillage accélère le vieillissement cutané.
Au contraire, il existe des produits contenant des filtres solaires, tels que l’octinoxate, qui permettent même de prévenir l’apparition de certains signes de vieillissement liés à une exposition au soleil.
Ce sont par exemple les taches pigmentaires, voire les ridules.
Cependant, l’usage répété du maquillage peut induire d’autres problèmes…
2. Le maquillage rend la peau plus grasse
Vrai.
Certains produits de maquillage très épais ont un effet occlusif. Leur consistance risque de boucher les ostia, qui sont les orifices par lesquels le sébum doit normalement s’écouler.
Cette obstruction des orifices pilo-sébacés limite le bon écoulement du sébum à la surface de la peau.
En réponse, les glandes sébacées augmentent leur production, ce qui rend la peau plus grasse. De plus, le risque de créer des comédons, qui sont une accumulation de sébum dans les conduits sébacés, est plus grand. Ainsi, on peut dire que le maquillage a un effet comédogène.
3. Le maquillage asphyxie la peau
Faux.
Les produits cosmétiques appliqués sur la peau créent réellement une couche supplémentaire à sa surface. Selon le type de produit, cette épaisseur vient isoler les cellules cutanées de l’extérieur. Elles ne pourront plus réaliser correctement leurs échanges avec l’environnement.
Cependant, ces cellules ne puisent que très peu d’oxygène directement dans l’air ambiant. Elles se nourrissent essentiellement de nutriments et de dioxygène qu’elles trouvent dans la lymphe et le sang.
Donc, même si la peau était rendue étanche à l’air (ce qui est de toute façon loin d’être le cas), il n’y a aucun risque que les cellules s’asphyxient. Car, nous le rappelons ici, le terme «asphyxie» signifie «manquer d’air».
Malheureusement, cette idée est utilisée bien souvent à tort pour désigner non seulement un arrêt de tous les échanges de gaz mais également de différentes autres molécules ou sécrétions. Ce qui peut être vrai.
4. Le maquillage fait apparaître des boutons ou autres
Vrai.
Vous le savez bien, l’apparition de boutons n’est pas systématique lorsque du maquillage est utilisé. Cependant, dans certains cas, il peut être la cause d’éruptions cutanées de diverses natures.
Tout d’abord, revenons sur le pouvoir comédogène du maquillage. Ce dernier peut donc entraîner la formation de comédons et des autres lésions caractéristiques de l’acné (les papules, voire les pustules).
Le second problème lié aux produits de make-up est leur caractère irritant, voire allergisant. En effet, ces produits peuvent contenir des molécules connues comme étant des allergènes : isothiazolinone, bismuth oxychloride, colophane…
Ainsi, sur une peau sensibilisée, ils peuvent déclencher des eczémas ou des dermatites atopiques qui se caractérisent par la présence de rougeurs, de démangeaisons et l’apparition de petites vésicules.
5. Le maquillage peut être source de contamination
Vrai.
Les produits de maquillage sont très souvent des produits à usages multiples. Leurs applicateurs (pinceaux, sticks, éponges ou brosses) sont réutilisés plusieurs fois et ne sont jamais nettoyés.
Ainsi, ces produits sont des vecteurs de micro-organismes et peuvent potentiellement être une source de contamination. Les bactéries et les virus qui sont alors transportés peuvent déclencher des maladies oculaires (comme des conjonctivites, des orgelets) ou cutanées (telles qu’un impétigo ou une folliculite).
Cependant, la plupart contient toutefois des conservateurs, tels que les parabens ou le phénoxyéthanol, qui sont présents pour limiter la prolifération microbienne.
Pour limiter tant que possible ce risque de contamination, il faudrait respecter les conseils suivants : ne jamais prêter ses produits de maquillage, toujours bien refermer ses produits, les conserver à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité et bien respecter les durées optimales d’utilisation après ouverture (indiquée en mois sur l’emballage dans un logo représentant un petit pot ouvert).
6. Le maquillage permet de camoufler nos «peurs»
Vrai en partie.
Bien inconsciemment, le maquillage se retrouve être utilisé comme une armure pour se protéger du regard des autres ou bien comme une vitrine pour afficher un message aux autres.
Ceci dit, le fait de se maquiller permet bien souvent de compenser certaines peurs, les plus habituelles étant celle de ne pas paraître assez jolie ou celle de vieillir.
Tout ceci est, une nouvelle fois, une conséquence des dictats de la beauté qui nous entourent : «sois jeune et jolie» pour séduire. On peut toutefois trouver d’autres raisons au maquillage comme le fait d’afficher sa personnalité en tentant des maquillages plus personnifiés ou encore d’appartenir à un groupe en respectant des codes communs.
7. Le mascara peut nuire aux cils
Vrai et Faux.
En tant que tel, les mascaras sont des produits neutres pour les cils. Ils n’en modifient pas la qualité. Cependant, ce sont les techniques associées à leur utilisation qui peuvent abîmer ces poils particuliers.
Par exemple, un recourbage trop appuyé associé à une rigidification des cils par le mascara peut les casser. Ou encore si le démaquillage pour enlever un mascara tenace est trop énergique, des cils peuvent être arrachés. Les mascaras doivent donc être utilisés avec précaution.
8. La tenue du maquillage varie selon le type de peau
Vrai.
Il est couramment observé que le maquillage tient plus difficillement sur les peaux grasses.
En effet, leur forte teneur en lipides de surface est souvent incompatible avec la pose de produits eux-mêmes gras. Ceci est flagrant avec le fond de teint par exemple qui file.
Sur les peaux sèches, la tenue du make-up sera limitée dans le temps. Le manque d’hydratation de ce type de peau fait que les produits accrochent moins.
Pour limiter ces problèmes, il convient de bien préparer sa peau (exfoliation, utilisation d’une base) avant l’application du maquillage.