Tout comprendre de la courbe de la connaissance
LES FAUSSES EXPERTES
Les esthéticiennes qui se disent expertes après avoir suivi une formation minceur par exemple de deux jours sont bien moins compétentes que les premières et ne vont pas avoir peur de vendre, ni proclamer des demi vérités ou des erreurs sans culpabilité. Et elles proclament tout cela, non pas par mensonge ou tromperie ; elles n’ont juste pas conscience de ce qu’elles ne savent pas.
Ces fausses expertes font du mal à notre industrie : elles vendent mais n’ont pas de résultats, elles dévalorisent les soins minceur aux yeux des clientes. Conséquence : les clientes sont de plus en plus méfiantes et ne savent plus qui croire, ni à qui faire confiance.
ON NE DEVIENT PAS EXPERTE EN QUELQUES JOURS…
Être experte, c’est une route, un chemin, on ne le devient pas en deux jours. Peu importe le domaine d’excellence que vous souhaitez développer, ne pas en être consciente a un coût caché que toute la profession va supporter.
COMMENT DOMPTER CET EFFET DUNNING-KRUGER ?
Lorsque vous commencez à vous intéresser à un sujet, à un domaine, vous sur-estimez fortement vos connaissances réelles dans ce domaine-là, c’est logique et humain. Le risque est de vous transformer en pseudo-expertes. Nous le savons maintenant, et de plus en plus d’organismes de formation se tournent vers la formation continue longue avec des accompagnements sur plusieurs mois, voire un an, car acquérir l’expertise ne peut se faire que dans un temps long (de plusieurs semaines à plusieurs années selon le domaine d’expertise).
Il faut reconnaître que ce n’est que le début du chemin vers l’expertise.
L’apprentissage perpétuel est le véritable antidote au syndrôme de l’imposteur
Quand vous commencez à débuter dans un sujet, vous êtes débutante et incompétente. Vous savez que vous ne savez pas. Pour rester dans l’exemple de la minceur, disons que vous commencez par la formation Bilan Minceur. Du coup, vous apprenez à faire un vrai bilan minceur, un diagnostic et vous vous dites que maintenant vous savez. Vous savez… les bases et vous allez surestimer votre niveau de connaissances et de compétences sur tous les autres sujets à développer en minceur. De plus, vous ne savez pas forcément reconnaître les formateurs qui sont compétents, de ceux qui ne le sont pas. Et vous ne vous rendez pas compte que vous n’êtes qu’au démarrage de votre chemin vers l’expertise, et le peu que vous avez appris va être surestimé.
LE DÉBUT DE LA COURBE DE LA CONNAISSANCE
Cet effet Dunning-Kruger dans votre domaine met en évidence la fragilité de votre perception de vos compétences. C’est une invitation à l’humilité, mais aussi à la prise de conscience de vos réelles capacités. Ce début de connaissances est appelé par Dunning-Kruger : «La montagne de la stupidité». Je vous rassure, nous passons tous et toutes par cette étape-là qui est le début de la courbe de la connaissance.
Si vous ne doutez pas du tout… ce n’est pas bon signe…
Un bon indice qui montre que vous en êtes encore à cette étape-là dans le domaine d’expertise que vous souhaitez développer est que si vous ne doutez pas du tout de votre pratique minceur, c’est que généralement votre auto-évaluation surévalue votre niveau de compétence. Le manque de doute est un vrai indice quand on débute une pratique.
DEUXIÈME PHASE : VOUS DOUTEZ…
Ensuite vient une seconde phase qui apparaît généralement lorsque vous pratiquez de la minceur avec l’appareil ou la technique minceur que vous avez achetés depuis plusieurs semaines ou mois. À ce moment-là, apparaît un manque de résultat, des questions de clientes auxquelles vous ne savez pas répondre, un manque de fluidité dans votre pratique. Bref des signes et des faits qui vous font remettre en question ce que vous avez appris ou vous font voir qu’il vous manque des connaissances et des compétences pour réaliser toutes vos pratiques minceur. Cette seconde étape s’appelle la vallée de l’humilité.
Comment réagir face à ces manques ?
Là, apparaît le manque : manque de connaissances, manque de pratiques, manque de compétences. Vous avez deux options : vous vous mettez à rechercher les solutions pour combler ces manques ou vous baissez les bras en pensant que vous êtes nulle (qui est un biais cognitif).
Pour rebondir sur ces limitations que vous vivez dans cette phase qui a été nommée par ces deux chercheurs, la vallée de l’humilité, cela passe par une auto-évaluation réaliste de vos besoins en formation. Et à ce moment-là, généralement vous êtes prête à investir sur la formation continue.
TROISIÈME PHASE : L’ASCENSION DE L’EXPERTISE
À partir de cette prise de conscience, vous entamez un parcours qui vous mène vers la troisième phase : l’ascension de l’expertise. C’est dans cette étape que la formation continue joue un rôle crucial. Je le répète inlassablement : l’expertise ne s’acquiert pas en deux jours. C’est un chemin long et exigeant, qui demande un engagement constant.
La solution, c’est la formation continue
La formation continue vous permet de construire, brique par brique, une expertise solide et reconnue dans votre domaine. Elle vous offre les outils nécessaires pour répondre aux questions complexes, pour améliorer votre pratique et pour finalement obtenir les résultats que vos clientes attendent. Mais au-delà de l’acquisition de connaissances techniques, la formation continue vous confronte à vos limites et vous pousse à les dépasser. C’est un processus qui, par nature, vous invite à l’humilité, à reconnaître ce que vous ne savez pas encore, tout en valorisant chaque progrès réalisé. Cette démarche d’apprentissage perpétuel est le véritable antidote au syndrome de l’imposteur.
La formation continue vous permet de construire brique par brique une expertise solide
Le syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur, cette sensation d’être une «fraude» malgré les succès obtenus, est particulièrement fréquent dans des domaines aussi exigeants que l’esthétique et le coaching. Cela peut paralyser, induire un doute constant sur vos propres compétences et, paradoxalement, empêcher de reconnaître votre propre valeur et votre expertise.
Procédez à une auto-évaluation réaliste
La formation continue vous permet de construire une confiance authentique dans vos capacités, non pas en masquant vos lacunes, mais en les comblant de manière concrète et mesurable. Par cette démarche, vous apprenez également à distinguer les connaissances structurantes et étayées des informations erronées ou incomplètes. Vous devenez capable de critiquer constructivement votre propre travail, d’identifier vos points forts et vos axes d’amélioration. Cette auto-évaluation réaliste est la clé pour progresser et pour proposer à vos clientes des soins qui répondent véritablement à leurs attentes.
Pour les esthéticiennes qui s’engagent dans la voie de la formation continue, c’est l’assurance de développer une pratique professionnelle éthique, responsable et efficace. C’est aussi le moyen de vous démarquer dans une industrie concurrentielle, où l’excellence et l’innovation sont indispensables pour fidéliser votre clientèle et attirer de nouvelles clientes.
À RETENIR
En conclusion, l’effet Dunning-Kruger et le syndrome de l’imposteur sont des rappels précieux de l’importance de l’humilité et de l’apprentissage continu dans votre développement professionnel. Ils ne doivent pas être vus comme des freins, mais comme des moteurs de votre croissance. En vous engageant dans un processus de formation continue, vous vous offrez la possibilité de vous réinventer constamment, de renforcer votre confiance en vos capacités et de réussir en esthétique.