Le stress est-il un ennemi à combattre ?

Le stress fait partie de votre vie quotidienne. Le stress est considéré comme une situation inhabituelle, auquel vous devez vous adapter, ou «faire face» à quelque chose de nouveau. Dans ce cas, votre instinct primitif va analyser rapidement si cela est un danger et, si oui, de quelle nature est ce danger. Dans ce type de situation, il faut vous adapter rapidement, cela implique un changement dans votre «attitude-action-posture». Chaque personne perçoit et vit le stress d’une manière différente. Certaines vont plutôt bien le vivre, ce qu’on associe souvent au «bon stress», pour d’autres, ce sera plus difficile, le «mauvais stress». Vous allez ressentir le stress à votre façon car le stress se vit d’une façon individuelle et personnelle.

Quelles réactions provoque le stress ? 

Cette situation nouvelle va déclencher des mécanismes dans votre corps : «attitude-action-posture» d’auto-protection et d’adaptation.

L’autoprotection et l’adaptation

Par exemple, un chien veut vous mordre : vous analysez la situation et vous vous demandez si vous devez vous défendre, si votre vie est en danger, c’est en quelque sorte une réaction d’autoprotection. En une fraction de seconde, vous adoptez l’attitude nécessaire à la situation : combattre, fuir, rester immobile. La chaleur que vous ressentez dans le ventre, le cœur qui bat plus vite, la bouche sèche ou encore les quelques gouttes de sueur sur le front, prouvent que votre corps est prêt à se mettre en action : combattre ou fuir, donc s’adapter.

L’homéostasie 

Le corps travaille pour garder un équilibre permanent. Il gère la répartition d’oxygène et les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de chaque cellule. Par exemple, lorsque vous mangez, votre corps fait appel à vos organes, cela ne se fait pas tout seul. Cela entraîne le système nerveux, hormonal, endocrinien, émonctoire, tout se met en place pour que cela se passe en équilibre. À chaque changement, instabilité, fluctuations, choses nouvelles qui interagissent avec votre corps ou votre sphère mentale ou affective, il y aura toujours des mécanismes de régularisation, de réparation et de maintien de l’équilibre. L’homéostasie désigne la capacité de l’organisme à préserver votre santé globale. Cette capacité repose sur les ressources que votre organisme possède, comme un capital, le capital santé.

La santé 

L’OMS dit que la santé est un état de bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas dans l’absence d’une maladie ou d’un handicap. Un «état» qui peut changer, et qui sera impacté en permanence par votre vie quotidienne. On parle ainsi du capital santé. Comment pouvez-vous préserver votre capital santé ?

Le physique

La santé physique va donc reposer sur l’homéostasie interne. Cela comprend ce que vous mangez, votre mode de vie, votre activité physique, etc. C’est ce que vous faites pour votre corps.

Le mental

Le mental doit être capable de faire face à différentes situations et décider d’être bien dans votre peau.

Le social

La santé sociale correspond aux compétences, aux qualités, à votre vie au tra- vail et vos amitiés. Vous avez besoin des autres et de partager.

L’affectif

La santé affective touche tous les pôles. De nos jours, l’affectif joue sur l’estime de soi, sur l’image corporelle, à savoir si vous correspondez aux critères de beauté. Vous avez aussi besoin de vous sentir écoutée, d’avoir des personnes de confiance dans votre cercle d’amis, qui ne vous jugent pas.

Qu'est-ce que le capital santé ? 

Vous avez une santé acquise : vous êtes née ainsi, les yeux de telle couleur, les cheveux de telle couleur avec une morphologie spécifique. Il faut vous demander ce que vous pouvez faire pour préserver ou améliorer votre santé acquise. Dans les soins que vous pouvez prodiguer en institut, vous participez à améliorer la santé globale de vos clientes. Elles arrivent avec des problématiques, liées principalement à leur empreinte héréditaire sensible à différents facteurs extérieurs. Le corps fatigué, inflammé, congestionné, alourdi témoigne souvent d’un «trop plein». Le mode de vie (hygiène de vie, hygiène alimentaire) joue un rôle primordial pour préserver votre santé. Le capital santé représente le bagage «héréditaire» que vous possédez et que vous êtes sensée remplir tout au long de votre vie pour «faire face», «agir» et «réguler» les fluctuations liées au stress.

Quand le stress devient un danger pour votre santé 

Si vous prenez une petite bouteille d’eau de 50 ml et que vous restez 5 minutes le bras levé avec la bouteille, cela va vous faire quelque chose. Si vous restez une heure, deux heures, cela va commencer à être très lourd et ça va devenir impossible, vous n’allez plus pouvoir garder votre bras levé avec cette bouteille. Donc le stress, quel qu’il soit, il va falloir le résoudre. Pour ce faire, c’est comme avec la bouteille d’eau : vous la videz, vous demandez à quelqu’un de la porter pendant une heure, vous la posez et la mettez de côté, etc. Vous ne pouvez pas rester le bras levé en continu.

