Parcours d’esthéticienne : Celia Vepori-Lucciardi
Direction l'esthétique
Après un Bac L, j’ai débuté une licence en psychologie mais j’ai découvert que les débouchés ne me plaisaient pas. Je voulais un métier plus artisanal, plus manuel et artistique. Je me suis alors orientée vers le maquillage en passant une première certification puis une autre en prothésie ongulaire.
J’ai pris ensuite la décision de passer un CAP Esthétique et j’ai choisi l’École Européenne à Nice, j’avais alors 19 ans.
J’avais la possibilité de directement passer en BTS mais il était très important pour moi de comprendre le métier de sa base. L’école nous poussait vers l’excellence. Ils étaient très attentifs à la qualité. Ce CAP a été une révélation, j’ai adoré.
Les premières expériences
J’ai enchaîné des stages en parfumerie et en institut.
J’ai poursuivi avec un BP en Corse en alternance, car je trouvais vraiment intéressant d’associer des compétences professionnelles à des compétences acquises à l’école afin de me perfectionner.
J’ai débuté par une année d’alternance dans un espace Yves Rocher qui venait d’ouvrir. C’était très intéressant car j’ai assisté à toute la création de l’entreprise, j’ai pu comprendre les stratégies des franchises, m’initier à la vente… ça a été une excellente école.
À mi-parcours du BP, j’ai été gagnante régionale des WorldSkills. Malheureusement, je n’ai pas pu aller plus loin car nous nous sommes rendu compte tardivement que pour les mondiaux j’avais deux mois au-dessus de l’âge légal. Ça a été une déception importante...
Pour ma deuxième année de BP, j’ai travaillé dans le spa quatre étoiles de l’Hôtel Radisson. C’était très formateur car j’ai pu me perfectionner dans différents domaines tels que l’accueil, les soins du corps… J’y ai appris la polyvalence et y ai développé ma compréhension des codes du luxe. L’expérience au Radisson a été très formatrice.
J’ai pu me familiariser davantage avec le management propre à la gestion d’entreprise et aux chiffres administratifs. J’ai pu aussi découvrir une autre forme de management humain que celle que je connaissais due à la saisonnalité.
Après le BTS, la fac
En débutant mes études d’esthétique, j’avais comme objectif d’ouvrir un jour mon propre centre mais je me suis laissé le temps de découvrir et bien comprendre le métier.
J’ai donc continué à me former en passant un BTS Management option Management des Centres de Bien-Être à l’École Peyrefitte de Lyon. En deuxième année, ma formation m’a donné accès à des missions que j’ai pu faire en tant qu’assistante de la manager du spa du Sofitel de Lyon que je remercie encore aujourd’hui.
Après le BTS, je suis retournée à la Fac pour une licence en entrepreneuriat afin d’avoir toutes les cartes en mains pour ouvrir mon espace.
J’étais une étudiante pépite, je faisais des salons entreprenariat, je travaillais mon pitch et testais mon idée d’entreprise. J’étais en relation avec des professionnels qui m’ont guidée.
Au final, j’ai fait un peu plus de sept années d’études et, si j’en ai les possibilités, je souhaite continuer à me former, c’est essentiel.
Mon projet
J’avais fait des économies et ma mère, mon beau-père, mon grand-père et mon compagnon m’ont aidée chacun à leur manière. Ils étaient heureux de me voir déterminée dans un projet, de me voir le développer.
Pendant mon année de BTS, j’ai créé mon entreprise, j’ai monté mon business plan, j’ai fait des rencontres et j’ai cherché le local, j’ai géré tout l’administratif...
C’était intense mais tellement stimulant.
Je voulais ouvrir mon centre chez moi en Corse, à Ajaccio. Les instituts y sont nombreux, il fallait que je me démarque. J’avais choisi de me spécialiser et d’être reconnue comme experte dans un domaine, le visage. Je voulais offrir des soins haute-efficacité et une approche sur-mesure, voilà ma différenciation.
