Faux chirurgiens : l’inquiétante prolifération des pratiques non sécurisées en esthétique

Le Dr Christophe Desouches, spécialiste en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique à Marseille, membre du Bureau du Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SNCPRE), s’alarme.

Ces fausses chirurgiennes esthétiques réalisent des interventions de chirurgie esthétique en dehors de tout cadre médical, comme des liposuccions du cou, qu’elles présentent sous le nom de «lifting coréen». Elles utilisent également des produits injectables interdits en France, tels que les «lemon bottles», censés dissoudre les graisses. Ce phénomène est des plus inquiétant.

Pour éclairer cette situation, le Dr Christophe Desouches met en garde contre les dangers de ces pratiques : «Ces interventions sont extrêmement risquées et doivent absolument être dénoncées. Elles exposent les patients à des dangers graves : infections dues à une absence de stérilisation du matériel, nécroses des tissus, allergies sévères ou lésions vasculaires potentiellement fatales. Les personnes qui se tournent vers ces imposteurs doivent être pleinement conscientes des risques dramatiques pour leur santé. Il est primordial de ne pas se laisser duper par ces comptes Instagram, qui imitent l’apparence de chirurgiens sur les réseaux sociaux sans posséder la moindre légitimité médicale.

Certains de ces pseudo-praticiens organisent des rendez-vous dans des hôtels ou des Airbnb près des gares, créant de véritables tournées du charlatanisme à travers la France dans des conditions dangereuses. Par exemple, des liposuccions réalisées dans des chambres, sans aucune notion de stérilité : les vidéos circulant sur les réseaux sont choquantes, au regard des normes d’hygiène élémentaires. Il est essentiel que les autorités sanitaires et les plateformes sociales prennent des mesures strictes et immédiates pour mettre fin à ce fléau.

Les victimes de complications se retrouvent in fine à se tourner vers les hôpitaux, ce qui entraîne un coût financier pour la collectivité.