« Je suis naturopathe »
Mes parents ne souhaitant pas que j’arrête mes études trop tôt, j’ai d’abord obtenu un Bac Langues étrangères et appliquées. Après mes études en faculté de langues, j’ai passé mon Bac pro en esthétique. J’ai eu mes premières expériences professionnelles à Londres pendant plusieurs années en tant qu’esthéticienne et responsable d’institut. De retour en France, j’ai dirigé l’institut pilote de Sampar, j’ai été formatrice internationale pour Cinq Mondes, puis pour Thémaé. J’ai aussi créé mon espace en 2008, tout en continuant la formation et la création de protocoles pour des espaces comme Free Persephone et les marques Vinésime, Terraké, Les Huilettes, marocMaroc, Aime ou encore le groupe Accor. Et tout au long de ces années, je n’ai jamais cessé de me former.
Le formation en naturopathie
En 2020, avant que le Covid n’arrive, j’avais débuté une formation de deux ans en naturopathie à l’École ADNR Formation. Je souhaitais me former à la nutrition, la micronutrition, la phytothérapie et l’aromathérapie. Étant vivement intéressée par la beauté de l’intérieur, cela me paraissait être une évidence de me former.
Moi, ménopausée à 45 ans…
J’ai été ménopausée à 45 ans… Je me posais beaucoup de questions, j’ai connu beaucoup de bouleversements, je ne contrôlais plus mon corps, mes émotions, mes bouffées de chaleur ou mes douleurs articulaires. Cela a été redoutable. Je me suis donc fortement interrogée à propos de ces différents changements et j’ai beaucoup étudié le sujet de la préménopause et de la ménopause. La naturopathie m’a beaucoup aidée à comprendre. Après le passage du Covid et ma formation en naturopathie, tout en continuant mon activité de formatrice marque, j’ai décidé de me consacrer essentiellement à l’accompagnement des femmes en préménopause et ménopause.
Les consultations
Je me suis essentiellement fait connaître par les réseaux sociaux. Mon site Internet, Ma Newpause, met en avant la femme en préménopause et en ménopause. J’y propose des consultations en ligne, 110 euros pour un rendez-vous d’1h30. Il y a un second rendez-vous, un mois plus tard pour faire le point. Il y a ensuite un suivi un peu plus espacé.
Un accompagnement holistique
Avant chaque consultation, j’envoie un journal alimentaire sur cinq jours afin que la cliente puisse indiquer ce qu’elle consomme précisément matin, midi et soir. J’envoie également un questionnaire DSN (Dopamine, Sérotonine et Noradrénaline). Par rapport à des questions, il suffit d’indiquer des chiffres dans des cases, il y a des scores et, en fonction des scores, je sais les carences éventuelles de la cliente en dopamine, en sérotonine et en noradrénaline. Par exemple, un manque de dopamine est visible si la cliente indique qu’elle a des difficultés à se lever le matin, qu’elle manque de motivation. Un manque de sérotonine est visible si la cliente indique qu’elle a un mauvais sommeil. Cela se complète parfaitement avec le journal alimentaire.
L’alimentation et la micronutrition
Dans 70 % des cas, lorsque l’on change son assiette, on régule ses hormones. Bien des femmes ne le savent pas. Certains aliments ne sont plus recommandés à la période de la ménopause. On ne peut plus assimiler certains aliments ensemble comme l’amidon et l’acide, il faut aussi faire attention à l’indice glycémique de certains aliments, etc. C’est tout un rééquilibrage. Si la cliente est carencée, je lui propose des compléments alimentaires : du magnésium, de la vitamine C, je sais précisément ce dont elle a besoin, puisque je m’appuie sur son journal alimentaire et son questionnaire DSN.
La gestion des émotions
Il s’agit d’un pilier très important. Je m’appuie sur de la sophrologie et de l’EFT (Emotional Freedom Techniques), qui est une technique de libération émotionnelle. Je me suis fait former à cette technique. L’EFT consiste en des tapotements sur des points précis qui sont au nombre de 10, situés sur des méridiens. Réciter une phrase en même temps que tapoter sur ces points permet de travailler sur toute la sphère émotionnelle. Cela est très efficace sur les clientes qui ont des bouffées de chaleur ou qui sont déprimées. La respiration et la cohérence cardiaque sont également travaillées. Cela est très important car, en préménopause, les glandes surrénales qui produisent du cortisol ont besoin d’être aidées. L’aromathérapie est aussi utilisée dans ce cadre.
L’activité physique
C’est un aspect très important. On ne peut plus courir comme avant par exemple. En effet, le plancher pelvien est impacté, il faut faire attention à la descente des organes. Je m’appuie sur la respiration hypropressive. Pour cela, j’ai été formée par un kinésithérapeute. Il s’agit de mettre en place cinq respirations par jour afin de renforcer le plancher pelvien et conserver un ventre plat. Cela est très important pour la femme ménopausée. On perd également de la masse musculaire, il faut donc utiliser des altères chez soi. La marche est également recommandée à hauteur de trente minutes par jour.
L’automassage
Une femme perd 30 % de son collagène lorsqu’elle est ménopausé. Il faut donc s’occuper de sa peau et cela passe par de l’automassage. Cela permet de se reconnecter à son corps, c’est donc différent d’un massage réalisé par une autre personne. Ce n’est certes pas dans notre culture mais c’est important. Le massage du visage, le yoga du visage, sont des soins qui fonctionnent très bien lorsque l’on est assidue. Le massage stimule les tissus et donc la circulation sanguine et lymphatique. Se masser, ne serait-ce que trois minutes, éclaircit le teint. Cela permet également de renforcer les muscles de la face, du cou et du décolleté. De ce fait, la fermeté de la peau est améliorée. Je propose également des ateliers d’automassage pour les jambes, le visage et le ventre. J’ai pu concevoir ces protocoles grâce à mon expérience d’esthéticienne et de formatrice. Un e-book est également à la disposition de mes clientes.
Mon soin signature
J’ai par ailleurs créé mon soin signature, le soin Ma Newpause Well Age. Je m’occupe du visage, du décolleté et de la nuque. Il y a beaucoup de respirations et je me focalise particulièrement sur l’ovale du visage.
L'accompagnement des femmes chez Gynécée
Depuis quelques mois, je travaille au sein de la structure Gynécée à Paris. Il s’agit d’une structure qui prend en charge les femmes, de la puberté jusqu’à la ménopause. Différents experts interviennent au sein de cette structure : sagefemme, ostéopathe, professeur de yoga pour du pré et du post natal, naturopathe, facialiste ou encore énergéticienne. Nous sommes 30 au total. Je m’y rends une après-midi par semaine. Pour le reste du temps, je réalise des consultations en ligne. Ma mission aujourd’hui est d’aider les femmes.
Esthéticienne-naturopathe
C’est toutefois long à mettre en place et long de se créer une clientèle. Mais cela se fait petit à petit. Grâce à mes études et à mon parcours en esthétique, je suis en mesure de proposer des automassages, ce qui ne serait pas possible pour un naturopathe classique. Je peux à la fois assurer des consultations, conseiller sur l’automassage et faire des soins visage. C’est un plus pour une cliente. Je propose un accompagnement très global. De plus en plus d’esthéticiennes s’intéressent à la naturopathie, ainsi qu’à la vente de compléments alimentaires en institut. J’ai donc créé un module de formation pour les esthéticiennes qui souhaitent être accompagnées sur les hormones féminines.