Cécile Nadaï, la passion de la création
L'art, depuis toujours
L'art a toujours été présent au sein de ma famille, mon père et mon grand-père sont peintres, ma mère est illustratrice et nous faisons tous de la musique, du théâtre, de la sculpture, de la photo.
Tout cela fait que je suis née avec une grande sensibilité artistique. Et dans l’art, il y a toujours cette recherche d’esthétique dans le sens d’agréable à regarder.
La découverte du maquillage
J’ai commencé à me maquiller très tôt et c’est en entrant dans une boutique M.A.C que j’ai la révélation de ce que je souhaitais faire plus tard.
J’ai rapidement vu dans le maquillage tout ce que cela sous-entendait comme création : un univers, une ambiance, un personnage, en transformant un humain dans le beau ou le laid... c’était un vrai moyen d’expression qui s’ouvrait à moi.
Les études de maquillage
Je me suis donc inscrite à l’École Backstage Academy de Toulouse dirigée par Anne-Claire Rossi. Cette période a été d’une rare intensité, je n’ai jamais autant travaillé !
On m’a enseigné toutes les formes de maquillage jusqu’à l’artistique et le body painting. Lors de cette année, nous avions la réalisation imposée d’un book photos, nous devions choisir le modèle, le maquillage, l’ambiance, les accessoires, tout.
C’est à ce moment que j’ai réalisé la fameuse photo avec Eden, reprise pour la couverture des Nouvelles Esthétiques, j’ai entièrement imaginé ce visuel : la pose, l’ambiance, les accessoires comme la couronne que j’ai fabriquée moi-même. Sur les onze photos réalisées pour le book, j’ai tout imaginé, tout fait.
Pour les shootings, la seule thématique imposée était la méthode de maquillage, pour ce visuel, la consigne était la banane fermée.
J’ai reçu les titres de : premier prix book photo, deuxième prix de bodypainting et enfin major de promo. Mon travail a plu au jury parce que derrière mes maquillages, en m’appropriant chaque technique, transparaissait toujours mon univers. J’ai été diplômée en juin 2019.
Mon univers
C’est un savant mélange d’étrange et d’élégance. Ce qui me fait vibrer est de créer quelque chose qui va être à la fois sombre presque perturbant tout en restant élégant et esthétiquement beau.
Je ne veux surtout pas tomber dans le gore ou le trash, il faut que les notions d’art et de beau restent bien présentes. J’ai grandi passionnée par le monde de l’horreur et de la science-fiction, du cinéma, de la littérature...
Mes artistes préférés sont souvent atypiques, voire un peu sombres. «Gothique» pourrait qualifier mon travail, en y ajoutant une touche de modernité et ma propre sensibilité.
Mon quotidien
J’ai créé mon entreprise, j’ai déposé mon nom et je travaille pour des missions ponctuelles, mon objectif étant de vivre totalement de mon activité. Je travaille également dans un magasin de piercing car il y a toujours un petit peu ce côté modification corporelle, rock qui m’anime.
J’apprécie beaucoup le côté humain de mon travail. C’est un vrai plaisir juste après avoir posé mes pinceaux, de voir mon modèle se regarder, se prendre en photo car elle se sent belle et sûre d’elle.
Ça me touche d’apporter cette force, je trouve cet aspect de mon travail très valorisant. Il y a quelque chose de très humain, presque intime dans notre beau métier.
L’avenir
Idéalement, j’aimerais vivre du maquillage artistique, créer des personnages, des concepts ou des créatures. Bien qu’inhérent à mes fonctions, le maquillage beauté naturel n’est pas ce que je préfère. Quand je suis contactée pour réaliser un maquillage de mariée, je le fais mais ce n’est pas ce que je préfère.
Créer des créatures, des choses qui sortent complètement d’un univers fantastique et de science-fiction, m’apporte un immense plaisir. Mon rêve serait que chaque jour soit une nouvelle histoire et intervenir dans le cinéma, le théâtre, les défilés...