D’autre part, je voulais accueillir ma clientèle dans un espace dans lequel elle se sentirait privilégiée, écoutée. Je voulais créer cette relation à l’autre, prendre du temps. Je répète souvent à mes clientes qui se plaignent de ne pas avoir de temps, qu’elles sont ici ma priorité et que je prends le temps avec elles. C’est une relation qui se perd, on n’a plus ce sentiment d’exclusivité, de proximité. Je voulais offrir un service des plus qualitatifs, ne pas travailler à la chaîne, prendre le temps, me souvenir de chaque personne, faire un accompagnement sur le long terme. D’ailleurs mes clientes sont au courant de ce service. Elles savent qu’elles peuvent me recontacter à tout moment. Je reste disponible même pour une clientèle de passage. Afin de suivre chaque cliente, je m’aide d’une fiche grâce au logiciel Flexy Beauty.
Un cadre sophistiqué
J’ai récupéré deux locaux : une galerie d’art et une boutique d’objets vintage que les architectes d’intérieur ont complètement restaurées de manière extraordinaire, en conservant tout le charme de l’ancien comme les voûtes. Il y a eu cinq mois de travaux
Aider ma ville
J’ai fait un prêt. Ce qui a convaincu la banque, c’est bien-sûr mon parcours à la fois atypique et complet, mais c’est aussi la qualité du dossier fourni comprenant toutes les recherches que j’avais menées, la présentation du projet et du local, son emplacement… Mon projet faisait entrer un standing haut de gamme dans le centre-ville d’Ajaccio et je participais ainsi à sa redynamisation : un argument de choix pour une ville comme Ajaccio qui doit faire face aux grands centres commerciaux en périphérie. Autour de moi, on m’alertait sur le fait que le centre-ville se mourait… Moi, je voulais au contraire contribuer à sa redynamisation. C’était très important et motivant d’apporter quelque chose à ma ville et, modestement, apporter ma pierre à l’édifice.
C’est un avantage de proposer une marque qui n’est pas sur-représentée
Le choix des marques
Biologique Recherche
C’est lorsque j’étais au Sofitel de Lyon, en BTS, que j’ai choisi de travailler, comme eux, avec Biologique Recherche. Je ne connaissais pas la marque mais j’ai immédiatement été happée par tout son univers qui me ressemblait totalement. Cela a été plus qu’un coup de cœur, un lien extrêmement fort s’est tout de suite installé. Les retours des esthéticiennes étaient très élogieux et les résultats sur les clientes bluffants. Je comprenais cette méthodologie à part qui correspondait à mon côté perfectionniste.
Je voulais comprendre la peau et l’expliquer à mes clientes. Biologique Recherche me permettait de rallier toutes mes aspirations.
C’est à la fin de mon BTS que j’ai contacté Biologique Recherche. L’accueil a été excellent. Ils m’ont rapidement posé des questions par rapport à mon parcours et à mon projet. Ils ont sollicité les plans des architectes car, pour pouvoir prétendre à cette marque, il y a un certain nombre de critères généraux à respecter. Ça m’a plu, c’est un gage de qualité. Et mon projet leur a plu aussi.
J’ai demandé à faire un stage d’observation. Je suis donc partie à Paris à l’Ambassade de la Beauté Biologique Recherche sur les Champs Élysées. L’équipe de la marque a été adorable, bienveillante dans son accompagnement.
Le stage d’observation m’a permis de m’approprier les codes de la marque et d’être au cœur de sa philosophie. En tant que future représentante, je trouvais important de m’inspirer et de m’approprier sa façon de travailler.Biologique Recherche n’est pas encore très connue en Corse mais c’est pour moi un avantage de proposer une marque qui n’est pas sur-représentée comme cela est le cas pour d’autres marques. D’autre part, c’est un vrai challenge pour moi d’en être la représentante ici, de pouvoir travailler sur leur image. Je me suis prise d’une mission.
Mes produits préférés
J’adore la «Lotion P50» qui offre une préparation épidermique d’une telle qualité que tous les produits s’en trouvent optimisés ! On voit vraiment la peau changer d’aspect en seulement quelques jours d’utilisation.
C’est le point de départ de tout traitement. J’aime aussi le «Sérum Iribiol» qui est juste fantastique lorsque l’on a des problèmes d’acné. C’est une problématique compliquée à traiter et ce produit y arrive sans agresser ni déséquilibrer la peau.
Intimu
Ainsi, avant d’entrer à la Fac, mon projet se dessinait déjà : Biologique Recherche comme première marque mais je voulais également une marque de cosmétiques corse pour le côté identitaire. J’ai choisi Intimu à base d’huiles essentielles biologiques. C’était important pour moi de mettre en avant le terroir corse, de faire un lien avec notre île. La culture corse est forte, nous avons des produits, des matières premières magnifiques avec par exemple l’immortelle corse qui a des vertus différentes de toutes les autres immortelles. Je voulais aussi valoriser une marque corse qui ne soit pas trop représentée afin de garder cette confidentialité, une marque de niche.
