Le CQP Nouvelles Technologies

Pourquoi un CPQ Nouvelles Technologies ?

Laurence Pariset
Le projet a été lancé par les partenaires sociaux en 2017 afin de crédibiliser les esthéticiennes dans l’utilisation de différents appareils en réponse aux critiques émanant des syndicats de médecins, voire de certains ministères. Ce CQP vise à approfondir leurs connaissances théoriques en biologie mais aussi en technologies notamment les plus récentes. Il permet également d’en faire des expertes dans le diagnostic de peau de la cliente, ceci afin que les esthéticiennes puissent proposer des cures qui combinent différentes technologies et/ou appareils. Cette maîtrise du conseil et cette expertise, non seulement permettent d’obtenir des résultats satisfaisants pour la cliente, la fidélisant de ce fait, mais également de gagner en rentabilité pour l’esthéticienne.

Quel est le contenu du CQP Nouvelles Technologies ?

Afin de répondre aux exigences de France Compétences, ce projet de CQP est présenté en cinq blocs de compétences accessibles via le CPF :
- Bloc 1 : amincissement
- Bloc 2 : anti-âge
- Bloc 3 : cellulite
- Bloc 4 : pilaire
- Bloc 5 : relâchement cutané

Dans chacun de ces blocs, différentes technologies sont abordées : cryothérapie, radiofréquence, cavitation, LED, infrarouge, électroporation, électrostimulation, IPL, oxygène…
Il y aura en tout un volume horaire de 400 heures de formation.

À qui s’adresse ce CQP ?

Ce CQP sera accessible aux diplômées de l’esthétique de niveau IV ou III. Les titulaires d’un CAP (niveau V) pourront accéder à la formation avec un nombre d’heures supérieur.

Qui a mis au point ce CQP ?

La commission de travail était composée de représentants de la FIEPPEC, de la CNAIB SPA, de différents fabricants français de matériels, et du Dr Gérard Peyrefitte en tant qu’expert.

Les technologies évoluent beaucoup, comment ce CQP va-t-il évoluer ?

Le gros intérêt du développement de ce CQP est de rester à l’écoute des évolutions permanentes du secteur. Le dépôt auprès de France Compétences puis le renouvellement régulier de l’enregistrement de la certification permet, en effet, aux partenaires sociaux de faire évoluer constamment le contenu, évitant ainsi qu’il devienne obsolète.

Nous souhaitons mieux former les élèves pour que demain elles puissent manipuler les appareils de haute technologie

De nombreuses esthéticiennes sont 100 % mains, ont-elles un avenir ?

Gregory Declercq
Sans aucun doute ! L’esthétique reste un métier humain, un échange entre l’esthéticienne et sa cliente. Les équipements de haute technologie ne vont pas tout changer, ils vont apporter de nouveaux outils aux praticiennes sur des thématiques bien précises (amincissement, vieillissement, épilation). Ces appareils existent depuis plusieurs années, même si auparavant ils étaient moins performants, ils n’ont pas tué l’esthétique traditionnelle. De ce point de vue, la rupture technologique à l’oeuvre, si elle est profonde et réelle, n’est pas brutale et les esthéticiennes ont le temps de s’adapter et de s’équiper.

Quelle est l’ambition du Groupe Silvya Terrade avec ce CQP ?

Le Groupe Silvya Terrade, en tant que regroupement d’écoles adhérentes de la FIEPPEC et entité affiliée à la CCN Esthétique, met en oeuvre et propose à ses élèves les CQP développés et administrés par la CPNE-FP, c’està- dire la CNEP, la CNAIB, la FIEPPEC et les syndicats de salariés… Ce CQP est l’aboutissement d’un travail collectif de long terme : les partenaires sociaux et certaines écoles (Silvya Terrade, mais aussi Peyrefitte, Catherine Sertin, etc.) travaillent sur le projet depuis 2016.

Notre ambition avec la mise en place de ce CQP dans nos écoles est de répondre aux attentes des partenaires sociaux, des employeurs et des élèves et parents d’élèves afin de continuer à faire évoluer l’offre de formation vers le supérieur et le spécialisant.

Nous souhaitons mieux former les élèves pour que demain elles puissent manipuler les appareils de haute technologie pour le compte de leurs employeurs ou pour leur propre compte si elles décident de s’installer. Le CQP Nouvelles Technologies a le potentiel de s’inscrire fortement et durablement dans le paysage de l’offre de formation aux métiers de l’esthétique en France, au même titre que le CQP Spa Praticien qui est un succès immense de la CPNEFP et des écoles avec environ 1 000 élèves par an toutes écoles confondues.

Le gros intérêt du développement de ce CQP est de rester à l’écoute des évolutions permanentes du secteur

Quand sera-t-il proposé aux élèves ?

Il sera proposé dès que la CPNE-FP donnera le feu vert aux écoles de la branche. Ma compréhension est qu’une fois le référentiel et les modalités d’exploitation clairement définis, chaque école devra présenter une demande d’habilitation. Cela semble jouable pour la rentrée de septembre 2020, et en tout cas nous sommes dans les starting blocks !

Sera-t-il disponible dans toutes les écoles du groupe ?

Non, car les investissements sont très lourds.

Nous avons prévu d’équiper le réseau Silvya Terrade de douze plateaux techniques de haute technologie, seules les écoles équipées proposeront le CQP. Pour certaines grandes villes le choix est évident (Lyon, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Clermont, Arras, Paris, Nantes), pour les autres nous allons continuer à déterminer en interne les écoles intéressées. Nous avons provisionné une enveloppe de 600 000 € pour déployer ce projet sur trois ans mais cela sera insuffisant, il faut encore que nous trouvions un équipementier qui accepte de partager le coût avec nous.