Parcours d'esthéticienne : Martine Berenguel.

LE COUP DE FOUDRE POUR L’ESTHÉTIQUE

J’avais onze ans, à l’époque, il y avait très peu d’instituts de beauté, ce n’était pas du tout une profession courante. Comme beaucoup de fillettes brunes, j’avais du duvet audessus de la lèvre supérieure.

Un jour, ma future belle-soeur, dont la meilleure amie était esthéticienne, a dit à ma mère qu’il fallait absolument m’amener chez l’esthéticienne. Je m’en souviendrai toute ma vie. Lorsque j’ai vu pour la première fois une esthéticienne : elle était belle, bien maquillée, son institut de beauté était un vrai cocon…

J’ai eu comme un coup de foudre, une révélation. De retour à la maison, j’ai annoncé à mon père que je souhaitais devenir esthéticienne. Il m’a regardée, catastrophé et m’a répondu que je serai sténographe sténodactylo ou rien ! Je n’ai pas abandonné mon rêve.

TRAVAIL ET ÉTUDES

Mes parents n’avaient pas les moyens de payer l’école d’esthétique, alors, à seize ans, j’ai trouvé un travail dans une épicerie de six heures du matin à onze heures, je déchargeais les camions de fruits et légumes et je mettais tout en place.

Après, je me maquillais et je suivais mon CAP, seul diplôme de l’époque, à mitemps pendant deux ans. Je suis fière d’avoir pris les choses en main.