Ma spécialité c'est les ongles !

J’ai échangé avec sept esthéticiennes aux profils bien différents.

Si elles ont une chose en commun, c’est bien leur amour pour leur métier ! Elles sont toutes très perfectionnistes et se plient en quatre pour satisfaire leur clientèle. Ces esthéticiennes se forment, investissent, innovent, ce sont de vrais modèles à suivre si vous souhaitez vous spécialiser et réussir, comme elles !

Voici leur parcours et leurs conseils qui pourront, sans aucun doute, vous aider à sauter le pas !


«Le temps est le secret de la rentabilité» 

Clémence Macquet, Esthéticienne depuis 15 ans

Beauty Kiwy, ouvert il y a 3 ans, 6 av. Jean d’Alembert, Trappes

Pendant trois ans, j’ai travaillé dans un institut.

C’est là-bas que j’ai découvert l’univers des ongles. L’opportunité de lier l’esthétique à un aspect artistique m’a beaucoup plu ! Étant un peu artiste dans l’âme, je me suis spécialisée dans le domaine des ongles.

La spécialisation dans les ongles

J’ai quitté l’institut pour me consacrer uniquement aux ongles. Pour acquérir plus d’expérience, je suis allée travailler au sein d’une chaîne proposant uniquement ce type de prestations.

J’étais l’adjointe de la directrice, j’ai appris à gérer une équipe, le planning des sept prothésistes et je passais les commandes de produits. J’ai aussi appris à travailler rapidement, ce qui n’était pas simple !

Un désir d’émancipation

Il y avait une telle mauvaise ambiance au sein de cette chaîne que j’ai décidé de partir. L’argent est certes essentiel pour la rentabilité d’un établissement, mais il faut savoir fidéliser sa clientèle et pour ça, il faut travailler rigoureusement et ne pas bâcler son travail.

Réaliser un remplissage au gel de qualité, avec nail art en une heure, ce n’est pas possible !

Les formations spécifiques ongles

Avant d’ouvrir mon institut d’ongles, j’ai été formée chez Pronails en 2009 pendant 3 semaines. J’ai suivi une formation nail art spéciale personnages de Disney avec Anaïs.

J’ai aussi assisté à des formations nail art avec Joanna, formatrice chez Indigo. J’ai également appris la manucurie russe.

La création de Beauty Kiwy

J’avais environ 10 ans d’expérience, je me sentais prête à me lancer et créer mon institut d’ongles.

Bonne nouvelle : Beauty Kiwy a ouvert en mai 2018, j’ai été rentable dès le mois de juillet !

Fidéliser sa clientèle

Je n’ai pas mis en place de carte de fidélité. Mes expériences passées m’avaient démontré que ce n’était pas l’idéal. Soit, ce n’était pas intéressant pour la cliente, soit ce n’était pas rentable pour l’institut.

J’ai donc attendu deux ans avant de mettre en place un système de comptage des points. Une fois les trente points acquis, soit 300 € dépensés, la cliente bénéficie de 20 € de réduction sur sa prestation.

L’offre de Beauty Kiwy

Je ne pratique qu’avec du gel. Je propose donc peu de prestations : première pose d’extension en gel, remplissage, nail art et gel pour les pieds. Ma spécialité est le nail art.

Les tarifs vont de 60 e pour une pose complète d’ongles en gel avec chablon, 45 e pour un remplissage couleur simple sans nail art. Les tarifs nail art varient en fonction de la difficulté.

J’utilise les produits de la marque Indigo et Ongles Access pour leur qualité, le prix et la rapidité des livraisons.

Rentable avec un espace 100 % ongles

Pour le prix, le temps, tout est question de trouver un juste équilibre. Il est essentiel de se mettre à la place des clientes et ne pas réfléchir comme une patronne.

Pour la rentabilité, le temps est essentiel. Trop de rapidité engendre souvent un travail bâclé et les clientes ne reviennent pas. Trop de lenteur, et là nous sommes obligées d’augmenter les tarifs. Et si les tarifs sont trop onéreux, les clientes ne viendront pas.

Le secret de la réussite

Tout est dans le détail

Au sein de l’institut traditionnel où j’ai fait mon alternance, j’ai appris beaucoup sur le métier.

Ma responsable m’a appris à être très précise et minutieuse. Elle était, par exemple, très exigeante sur le pliage des serviettes.

À 19 ans, on s’en fiche de savoir plier des serviettes, mais plus tard, quand nous travaillons à notre compte, il est essentiel d’avoir des serviettes bien pliées et un institut propre !

La formation, encore et toujours !

Partez du principe qu’une seule formation en prothésie ongulaire n’est pas suffisante. Il faut toujours se former aux nouvelles techniques et être à l’écoute des clientes pour se remettre en question.