Le stress devient un danger pour votre santé en fonction de son intensité, de sa fréquence et de la diversité. Si vous accumulez des bouteilles (de multiples problématiques), vous allez les mettre sur votre dos, votre autre bras, vous allez vous retrouver sous les bouteilles, submergée. C’est la même chose pour le stress, le danger arrive quand il y a une accumulation dans le temps, dans la fréquence et dans l’intensité.

Le stress chronique

De l’extérieur, quand le stress chronique s’installe, que c’est durable, intense, que cela soit professionnel ou personnel, nous sommes dans un état de souffrance. Dans le corps, il y a une alerte, une sorte d’angoisse, il y a quelque chose qui commence à travailler intensément. À un moment donné, au bout de plusieurs années, vous vous dites que vous êtes habituée. Dans ce cas, vous êtes en posture de résistance. Pour reprendre l’exemple des bouteilles d’eau, vous êtes avec vos bouteilles d’eau sur le corps, vous vous êtes habituée, mais votre corps va se fatiguer. Il faut faire attention car vous ne savez pas d’avance jusqu’où vous pouvez supporter. Il y a des moments d’épuisement observés. Par exemple, les vacances : vous êtes à la mer, vous n’attendiez que ça, et là, vous avez un blocage de dos, pile à ce moment, mais pourquoi ? En fait, vous avez atteint votre limite. Voici un tableau (liste non exhaustive), qui regroupe les différentes étapes physiologiques qu’endure votre corps quand vous vous retrouvez dans la phase de résistance.

Alarme

Au niveau physiologique, en termes d’alarme, il y a trois possibilités : la lutte, la fuite et l’inhibition. Pour combattre, vous avez besoin de magnésium. L’adrénaline est très élevée, les muscles sont en tension. Il faut aussi d’autres éléments, des minéraux, comme le zinc, pour gérer vos émotions.

Résistance

En phase de résistance, vous allez commencer à puiser davantage dans vos réserves dans les muscles et les os. Votre corps manque de sérotonine, de dopamine, de noradrénaline. Vous avez du mal à réguler entre repos et activité, vous avez du mal à vous endormir, vous dormez mal. Le magnésium se fait rare, les muscles deviennent rigides. Plus de zinc = sautes d’humeur.

Épuisement

Tout ce que vous avez dans votre corps sont des «produits chimiques», qui font des échanges et des réactions. Au moment de l’épuisement, les réserves sont vides, car bien souvent l’alimentation est défaillante, le temps de repos n’est pas suffisant et le corps est en manque et en souffrance. Les glandes surrénales sont épuisées, il n’y a plus de cortisol dans le corps, vous avez besoin de prendre un anti-inflammatoire, votre corps devient douloureux.

Vous allez peut-être consulter le médecin, qui vous prescrit du repos, mais vous dites que ce n’est pas possible car vous avez votre institut à faire tourner, votre capital santé est en danger !

La stratégie du combattant

Identifiez la cause

Les solutions sont extrêmement simples. Vous vous dites que c’est difficile à mettre en place, mais c’est parce que vous ne vous l’autorisez pas. Quand vous n’en n’êtes pas consciente et que vous ne pesez pas le pour et le contre, il est difficile de trouver les causes, cela peut être le temps par exemple. Vous ne trouvez évidemment pas de solution tout de suite, mais déterminer la cause est le début.

Évaluez vos ressources

Il faut ensuite que vous évaluiez vos ressources : physiques, mentales, sociales, affectives. Par exemple, physiquement ça va, mentalement aussi, mais est-ce que vous avez une oreille attentive, quelqu’un qui peut vous écouter, vous aider ?

Réduisez/éliminez les facteurs déclencheurs

La cliente qui est tout le temps en retard par exemple, c’est un problème qu’il va falloir régler.

Préservez et renforcez votre capital santé

Il faut que vous pensiez à vous. Qui êtes-vous ? Le petit hamster qui court dans la roue ou celle qui prend de l’attitude et la posture et qui s’autorise parfois à dire stop ? Prendre une pause dans la journée pour recharger les batteries est essentiel.

Les points d'alarme

Les points d’alarme auxquels vous devez être attentive sont des douleurs. Vous devez comprendre, lorsque vous avez une douleur à l’intérieur, d’où cela peut-il venir. L’irritabilité est un facteur facile à déceler, prêtez-y attention. Vous devez aussi prendre en compte la fatigue inhabituelle et en chercher les causes. Voici un tableau pour vous aider à évaluer votre stress physique. Il est très important de prendre soin de vous car cela vous apportera des résultats. Les causes de votre stress peuvent évoluer. Comment vous préparer pour vous battre contre l’ennemi ? Pour combattre ou fuir, vous avez besoin de vos capacités physiques et mentales. Prenez soin de vous le plus possible : hygiène de vie, hygiène alimentaire, discipline.