Moi, Esthéticienne de Demain 2022 !

Souvent, on prend les esthéticiennes pour des idiotes, des filles qui sont à peine aller à l’école pour apprendre à se maquiller ! Aujourd’hui, il faut que l’on prouve notre expertise, que si nous en sommes arrivées là, ce n’est pas par hasard… Nous avons la passion du métier mais aussi et surtout une vraie expertise. Nous avons la chance d’exercer un métier magnifique, un métier qui nous fait progresser grâce aux technologies, aux formations, aux nouveautés. J’ai commencé il y a 24 ans le métier. Il y a 24 ans, je ne faisais pas du tout la même chose qu’actuellement. Nous avons la chance de pouvoir évoluer, alors il faut en profiter ! Et quel métier ! Soyez fière d’être esthéticienne et il faut bien le diffuser auprès de votre clientèle, de vos paires, pour être reconnue dans ce métier.

Donnez-vous les moyens !

Oui, mais comment se donner les moyens ? Tout d’abord, identifier ce qui vous fait vibrer. Moi, c’était le côté global, prendre les clientes dans leur globalité, c’est-à-dire gérer la charge mentale, la charge émotionnelle, ainsi que le physique, c’était ça qui me faisait vibrer et c’est ça que j’ai développé petit à petit. Si vous, par exemple, ce sont les soins du visage qui vous intéressent, et bien ne développez que les soins du visage et n’arrêtez jamais de vous former !

24 ans de formations...

Ça fait 24 ans que je suis dans le métier, il n’y a pas une année où je n’ai pas suivi une formation sur la peau, la vente, le parcours client, le management… N’oubliez pas qu’il ne faut jamais, jamais, arrêter de vous former. C’est comme ça que l’on devient les vraies expertes de ce qu’on aime faire, de ce qu’on veut développer dans son institut.

Faites le tri dans vos prestations !

Si vous n’aimez pas les épilations, supprimez-les de votre carte car il vaut mieux faire moins de choses, qu’un petit peu de tout. Faites vraiment une introspection de ce que vous voulez développer dans votre institut, même en tant que salariée, je ne parle pas que pour des gérantes. Vous êtes salariée dans un institut qui peut-être ne vous correspond plus ou pas, développez des choses en collaboration avec votre patronne pour qu’elle les mette dans son institut. Ainsi, vous, vous développez une expertise et elle, elle développe son institut, c’est un vrai travail d’équipe.

Le poison du doute…

Parfois, on a des doutes parce qu’on se dit qu’on est esthéticienne, l’institut traditionnel fait plein de soins, alors on fait de tout… Non ! Je ne suis pas d’accord. Notre métier a évolué, il faut avoir une vision plus large. Il y a des esthéticiennes qui ne font que des soins du visage, que de l’IPL, et alors ? Si vous, vous avez envie de faire ça, faites-le à fond mais formez-vous !

La formation de l’équipe

Parfois j’entends des esthéticiennes dire : «Oui, mais les formations coûtent cher, il faut quitter l’institut, fermer… Parmi mes salariées, une veut y aller, l’autre ne peut pas mais aimerait bien, ça va créer des tensions…». Vous pouvez aller en formation et après la diffuser à vos salariées. Mais sachez qu’envoyer vos salariées en formation les valorise, leur donne aussi plus de valeur ajoutée dans leur travail. L’idée est de cibler les formations en fonction de vos salariées : quand l’une suivra une formation soin visage, une autre suivra une formation axée sur les nouvelles technologies.

J’apprends tous les jours !

Quand j’ai voulu proposer de la minceur, au début j’ai fait comme tous les instituts : la même cure pour toutes les clientes. À un moment, je me suis dit que ce n’était pas comme ça que je voulais faire de la minceur. J’ai donc suivi une formation minceur, pour être capable d’expliquer le fonctionnement du foie, des acides gras, comment optimiser le destockage des adipocytes, comment proposer de la minceur cohérente et efficace. J’ai également suivi une formation en management de mon équipe, une formation de cornéothérapeute pour reprendre les fondamentaux de la peau, mais aussi des formations en gestion d’entreprise, réseaux sociaux, ventes… Nous faisons tellement de formations que je ne pourrais pas toutes les citer ! On apprend tous les jours, j’apprends aussi de mon apprentie de 19 ans !

Même si j’ai 24 ans d’expérience, j’apprends de mes esthéticiennes et cet échange est formidable !

