Avant et après une liposuccion
Plusieurs mois avant...
Aidez votre cliente à chasser les kilos en trop.
Pas question de projeter une liposuccion si votre cliente a une dizaine de kilos en trop, voire plus ! Comme cette intervention n’agit pas sur la totalité des graisses stockées et réparties sur l’ensemble du corps mais uniquement sur les amas graisseux localisés et persistants -ventre, hanches, cuisses, culotte de cheval, mollets, genoux, chevilles, bras, dos...-, il faut que vous lui conseillez tout d’abord d’adopter une prise en charge globale (hygiène alimentaire, activité physique régulière) qui, progressivement, va induire une perte de poids conséquente. Et c’est seulement lorsque le poids «idéal» de votre cliente sera atteint et stabilisé que sa liposuccion pourra être envisagée.
À savoir
Pour réduire tout risque de complication, le volume de graisse enlevé au cours d’une liposuccion doit rester inférieur à 5-6 litres (ce qui correspond à environ 4 kilos et demi). Un impératif qui montre bien que la liposuccion ne traite pas l’obésité ni ne remplace un régime amaigrissant.
Un mois avant...
Conseillez à votre cliente d’arrêter de fumer et de réduire autant que possible sa consommation de tabac.
Pourquoi cette recommandation ? Parce que la cigarette provoque un manque d’oxygène dans les tissus. Conséquence : une cicatrisation ralentie et un résultat final retardé.
Ce sevrage doit être maintenu pendant au moins quinze jours après l’intervention.
Minimum 15 jours avant...
Votre cliente prend rendez-vous avec son chirurgien.
Ce premier rendez-vous est déterminant. Aussi bien pour le médecin qui va lui dire si elle est éligible ou non à une telle intervention, que pour elle qui va pouvoir parler de son problème esthétique mais également de ses attentes, de ses angoisses, de ses hésitations à propos de l’intervention.
Après un interrogatoire concernant l’état de santé, les antécédents médicaux et les souhaits de votre cliente, le chirurgien procède à un examen clinique afin d’évaluer la qualité de sa peau. Son élasticité est-elle suffisamment bonne pour permettre une rétraction satisfaisante après l’intervention et éviter ainsi des résultats disgracieux comme l’effet «tôle ondulée» ?
Si ce rendez-vous s’avère concluant de part et d’autre, une consultation pré-opératoire peut être programmée. Ce jourlà, des photos des zones à traiter sont prises. Le médecin fournit également à votre cliente, si nécessaire, des détails complémentaires sur le déroulement de l’intervention et lui donne la liste de quelques directives pré-opératoires incontournables –bilan sanguin, vêtement de contention à acheter-.
À savoir
Un délai de réflexion de quinze jours entre la première consultation et le jour de l’intervention est légalement obligatoire. Ce laps de temps permet de confirmer leur désir de se faire opérer ou de changer d’avis et de se rétracter.
Une semaine avant...
Votre cliente doit commencer à prévenir les risques d’ecchymoses. Le bon réflexe : prendre quotidiennement de l’arnica par voie orale et continuer après l’intervention.
Au plus tard 48 heures avant...
Votre cliente rencontre son médecin anesthésiste.
La plupart des liposuccions étant pratiquées sous anesthésie générale, nombreux sont les hommes et les femmes qui sont très angoissés à l’idée d’être endormis et de ne pas se réveiller ! Une crainte légitime, même si l’on sait que les modalités d’anesthésie ont beaucoup évolué et qu’elles sont aujourd’hui totalement sûres. Conseillez à votre cliente de profiter de ce rendez-vous avec son anesthésiste pour obtenir toutes les informations et tous les éclaircissements qui peuvent la rassurer avant d’aller au bloc.
Après la liposuccion
Une fois l’intervention passée, votre cliente se retrouve seule à la maison. Elle se sent gonflée, a des ecchymoses, des courbatures, et, en plus, sa silhouette n’arbore pas les contours bien redessinés qu’elle espérait. Pas de panique ! Rassurez-la, tous ces effets secondaires sont normaux et n’ont rien d’inquiétant.
Pour l’aider à passer en douceur cette période post-opératoire et à avoir plus vite le corps resculpté dont elle rêve, il y a des gestes à faire... ou à éviter.
Selon la quantité de graisses éliminées, les résultats commencent à être probants entre trois et six mois après l’intervention
Dès la fin de l'intervention
Votre cliente porte un vêtement de contention.
Le gonflement des zones traitées est un des principaux effets secondaires de la liposuccion. Prévenez votre cliente. Elle va devoir faire preuve de patience pendant trois à six semaines pour que ces gonflements diminuent. Quant aux résultats, selon la quantité de graisses éliminées, ils commencent à être probants entre trois et six mois après l’intervention. En attendant, votre cliente doit porter le vêtement de contention correspondant aux zones traitées –gaine, panty, manchon-... et le porte 24h/24 et 7 jours/7 pendant un mois. Seule dérogation : elle peut le retirer pour prendre sa douche.
