NELLY CETTIER : de 50 à 150 m² !

J’ai passé un BTS Esthétique à Lyon. Après mes études, je voulais découvrir mon métier, suivre des formations, découvrir des nouveautés, évoluer… J’ai travaillé pendant un an dans un institut, mais il n’y avait pas vraiment de perspectives d’évolution, la gérante ne voulait pas suivre de formations ni apporter de nouveauté, alors, même si ce n’était pas mon objectif de départ, j’ai décidé d’ouvrir mon propre institut.

En 2000, à 22 ans, j’ai ouvert mon Institut Nelly Cettier de 50 m² avec deux cabines et un espace solarium dans le nord de la Drôme. J’ai souscrit un prêt et mes parents se sont portés garants.

LE SUCCÈS DÈS LE DÉPART !

Mon institut a très bien fonctionné dès l’ouverture, ainsi j’ai pu me dégager un salaire dès le premier mois. Voici les raisons de mon succès :

- À l’époque, il y avait peu d’instituts, le premier était à 15 km.

- J’avais bien calculé mes prix.

- Je travaillais à la cire traditionnelle recyclable, c’est aussi un facteur qui a permis un développement très rapide car personne ne travaillait cette cire (les épilations sont durables et très qualitatives).

- J’ai choisi de travailler avec une belle marque connue.

- Ma marque partenaire de l’époque m’a apporté son expertise et m’a aidée sur la mise en place de la carte des soins.

- J’avais des horaires d’ouverture très larges, de 9h00 à 19h00 du mardi au samedi sans pause. Je n’avais pas d’enfants, j’étais ultra disponible. Il y avait une vraie demande sur le secteur entre midi et deux car il y avait beaucoup d’entreprises et donc des employées. C’est quelque chose que j’avais identifié lors de mon ouverture. À l’heure déjeuner, mon institut était toujours plein.

J’EMBAUCHE !

Je suis restée six ans seule. À la suite d’un gros souci de santé, j’ai embauché une apprentie. Je pense que j’appréhendais de m’engager avec une salariée ou une apprentie, je ne me sentais peut-être pas suffisamment sûre de moi pour former quelqu’un. Ma première salariée est restée dix ans avec moi, nous étions très complémentaires, nous nous comprenions très facilement, c’était très fluide.

L’ÉVOLUTION

Petit à petit, le propriétaire m’a laissé grignoter des mètres pour ajouter des cabines. Ainsi en 2008, j’ai ajouté 40 m². Nous étions trois à travailler. Puis j’ai créé une cabine spa polyvalente pour développer les massages et la minceur. J’ai suivi de nombreuses formations, notamment en massage mais aussi en ongles et en maquillage. Tout fonctionnait et évoluait en même temps.

Être cheffe d’entreprise est un travail d’équilibriste

En 2012, face au flux de clientes, nous avons ajouté 30 m². Ainsi, lorsque la cliente est en train de se rhabiller, celle d’après est déjà installée. Pour la logistique, cela nous permet d’enchaîner plus rapidement les clientes, de ne pas les faire attendre et d’optimiser notre temps. Je suis restée 15 ans locataire. À un moment, il était plus judicieux d’avoir mon espace à moi. J’ai ainsi eu la chance de trouver un local de 150 m² à acheter à 400 mètres de mon centre. Désormais, j’ai six cabines et le centre est équipé avec l’Aquafit, le Power Shape, la pressothérapie, le Spa Jet et bientôt la lumière pulsée Ariane.

Mon organisation

Aujourd’hui, nous sommes quatre à temps plein dans l’entreprise. Avec la charge de travail que représente la gestion et le pilotage d’une entreprise, je consacre une journée par semaine pour l’administratif à mon domicile car à l’institut je serai trop dérangée. Cet équilibre est fragile car cette journée de bureau ne génère pas de chiffre d’affaires à proprement parler. Il faut que je reste vigilante à ce que la rentabilité des collaboratrices soit excellente, même lorsque je ne suis pas présente. Je dirais qu’avec la période que nous traversons, maintenir les objectifs et la pérennité d’une entreprise est un travail d’équilibriste.

