Paroles de maîtres d'apprentissage
Cindy Delannay, Fondatrice de Kaleis Institut, 51 av. du Président Wilson, 93100 Montreuil
Pourquoi avoir embauché une apprentie ?
Le fait d’avoir pris une étudiante en communication m’a permis de lui déléguer la communication et le marketing de mon institut. Je suis ainsi plus présente pour mes clientes en cabine. Avant ses études de communication, Sellina, mon apprentie, avait suivi des études d’esthétique : CAP et Bac Pro, elle connaît donc parfaitement l’univers de l’institut. Elle est une vraie force pour la communication de l’entreprise. J’ai préféré déléguer la communication à une étudiante apprentie plutôt qu’à une agence de communication bien moins experte dans le domaine. De plus, je trouve qu’il est très important de donner une chance aux jeunes de pouvoir apprendre leur métier en étant sur le terrain.
Comment faire des apprenties une force au sein de l'institut ?
Avoir une apprentie sur la communication est une vraie force car c’est un pôle très important pour l’institut. Aujourd’hui, la communication, et notamment celle sur les réseaux sociaux, est indispensable pour la réussite d’un institut. Je pense qu’il est valorisant pour l’apprentie de pouvoir contribuer à sa réussite. De plus, la communication est un vrai métier. Certes nous apprenons cela à l’école, mais ce n’est pas le même métier qu’être une bonne technicienne. Stellina est une apprentie qui m’aide beaucoup. En tant que gérante d’entreprise, il faut savoir déléguer car nous ne pouvons pas tout porter sur nos épaules. Depuis que mon apprentie est là, mes clientes s’intéressent davantage aux événements de l’institut, le nombre de followers a augmenté et mes publications génèrent bien plus de trafic. Ce pôle communication est très important et à ne pas négliger. Stellina est un élément très important, tout autant que ma salariée. Depuis son arrivée, nous avons 48 % d’interaction en plus !
Quels sont les avantages de l'apprentissage pour les apprenties ?
Au sein de mon institut, j’ai permis à Stellina de travailler sur mes réseaux sociaux, même si au début il y avait quelques erreurs. C’est en se trompant que l’on apprend. Il faut laisser les apprenties se former et ne pas se contenter de leur dire de faire comme ceci ou comme cela, sans comprendre ce qui ne fonctionnait pas. Ce sont des choses bien plus réalisables dans des petites structures qui sont en général bien plus formatrices.
Virginie Velien, Fondatrice du Spa Rêve de Beauté, 29 av. Irénée Laurent, 42340 Veauche
Pourquoi avoir embauché une apprentie ?
Prendre une apprentie me permet de rester dans la réalité scolaire et maintenir mes connaissances. Nous sommes dans une transmission de savoir-faire qui est très importante car nous faisons un métier d’artisans. Des personnes m’ont transmis leur savoir et aujourd’hui j’ai réussi grâce à elles. Selon moi, nous devrions tous avoir cet engagement. Par ailleurs, nous sommes en pénurie de salariées dans l’esthétique, prendre des apprenties permet de continuer à former les futures esthéticiennes de demain. Souvent, en tant que maître d’apprentissage, nous pensons que nous sommes les seules qui allons donner notre savoir mais c’est un échange, nos apprenties nous apportent aussi. Elles nous permettent de toucher une clientèle plus jeune qui leur correspond, de comprendre les attentes des jeunes filles. Nous apprenons à chaque fois autant qu’elles. C’est une vraie aventure humaine. Et c’est une très grande fierté de les voir évoluer et grandir.
Comment choisir le bon profil d'apprentie ?
Des apprenties jeunes, voire très jeunes, sont plus difficiles à former. En effet, elles ont tendance à oublier plus rapidement ce qu’on leur montre. Il faut donc avoir une réelle pédagogie et prendre le temps. Par ailleurs, on ne va pas attendre la même chose d’une CAP en un an, d’une BP en deux ans. Il y a donc un vrai suivi avec l’établissement de formation. C’est un travail hebdomadaire. Le rythme le plus propice à un bon apprentissage est d’avoir la semaine partagée entre l’école et l’institut. Quand cela est divisé par semaine, c’est un peu moins évident car la coupure est plus longue. Le caractère de l’apprentie est aussi un élément à prendre en considération. Il faut bien se demander quelles sont nos attentes, quelles sont les missions que l’on veut confier car une apprentie en CAP n’est pas formée comme une BP. Il faut aussi réfléchir en fonction des coûts : une CAP ne va pas être payée comme une BTS. L’âge aussi fait varier la rémunération.
Quel est votre processus de recrutement ?
La réussite d’un apprentissage réside dans le fait de savoir s’adapter à l’entreprise. Lors des entretiens, nous deman- dons toujours les bulletins scolaires. Nous vérifions les appréciations des professeurs. Il faut que la candidate soit compétente et surtout motivée. Par exemple, Léa a aimé toutes les publications que nous avions faites sur nos réseaux sociaux et s’est abonnée à nos pages. Mathilde avait envoyé son CV six fois et était même venue passer un après-midi au spa pour me rencontrer. Il y a des signes révélateurs de la motivation de l’apprentie.
Comment faire des apprenties une force au sein de l'institut ?
Avoir des apprenties est une force car nous montrons à nos clientes que nous avons des valeurs de transmission. Les apprenties sont une force car elles nous permettent de garder une équipe jeune et dynamique. Les différents profils font la force du concept, ainsi chaque cliente s’identifie.
Krystel Di Fabrizio, Gérante de l’Institut Guinot, 1539 rue d’Armentières, 59850 Nieppe
Quels sont les avantages d'embaucher une apprentie ?
Recruter une apprentie au sein de sa structure coûte moins cher que d’embaucher une salariée. Aussi, il m’est déjà arrivé d’embaucher une salariée à temps plein qu’il a fallu que je reforme. Donc l’avantage aussi est de pouvoir façonner les apprenties à notre image afin d’avoir une cohésion dans la proposition des soins aux clientes mais aussi de les former pour ensuite les embaucher. De plus, l’État a mis en place des aides valables jusqu’au 31 juin, il faut en profiter car c’est gagnant-gagnant. Bonne nouvelle, grâce au dispositif Transi Pro, vous pouvez accueillir des plus de 30 ans en apprentissage à moindre coût.
Quel est votre processus de recrutement pour dénicher la perle rare ?
Pour recruter mes apprenties actuelles, j’ai beaucoup fait appel au bouche-à-oreille. C’est en général un bon moyen de trouver une bonne apprentie. En revanche, l’année d’avant, j’ai passé 12 entretiens pour trouver la bonne apprentie. Je suis membre de la Chambre de Métiers des Hauts-de-France et passe par C’est ma chance, un site Internet qui permet, en tant que candidat, de déposer un CV pour une recherche de stage ou d’alternance, ou bien, en tant que maître d’apprentissage de déposer une offre.
Aussi, lorsqu’un entretien se passe bien, je propose un stage d’initiation d’une semaine. Pour les candidates les plus jeunes, cela leur permet de voir si le métier leur plaît vraiment. Parfois, certaines ont une vision biaisée du métier, d’où la nécessité de ce stage. Je fais faire également un test aux élèves avec un niveau plus élevé comme en BTS.