Parcours d'esthéticienne. Cosaan, l'institut multi-ethnique à Bordeaux.

Dès l'âge de 15 ans, Agathe Samba rêvait d’être esthéticienne. À condition d’avoir son propre institut de beauté. Alors rien d’étonnant que 10 ans plus tard, la jeune femme ait accompli son rêve !

Après son Bac STG (sciences et techniques de gestion, option marketing) à Laval (en Mayenne), dont elle est originaire, elle prépare un CAP Esthétique-Cosmétique-Parfumerie à l’École des Lys à Nantes.

«J’ai préféré cette trajectoire plutôt que préparer le CAP dès la 3ème. J’ai fait un stage chez Nocibé à Nantes et à l’Institut Laval Esthétique. J’étais nettement plus motivée par les soins que par la vente en parfumerie.»

Pendant deux ans, Agathe est en contrat d’alternance pour obtenir le Brevet Professionnel dépendant du CFA (Centre de Formation d’Apprentis) de Joué-Les-Tours.

Chaque mois, elle suit les cours pendant une semaine. Pendant trois semaines, elle travaille chez Citron Vert, une franchise basée à Angers. Pas simple de partager sa vie entre deux villes. Il faut compter une heure de route entre Tours et Angers.

«En fait, nous étions cinq apprenties à être dans la même situation. Nous avons pris le volant de notre voiture à tour de rôle pour rentrer cinq soirs d’affilée à notre domicile.

Ce sont d’excellents souvenirs ! Cela nous permettait d’échanger sur nos expériences, nos projets, voire réviser pour nos examens.»

Mais la jeune femme est ambitieuse. Elle sait ce qu’elle veut : préparer un Brevet de Maîtrise en alternance plutôt qu’en formation continue.

«Je voulais enrichir mes compétences théoriques et surtout techniques.» Elle postule alors dans une dizaine de CFA afin de trouver un employeur. 

Pour patienter, elle travaille à La Bulle de Bien-être dans un centre aquatique, à Laval. Banco : elle est embauchée par L’Institut du Bien-être à Cognac et perçoit 1150 euros net pour trois semaines d’activité par mois sur la base de 35 heures.

Une aubaine pour sa patronne qui n’a pas de diplôme pour exercer le métier d’esthéticienne et des moyens nanciers limités. Celle-ci a néanmoins sa propre clientèle adepte des soins «Cellu M6» et de la cryothérapie, disciplines pour lesquelles elle s’est formée.

Suite à des pépins de santé, elle délègue de plus en plus auprès d’Agathe. Celle-ci forme deux apprenties en CAP, met au point les plannings, gère les stocks... Bref, des responsabilités de patronne d’un institut qui prépare la jeune femme à voler de ses propres ailes.

Le concept : un institut multi-ethnique 

Agathe a l’habitude des déménagements d’une ville à l’autre. Aussi quand son compagnon lui annonce qu’il a décroché un CDI à Bordeaux, elle le suit sans hésitation.