L'évolution de ma clientèle
C’est l'esthéticienne qui a évolué !
Anne Leclerc
Esthéticienne depuis 25 ans Institut Douce Escapade, Chateaudun
C’est surtout le métier d’esthéticienne qui a beaucoup évolué depuis 25 ans. Au départ, on l’associait vraiment à l’épilation, alors qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le métier est constamment en évolution. Aujourd’hui, les personnes font plusieurs métiers dans leur vie et moi je n’en ai jamais ressenti le besoin parce que le milieu de l’esthétique évolue constamment, on se forme, on n’apprend jamais les mêmes choses. La clientèle a évolué en même temps que le métier a évolué. Les clientes viennent dans un institut pour y trouver de vrais soins, de bons soins, que ça leur fasse du bien. Les clientes sont plus ouvertes au bien-être, j’ai de plus en plus de clientes qui ont conscience qu’elles ont besoin qu’on les aide pour avoir du bien-être.
La socio-esthétique se généralise tout doucement
Danielle Pierrefitte
Esthéticienne depuis 10 ans, socio-esthéticienne depuis 6 ans La Bourboule
La socio-esthétique devient de plus en plus connue car les choses évoluent, il y a de la demande. Le regard du corps médical évolue, ça commence à faire son effet. La socio-esthétique se généralise tout doucement parce que c’est toujours difficile au niveau du budget. Indéniablement, le métier d’esthéticienne a évolué, il y a de plus en plus de spécialisations : la socio-esthétique, les ongles, les massages…
Les clientes savent ce qu'elles veulent
Virginie Velien
Esthéticienne depuis 23 ans Rêves de Beauté, Veauche
C’est fini le cliché de l’esthéticienne superficielle, aujourd’hui les clientes ont compris que nous avions une formation, que nous avions des connaissances. Les besoins ont évolué. Avant, quand une femme avait un problème, elle allait chez son dermatologue, aujourd’hui, elle va beaucoup plus s’adresser à nous pour les problématiques de boutons, d’anti-âge, de minceur et aussi de bien-être. Avant, la cliente disait : «Je veux de la relaxation». Aujourd’hui, nous avons une clientèle qui connaît, qui sait ce qu’elle veut. Ça change complètement, il y a une exigence.
Le développement des soins duo
Patricia Pagan
Esthéticienne depuis 41 ans Sequoia Day Spa, Angers
En 2007, nous avons ouvert le spa, c’était très novateur, les gens avaient des réticences à venir. Nous nous sommes dit : «Il faut que deux personnes viennent en même temps, ça fera deux personnes qui parleront de nous». Nous avons donc créé une cabine duo avec une praticienne qui prend en charge deux personnes avec un massage alterné. La personne est massée en tout 30 minutes par séquence de 10 minutes. Ça fonctionne très bien. Quelque chose qui était fait pour nous faire connaître et acquérir de la notoriété est finalement devenu notre signature. Aujourd’hui, nous avons trois cabines doubles et tout le monde veut des soins duo. Mon problème est que je suis limitée par la place.
Les clientes veulent des résultats spectaculaires
Christelle Leroux
Esthéticienne depuis 15 ans Coconing Spa, Thonon les Bains
Je travaille dans un centre d’amincissement. Les clientes veulent avoir des résultats tout de suite, spectaculaires et presque sans rien faire ! En anti-âge, les clientes veulent des résultats visibles dès les premiers soins : elles veulent effacer leurs rides, avoir la peau lisse. Pour répondre à cette demande, nous jouons la transparence et la sincérité : nous leur disons qu’en amincissement il faut une part de travail de leur côté. Le résultat n’arrivera pas en claquant des doigts. Même si les technologies évoluent de plus en plus, il n’y aura pas de miracle, il faut être réaliste. Avant, il fallait moins entrer dans ces explications-là. Pour les clientes, il était logique qu’elles aussi jouent le jeu. Même lors des prises de rendez-vous, les clientes veulent un rendez-vous le jour même. Avant, on était moins dans l’immédiateté.
Les clientes n'ont pas changé !
Ginette Llorens
Esthéticienne, 80 ans Institut Llorens, Carnoux en Provence
J’ai une maison, en haut, j’ai mon appartement et, en bas, mon institut. J’ai plus de 80 ans et je continue à faire des massages, c’est ma spécialité. Depuis toujours, je travaille avec Sothys ! J’ai gardé mes clientes grâce à Sothys mais aussi grâce à mes massages. J’adore mon métier et je considère que notre métier ce sont nos mains. Mes clientes ne veulent pas d’appareil, elles veulent être touchées. J’avais des mamies, j’ai récupéré les filles et les petites filles. Depuis toutes ces années que je travaille, les clientes n’ont pas changé. Les clientes sont mes amies, elles se confient beaucoup, c’est ça aussi notre métier. Elles arrivent en pleurs et elles repartent avec le sourire.
Avec les réseaux sociaux, il y a eu un vrai virage
Laure Papion
Esthéticienne depuis 20 ans Espace Beauté Bien-Être, Villeneuve sur Lot
Il y a eu un virage très net depuis six ans, avec l’avènement des réseaux sociaux. Avant, les clientes étaient dans le soin esthétique classique. Aujourd’hui, les clientes sont hyper informées, parfois mal. Il y a une vraie demande sur le résultat anti-âge, minceur avec de la technologie. Avec ce qu’elles voient sur les réseaux, les clientes sont de plus en plus exigeantes, pointilleuses sur les résultats en ongles, cils, maquillage permanent. Les clientes posent des questions pointues et savent exactement ce qu’elles veulent en disant : «Je veux une pose de volume russe avec une courbure comme ça, je veux comme cette photo et sur celle-là et sur celle-là». Il y a 10 ans, les clientes venaient parce qu’elles disaient avoir les sourcils clairsemés. Aujourd’hui, elles savent faire la différence entre un sourcil poil à poil et un sourcil poudré, elles veulent des formes très précises en fonction de leur visage. On a passé un cap. Pour rester au top, il faut se former en permanence.
Les clientes, les soins : tout a changé !
Malika Rouifed
Esthéticienne depuis 45 ans, à la retraite en 2020
Aujourd’hui, la clientèle a complètement évolué : ça commence à 5-6 ans ! Les mamans offrent des soins pour les anniversaires de leurs enfants. Avec les réseaux sociaux, la communication se fait à travers l’image. Les jeunes filles viennent donc en institut pour leurs sourcils, leurs cils et pour avoir une peau parfaite. Aujourd’hui, les femmes ont peur de la mort, de vieillir. Il y a aussi une forte concurrence, elles ont une haute exigence d’elles-mêmes, d’où le développement des demandes de soins de haute performance et donc l’essor des machines. Avant, c’était la main de l’esthéticienne qui était souveraine, aujourd’hui, la machine passe avant. Ça, je l’ai vraiment ressenti dans mes différentes expériences. J’étais prise pour une experte parce que j’avais une machine dans ma cabine !