Deux univers pour toutes les clientes
Lorsque je présente l’institut, je dis ceci : «Vous avez deux univers, un univers avec une marque corse Intimu qui propose des soins sensoriels, relaxants avec des odeurs du maquis qui permettent de voyager. Et puis nous avons un deuxième univers avec la marque Biologique Recherche. Ce sont des produits hautement dosés et des soins extrêmement efficaces. Grâce à elle, je propose une approche 100 % sur-mesure car j’ai un très large panel de références dédiées spécifiquement au visage». Ces deux marques me permettent de toucher tous les types de clientèles.
Le Iyashi Dôme
J’ai acquis un Iyashi Dôme. C’est une technologie de pointe. Ce soin global est extrêmement bénéfique puisqu’on travaille dans un objectif de bien-être global. Il est important pour moi de pouvoir proposer un accompagnement le plus complet possible. Le Iyashi Dôme me permet de faire une préparation épidermique et métabolique, ce qui offre une très belle optimisation des soins. Il y a aussi l’extrême relaxation que le Iyashi Dôme procure. Cette technologie m’accompagne efficacement dans les suivis très complets que je peux proposer.
Je veux contribuer à la redynamisationdu centre de ma ville
L’ouverture de A Perla Rara
Je travaille seule au sein d’une surface de 140 m² avec quatre cabines dont une qui accueille mon appareil de diagnostic de la peau, deux pour les soins et une pour le Iyashi Dôme.
J’ai ouvert le samedi 24 novembre 2018 et j’ai aujourd’hui une belle clientèle fidèle.
Pour l’inauguration, j’avais invité beaucoup de monde.
Même le directeur commercial de Biologique Recherche s’était déplacé ainsi que le représentant du Iyashi Dôme !
C’est un beau soutien.
J’avais organisé une soirée avec DJ, animations et buffet.
Ma famille et mes amis étaient présents ainsi que tous les acteurs qui ont participé à la création. J’avais aussi convié les commerçants des alentours et eu la présence, et le soutien, de la Mairie… J’ai accueilli plus de 150 personnes !
La vente
La vente me plaît. Et effectivement, c’est beaucoup plus facile pour moi de travailler avec une marque et des produits qui ont du sens. Avec Biologique Recherche, il y a toute une méthodologie, un grand sens pédagogique. Mon objectif n’est pas d’avoir le panier le plus gros mais que ma cliente revienne et ait envie de perfectionner sa routine. Il s’agit juste de déterminer des priorités selon ses besoins et, inévitablement, voyant les premiers résultats arriver, elle souhaitera aller plus loin dans son rituel, le compléter.
Le secret de la réussite
Selon moi, le secret de la réussite, c’est de se démarquer à tous les niveaux. D’autre part, il faut être en constante requête d’innovations, de nouvelles manières de communiquer, d’être en perpétuelle quête pour rendre plus visible son entreprise. Par exemple, je suis chroniqueuse dans le magazine régional féminin où je donne des conseils beauté.
Mon conseil
Formez-vous et recherchez les innovations. Nous avons la chance d’être dans une société dont la dynamique entrepreneuriale est forte. Trouvez les moyens de vous améliorer, d’être moderne et de ne pas rester sur vos acquis.
L’avenir de l'esthétique
L’institut ne doit pas rester dans un schéma trop ancien. Il faut savoir suivre les tendances et toujours dans une démarche pérenne et durable. Il faut faire attention à être dans ce juste équilibre : le suivi des tendances et la réalité du terrain et les vrais besoins actuels. Je suis confiante dans l’avenir de l’institut de beauté car c’est indéniable, l’apparence est extrêmement importante dans notre société. Mais surtout on a pris la mesure de l’importance du bien-être, que ce soit personnel ou au travail. C’est d’ailleurs un mot très tendance et même à dimension sociétale. Je pense que le monde du bien-être et de l’esthétique a de beaux jours devant lui. À nous de savoir créer les tendances afin d’être acteurs/actrices du devenir du métier. Et soyons perfectionnistes afin que notre travail soit reconnu.