Je pense qu’il ne faut pas partir de zéro, sans clientes, il faut avoir des clientes qui sont prêtes à vous suivre.

Il faut également avoir travaillé avant. C’est comme ça que nous apprenons à gérer les clientes et à gérer un institut.


«Il faut exceller et être à la page» 

Cindy Fouillet, Esthéticienne depuis 14 ans

NL Beauty Paris, ouvert depuis janvier 2017

J’ai deux passions dans la vie : la médecine et l’esthétique.

Au départ, je voulais faire de la chirurgie esthétique. Mais, je ne voulais pas passer trop de temps sur les bancs de l’école. Alors, j’ai opté pour ma deuxième passion : l’esthétique.

Un désir d’apprendre

En 2005, j’ai débuté mes études d’esthétique : CAP, Bac Pro et BTS à Paris. L’expérience professionnelle que je retiens est celle de mon BTS. J’étais en alternance dans un institut traditionnel de Jouy-en-Josas, L’Air du Temps.

J’ai appris tellement de choses là-bas, que je suis restée au total sept ans ! Je faisais de tout : soins corps, soins visage, ongles. Mes responsables étaient géniales, mais j’avais le sentiment de ne plus évoluer, moi qui adore apprendre !

Approcher l’excellence

J’ai choisi comme spécialisation deux domaines que j’affectionne et qui sont en plein essor : les ongles et les cils. Mon objectif était d’exceller dans ces domaines.

Les débuts de mon aventure

Ma patronne de L’Air du Temps et mon mari m’ont poussée à créer ma propre entreprise.

Ils me répétaient sans cesse que j’étais capable d’y arriver. J’ai donc créé NLBeauty Paris en 2017.

Avant de créer mon entreprise, j’ai suivi une formation de remise à niveau en région parisienne dans un centre qui avait de très bon avis mais j’ai été très déçue du niveau. La formatrice elle-même ne connaissait pas les techniques de manucurie russe et pose de chablon, je revoyais des techniques qui n’avaient pas évolué depuis 30 ans !

Je suis donc directement partie me perfectionner en Italie avec une prothésiste russe. Il y a cinq ans, il n’y avait pas autant de choix que maintenant, je l’ai sélectionnée en regardant les avis.

NL Beauty Paris

J’ai commencé par faire du domicile, je ne voulais pas prendre le risque de me lancer directement en achetant un local. Cependant, le domicile a ses limites, transporter le matériel est fatigant et peu pratique.

J’ai fait exclusivement du domicile pendant un an et demi puis, j’ai commencé à travailler en free-lance en instituts. J’ai sélectionné des gérantes qui souhaitaient miser sur la qualité des prestations.

Je propose du semi-permanent à 40 €, du gel au chablon à 70 € pour une pose complète et la manucurie russe est incluse dans toutes mes prestations.

Mon quotidien

J’ai trouvé mon équilibre chez Anaïs Beauté à Saint-Maurdes- Fossés où nous travaillons avec passion et minutie. J’y suis trois jours par semaine et, le reste du temps, j’ai ma propre clientèle.

Cela me permet de gérer mon planning comme je l’entends. Je gagne mieux ma vie en étant en free-lance qu’employée en institut et je suis plus libre malgré le fait que je n’ai pas la sécurité de l’emploi (chômage, arrêt maladie, vacances, charges diverses par exemple).

Je travaille avec Indigo Nails, Ongle 24 et Jet Set Beauty. Ce sont des produits de très bonne qualité.

En juillet, j’ai effectué mon dernier perfectionnement chez Indigo, avec Joanna Yacoub qui est polonaise. Elle m’a formée sur le nail art, la forme ballerine et amande. Je prévois déjà ma prochaine formation en Russie.

Comment réussir ?

Par rapport à mes débuts, la demande en ongles a explosé, mais pour réussir, il faut être passionnée, perfectionniste et à la page. Il faut fournir un travail de qualité. Il faut se former tous les ans, savoir se remettre en question tout le temps. Aller en perfectionnement est essentiel pour se remettre à niveau.

Il faut aussi être très présente sur les réseaux sociaux. C’est sur ces supports que nous dénichons toutes les tendances et que l’on se fait connaître ! L’entraînement est aussi primordial pour fournir un travail de qualité. De toute façon, nous ne pouvons y arriver sans entraînement.

La qualité des photos : essentielle !

D’autre part, j’ai eu l’opportunité de me faire former sur la prise de photo pour un rendu plus professionnel de mes publications sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, la qualité de mes photos n’a rien à voir avec celle d‘avant : la lumière, la prise de vue, les retouches… J’ai plus de likes et un meilleur retour au niveau de la clientèle. Mon travail est mis en valeur, il est beaucoup plus qualitatif.