Les technologies sont-elles toujours au service de la physiologie ?

C'est un sacré défi la plupart du temps car, vous l'aurez observé, l’organisme de chacun se trouve être très différent des autres !

De ce fait, cela rend les technologies difficiles à paramétrer pour rester efficaces et du coup elles perdent leur capacité à être stables (toujours de même qualité).

Comment faire en sorte qu’un ultrason puisse traverser les couches supérieures de la peau jusqu’à l’hypoderme sans être modifié ou dévié par celles-ci ?

Ou comment être sûr que la radiofréquence va s’adapter au niveau de température de la peau ou de son hydratation ?

Les variations d'efficacité 

Ces questions, cela fait déjà plusieurs années que nous y travaillons. Pourquoi ? Parce que vous le voyez bien, en formation, nous parlons de ces variations d’efficacités...

Vos machines ne fonctionnent pas toujours de manière identique selon les séances, les clientes, voire selon le climat et cela vous désole souvent.

Alors la question est : pourquoi ne sont-elles pas stables dans leur efficacité ?

La plupart des technologies dans le domaine de la minceur, et parfois de l’anti-âge, sont des outils incontournables aujourd’hui pour aller au-delà et plus vite dans les résultats visés.

Pour cela, elles utilisent des courants, des ondes, des mécanismes de plus en plus sophistiqués. Malheureusement, elles se heurtent à des barrières et notamment la peau.

La peau est un organe en mouvement permanent. Mouvement de structure et de composition. Elle est plus ou moins bien hydratée, elle est plus ou moins résistante.

L’hydratation, tout le monde le comprend, mais la résistance, c’est plus compliqué à appréhender. Par résistance, j’entends par là sa capacité à laisser passer des courants ou des ondes. On parle de résistance en Ohms et pas de son élasticité !

Et bien il faut retenir que, plus la peau varie sur ces deux paramètres, et plus cela rend les réglages de vos machines complexes. Une peau avec une faible résistance et une bonne hydratation est automatiquement plus facile à traiter (quelle que soit la technique) que dans le cas contraire.

Souvent, les formateurs vous expliquent qu’il faut bien hydrater la peau avant des soins, et bien oui c’est fort utile car toute augmentation de résis- tance nuit à l’efficacité.

Voilà déjà un postulat de base.

Nous pourrions parler longuement de cet aspect de résistance car celles qui utilisent une bio-impédance ont la capacité de tester les résistances et, en comparant avec vos réglages de machines, vous allez vite vous rendre compte de la différence de réactivité et des effets quand la peau est hydratée et peu résistante.

Personnellement, je valorise l’usage d’onagre et une régulation du niveau d’eau (très complexe à comprendre, il faut 3 heures de formation).

Le but de cette discussion est de comprendre pourquoi les technologies ne garantissent pas toujours une efficacité stable. L’hydratation et la résistance de la peau sont des paramètres incontournables de la réponse.

Pour contrer les risques, la plupart des fabricants optent pour des réglages usine puissants. Vous connaissez la course à l’échalote de celui qui aura la machine la plus puissante, la plus grosse !

Et bien ce n’est pas toujours très intelligent car «le mieux est l’ennemi du bien» et une trop forte puissance de réglage peut nuire à certains systèmes cellulaires.

Je vais prendre en exemple la radiofréquence. Si vous augmentez la puissance, vous risquez entre autres de générer des sensa- tions de brûlure mais plus encore une production d’oxygène cellulaire qui va accélérer l’apoptose de celle-ci. Vous serez donc contre-productive dans ce cas et vos résultats néants !

C’est vrai pour toutes les technologies utilisant des ondes et, à la question : «Les technologies sont-elles toujours au service de la physiologie ?» je dois répondre que cela dépend de la ca- pacité qu’elles ont à s’adapter à la peau et ses paramètres en prenant en compte ses changements.

Comment optimiser vos technologies ?

Rares sont les fabricants capables de répondre à cette question car il faut maîtriser les interactions avec la peau et donc faire une mesure en direct d’impédance (mesure de la résistance et de la réactance) pour adapter les ondes aux besoins de la peau à l’instant même du soin.

Cela existe dans certaines technologies. Nous maîtrisons déjà cette technologie mais le futur sera encore plus excitant et c’est un premier pas vers le futur des technologies.

Ma vision sur le futur consiste à pouvoir intégrer l’intelligence artificielle dans les technologies afin de pouvoir optimiser les effets de la première seconde à la dernière.

En fait, cela existe déjà mais c’est encore très élitiste et peu connu du marché. Cette technologie nous l’avons déjà mise en place mais j’attends certaines évolutions dans les dix ans qui vont sûrement nous donner encore plus de possibilités...

Je partage avec vous un peu mes rêves ! Celles qui me connaissent savent que mes rêves, je les réalise !

Dans un deuxième temps de réflexion, je voudrais attirer votre attention sur certaines technologies courantes et pourtant pas toujours très bien appliquées. Je ne parle pas de vos capacités d’usage mais de leurs limites mal jaugées et mal anticipées. 

Je vais encore devoir prendre la pressothérapie en exemple ! Cette technique utilise cette fois-ci des actions mécaniques à visée de drainage. On vous la vend comme l’outil indispensable en minceur et en bien-être des jambes lourdes, des œdèmes.

C’est justement là le problème. C’est quoi les jambes lourdes ? C’est quoi les œdèmes ?

Si vous vous basez sur un ressenti et le témoignage des clientes, vous avez vite fait de vous tromper.

Celles d’entre vous qui suivent mes webinaires ou mes formations savent que les œdèmes sont souvent la résultante d’un déficit d’eau avec une acidose importante avec atteinte des tissus conjonctif et veino-lymphatique.

Dans ce cas, faire de la presso sur un terrain autant abîmé et déshydraté sera plus dommageable que de ne rien faire (je préconise des courants de drai- nage et des compléments alimentaires dans ce cas).

La pressothérapie viendra éliminer de l’eau qui n’est pas au bon endroit mais risque d’abîmer un système très fragile. Ce n’est pas par hasard que la médecine a abandonné partiellement cette technique.

Avec une bio-impédance, il est crucial de valider la capacité en eau de la cliente avant de faire ce type de soins.

Voilà un exemple de limite physiologique à une technique surement très bonne mais qui dans certains cas ne répond pas aux problèmes physiologiques.

Conclusion 

Il est essentiel de connaître la physiologie et de vous former à elle avant de vous lancer dans la minceur ou l’anti-âge avec des technologies qu’on vous vend comme «miraculeuses» mais qui ne s’adaptent pas dans tous les cas.

Vous êtes très nombreuses à venir vers moi pour me relater vos frustrations ou vos échecs avec des technologies mal employées, voire pas adaptées au terrain. La connaissance est la base de la réussite. Apprenez à poser les bons diagnostics et vous aurez un regard différent sur vos technologies...