Mon leitmotiv

On a un rêve mais il faut travailler, le peaufiner et toujours se remettre en question pour arriver à faire vraiment ce qu’on veut. Il ne faut jamais se dire que c’est acquis, une clientèle n’est pas acquise, les salariées ne sont pas acquises, un concept n’est pas acquis, il faut toujours se renouveler, tout le temps ! J’ai grandi, j’ai agrandi l’un de mes instituts qui est passé de 80 à 200 m², je veux continuer à progresser. L’un de mes rêves les plus fou est d’ouvrir trois, quatre autres instituts. Les seules limites sont celles que l’on se donne.

Se remettre en question

Il n’est pas simple de se remettre en question quand on a le nez dans le guidon… Moi, j’interroge beaucoup mes clientes. Quand une cliente me dit qu’elle n’est pas contente, je ne suis pas contente qu’elle me dise ça, mais, d’autre part, je suis contente qu’elle me donne un axe d’amélioration, parce que si on ne sait pas ce qui ne va pas dans notre institut, et bien on ne peut pas l’améliorer ! Quand une nouvelle esthéticienne rejoint notre équipe, l’un des premières choses que je fais avec elle est de sortir de l’institut, de nous mettre face à l’entrée et lui dire : «Dites-moi, en toute honnêteté, ce qui ne va pas, ce que vous voyez qui n’est pas bien, car moi je suis dedans…».

En effet, on ne voit pas tout le temps ce qui ne va pas dans notre institut, on ne voit pas qu’il y a une poubelle qui va être trop en vue, alors qu’on peut la déplacer plus loin, où on ne le verra plus. Quelqu’un qui arrive avec un oeil neuf remarquera tout ça. Il faut donc toujours se dire : «Qu’est-ce qu’on peut faire pour s’améliorer ?». Ça peut être des petites choses comme déplacer une poubelle ou bien modifier un petit peu votre parcours client ou avoir des visuels différents sur les réseaux sociaux, les axes sont infinis…

La prise en charge globale

Mon concept, c’est de me proclamer «Créatrice de Bonheur par l’expertise du soin» ! Pour tous nos soins, il y a la notion de gestion de la charge mentale et de la charge émotionnelle. Lorsque la cliente arrive, elle remplit un questionnaire pour que l’on sache quel est son état à l’instant T en termes de charge mentale et émotionnelle. Ce questionnaire est à remplir par toutes les clientes, les nouvelles et les anciennes, car il peut se passer beaucoup de choses entre deux rendez-vous. Ensuite, le soin débute par un cérémonial avec des fleurs de Bach en fonction des besoins de la cliente pour alléger tout ce qui turbine dans sa tête, car lorsque nous allons traiter son physique avec nos mains, si sa tête continue à penser à mille et une chose, elle ne va pas réellement profiter de son soin.

J’ai remarqué, depuis 24 ans que je fais ce métier, et ça a encore pris plus d’ampleur avec le Covid, à quel point les clientes ont du mal à se mettre dans le soin. On a beau avoir une belle cabine, la lumière tamisée, la bonne musique, il y a un moment où il faut qu’elle lâche tout ce qui turbine. Nous débutons donc avec les fleurs de Bach et nous les travaillons aussi dans nos soins qui sont ultrapersonnalisés. La cliente ne réserve pas un soin mais du temps Chez nous, il n’y a aucun soin prédéfini, la cliente réserve un temps. Si la cliente a 50 minutes, nous allons créer, pour elle, un soin de 50 minutes. Si elle veut qu’on lui masse la jambe droite et pas la gauche, nous le ferons. Nous proposons de l’ultra personnalisé.

Ma collègue samedi m’a dit : «Je viens de terminer mon soin, je sentais que la cliente était tendue, j’avais des pierres chaudes à proximité, je les ai sorties et j’ai fait un travail avec les pierres chaudes sur les bras, les mains, c’était génial !». Mon esthéticienne s’est éclatée et la cliente est sortie de cabine comblée. Au final, tout le monde est content, c’est royal !

Mon conseil

Continuez à vous former constamment, constamment ! Dans notre métier, il y a des tonnes de formations, on peut même les suivre de chez soi, sur son canapé ! Trouvez ce qui vous fait vibrer au quotidien, et une fois que vous l’avez trouvé, Go ! Ne regardez pas ce que les autres font, mon concept à la base était un peu généraliste, maintenant nous le disons ouvertement : «Nous sommes des Créatrices de Bonheur» !