Le but
Expliquez à votre cliente que l’action du vêtement de contention est simple et efficace : il exerce une pression sur les tissus entraînant d’abord une diminution du gonflement postopératoire. Puis, dans un deuxième temps, il contribue à accélérer la résorption du liquide d’oedème. Il a également une influence remarquable sur le résultat esthétique final. La compression va réduire l’effet de vagues dû au relâchement cutané, tout en affinant et modelant les zones traitées.
48 h après...
Conseillez à votre cliente de bouger. Selon le sport pratiqué et l’importance de la liposuccion, il faut qu’elle attende au moins trois semaines avant de retrouver le chemin de la salle de gym. Ce laps de temps va permettre au corps de se remettre du stress, physique et psychologique, qui accompagne toute intervention chirurgicale. Mais, même si elle n’est pas en pleine forme, conseillez-lui de ne pas rester complètement immobile et de marcher le plut tôt possible.
Le but
C’est d’éviter un problème de circulation aux jambes et de prévenir tout risque de phlébite.
Une semaine après... et à vie
Il faut absolument maintenir un poids stable.
Après l’intervention, certaines patientes sont tellement mieux dans leur peau qu’elles n’ont aucun problème pour adopter spontanément une hygiène alimentaire équilibrée. Mais d’autres, au contraire, pensent qu’elles peuvent s’autoriser des excès sous prétexte que la liposuccion a supprimé certains amas graisseux.
Dites à votre cliente que ce comportement dangereux est à bannir ! La bonne attitude : maintenir un poids stable en surveillant le contenu de son assiette mais aussi en ayant une activité physique régulière : marcher d’un pas vif, nager, faire du vélo.
Le but
Il ne faut pas que votre cliente grossisse afin de conserver les résultats obtenus.
À savoir
Les cellules qui stockent la graisse, les adipocytes, sont en nombre fixe dans le corps. La liposuccion permet de les retirer de manière définitive puisque ces cellules n’ont pas la faculté de se multiplier, ni de se reproduire. Mais les cellules restantes ont, quant à elles, la possibilité de stocker de nouveaux apports de graisse. Résultat : les parties du corps qui n’ont pas été traitées par la liposuccion (ou qui ne peuvent pas l’être) vont s’alourdir et empâter la silhouette, les kilos vont s’installer et les bienfaits de la liposuccion ne seront même plus visibles.
Après une dizaine de jours…
C’est le moment où jamais de conseiller à votre cliente de faire des drainages lymphatiques.
Ces massages spécifiques sont d’excellents alliés après une liposuccion. Doux et légers, ils permettent une totale relaxation. Vous allez offrir un pur moment de bien-être à votre cliente après le stress de l’intervention.
Le but
Il s’agit d’aider le système lymphatique à travailler plus efficacement. Les bienfaits qui en découlent sont multiples :
- diminution plus rapide des gonflements,
- élimination des toxines,
- prévention de la formation de tissu cicatriciel et d’une fibrose,
- amélioration de la circulation sanguine et lymphatique,
- réduction de l’inconfort et de la douleur,
- résultat encore plus harmonieux : corps davantage sculpté, peau plus lisse.
Les drainages lymphatiques sont parfaits après une liposuccion
Faire des massages toniques
Recommandez à votre cliente de compléter les drainages lymphatiques par des massages toniques à faire elle-même, inspirés de la technique du palper-rouler.
Montrez-lui comment pincer sa peau entre le pouce et l’index puis comment effectuer un roulement du bourrelet entre les doigts. Autre manoeuvre efficace : dites-lui de faire une pression forte avec la paume de la main puis un glissement sur la zone concernée tout en continuant à appuyer.
Le but
Le but du drainage est de favoriser une meilleure oxygénation des tissus cutanés, un remodelage de la graisse restante, une rétraction de la peau.
Appliquer des crèmes et huiles SOS DES
Pour pratiquer ces massages chez elle, conseillez à votre cliente d’utiliser une crème ou une huile hydratante, une crème anti-cellulite, des huiles essentielles de copaïba ou de pracaxi aux propriétés anti-inflammatoires.
Une précaution : dites à votre cliente d’éviter le contact de ces crèmes avec les mini-cicatrices correspondant aux points d’insertion de la canule de liposuccion. Sur ces points sensibles, conseillez-lui d’appliquer deux à trois fois par jour, pendant un à trois mois, une crème spécifique prescrite par son chirurgien.
Le but
Le but est d’améliorer la texture cutanée, soulager la douleur, favoriser la cicatrisation, booster l’élimination des graisses résiduelles.