L’ÉDUCATION DES CLIENTES

C’est tout notre travail en cabine d’éduquer nos clientes, il faut qu’elles participent activement à la vie de leur institut, ça ne fonctionnera pas tout seul. Plutôt que de leur parler de la pluie et du beau temps, je leur explique ce qui va changer dans l’institut et je suis à l’écoute de leurs attentes. Par exemple, nous avons passé huit mois à interroger nos clientes avant de mettre en place la lumière pulsée.

LA CONCURRENCE

Je suis dans un village de 5 000 habitants, trois esthéticiennes se sont installées à domicile, ça n’a rien changé pour moi. Sur les villages alentour, j’ai commencé à voir fleurir pas mal d’instituts mais ça n’a toujours pas freiné mon évolution. J’étais la seule à avoir une telle amplitude horaire. Depuis 2000, j’ai toujours conservé ces horaires et j’ai même étendu en ouvrant le lundi.

​​​​​Je suis dans un petit village et pourtant, je n’ai jamais cessé de me développer parce que j’ai une clientèle ultra fidèle dont le panier moyen a augmenté au fur et à mesure de mes agrandissements et de mes investissements. Même si nous sommes sur une petite commune, ma clientèle se développe car il y a un bassin d’emplois important avec beaucoup de personnes qui viennent s’installer sur le secteur pour le travail. C’est ainsi que je vois régulièrement arriver de nouvelles clientes.

MA MARQUE PARTENAIRE

Pendant 20 ans, j’ai travaillé avec la même marque mais à la suite d’une envolée des prix et de divergences avec la direction, j’ai changé de marque et j’ai choisi Matis. Aujourd’hui, je propose Matis et Comfort Zone. Je me félicite de ce choix car les deux marques sont complémentaires et cela nous permet de répondre à toutes les attentes des clientes.

La vente de produits représente environ 35 %. Je ne suis pas du tout mal à l’aise lorsque je recommande un produit à ma cliente. J’ai l’expérience, je sais que mon conseil correspond à ses besoins et je lui conseille toujours ce dont je suis convaincue pour elle. Les clientes savent que le produit est vraiment adapté et je les fidélise sur les produits. Elles me disent souvent : « C’était vraiment ça qui me fallait ».

LES CONSEILS

Mon premier conseil concerne l’hygiène de l’institut. C’est la base mais malheureusement ce n’est pas ce que l’on voit partout. Je crois que j’ai été traumatisée lorsque j’étais en stage en institut, nous utilisions la même paire d’éponges pour faire tous les soins de la journée ! Aujourd’hui, je suis très exigeante avec mes esthéticiennes sur ce point.

Je vous conseille aussi de suivre votre intuition et ne pas forcément céder aux sirènes de la mode ou vouloir copier la concurrence, il a toujours été primordial pour moi de travailler en respectant mes valeurs et en proposant les prestations et les produits en lesquels je crois.

LE FUTUR

J’ai supprimé ma cabine UV pour la transformer en cabine corps minceur. Tous nos appareils sont optimisés dans la même cabine avec les enveloppements Arosha. C’était une très bonne idée.

En cabine, je parle de la vie de l’institut aux clientes et j’écoute leurs attentes

La transmission

J’ai 45 ans, je ne veux pas prendre ma retraite car j’adore mon métier, mais j’ai repris des études pour ajouter des cordes à mon arc et je réfléchis à l’avenir. J’ai envie de transmettre mon expérience et mon savoir-faire à la personne qui aura l’énergie et la motivation pour grandir mon entreprise même si un jour je n’y suis plus ou plus totalement.

QUEL BEAU MÉTIER !

Ce qui me comble encore aujourd’hui après 23 ans de pratique, c’est le rapport de confiance et les échanges riches et divers avec mes clientes et leurs petits mots de remerciements. Un « Merci, je me sens mieux » ou « Qu’est-ce que ça m’a fait du bien » illuminent ma journée et lorsque les résultats sont probants et mesurables comme avec le Skin Analyzer de Matis c’est une satisfaction décuplée et réciproque pour moi et pour ma cliente. Je mesure que j’ai la chance d’évoluer dans une profession qui allie à la fois l’humain, la technicité, la précision et la beauté et où jamais je ne m’ennuie.