Gérante beauté : Pensez votre métier autrement pour en vivre sereinement

Ces trois points se définissent comme :

- Efficacité dans le rapport quantité de travail fourni vs rentabilité que cela génère.

- Sérénité dans la gestion des montagnes russes émotionnelles bien connues des entrepreneuses.

- Épanouissement car elles aspirent à plus d’équilibre vie privée/vie professionnelle.

Alors pourquoi êtes-vous si loin de cet idéal de vie lorsque vous gérez un institut de beauté ? Que se passe-t-il dans votre réalité du quotidien ? Comment aborder les choses autrement pour atteindre cette vision de ce métier si passionnant ?

L’efficacité 

«Je ne me rémunère pas à la hauteur des efforts fournis.» 78 % des entrepreneuses beauté interrogées déclarent que leur salaire actuel ne leur convient pas.

Alice travaille seule et gère un institut où elle comptabilise 220 heures par semaine. Elle ouvre très tôt le matin (à la demande des clientes) et quitte souvent son travail vers 23h. Son salaire oscille entre 1 200 € et 1 500 € nets pour 220 heures ! Soit entre 5,45 € et 6,81 € par heure de travail !

Est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Pour elle non. Et je suis bien d’accord.

Félicia accumule également les heures à domicile. Elle travaille 6 jours par semaine et le 7ème est consacré à ses tâches administratives. Elle se sort un salaire de 1 000 € par mois.

Coralie gère une équipe de 6 esthéticiennes et gagne moins que ses praticiennes qui sont à temps plein.

Pourquoi ces bas salaires ?

J’entends souvent l’argument du «Je ne suis pas la priorité». 

Laëtitia, gérante d’un institut de beauté m’a confié récemment : «Je préfère payer mes fac- tures et mon équipe et je prends ce qu’il reste en salaire. S’il reste quelque chose».

Sauf qu’avec une rentabilité qui n’est pas optimisée, «bonjour» le salaire en dents de scie. Alors on arrête tout : VOUS ÊTES LA PRIORITÉ DANS VOTRE BUSINESS !

Vous êtes la priorité dans votre business

Si vous, vous ne passez pas en priorité, il y a aura toujours une bonne raison, une preuve, pour vous dire «Ah ce mois-ci non plus, ça n’est pas suffisant» ou bien «On a fait un peu plus ce mois-ci, donc je vais le laisser sur mon compte pour augmenter ma trésorerie».

Et dès que la trésorerie a un peu monté, vous achetez des stocks en grosses quantités pour «profiter de prix intéressants». C’est le serpent qui se mord la queue.

En cause : le fait de ne pas connaître et définir en amont vos budgets de dépenses et d’investissements, de ne pas gérer vos stocks à la juste quantité (très peu de gérantes font de la vraie gestion de stock), de penser qu’il vous faut des dizaines de milliers d’euros de trésorerie pour être «tranquille», font que vous ne pouvez pas vous payer suffisamment.

On a souvent parlé du fait qu’une esthéticienne ne pouvait pas se payer assez car elle ne vendait pas assez. C’est en partie vrai mais tout ne repose pas que sur les ventes.

Si vous commencez par reprendre en mains votre rentabilité, vous verrez que c’est un travail beaucoup plus durable et performant que d’essayer d’augmenter votre chiffre d’affaires sans cesse.

La rentabilité est la clé. Rappelez-vous que la marge nette sur une prestation (quelle qu’elle soit) doit être comprise entre 30 % à 60 %. Si vous pouvez faire plus bien sûr, c’est merveilleux.

Alors commencez par revoir vos coûts par soin et analysez vraiment les soins sur lesquels vous gagnez de l’argent et ceux qui sont à revoir.

Après avoir fait cette analyse de la rentabilité de leur activité, un des exercices que je confie aux esthéticiennes que j’accompagne est de leur demander d’inscrire dans leur budget RH, le salaire qu’elles estiment digne de leur travail et de leur investissement.

Grâce à leur tableau de bord, elles sont capables de voir le CA nécessaire pour arriver à dégager de la marge sur leur activité et se payer vraiment tous les mois.

La sérénité

«Je me sens stressée constamment car j’ai tous les jours de nouveaux problèmes à gérer.» Quel entrepreneur ne connaît pas les mon- tagnes russes émotionnelles ?

Il s’agit de périodes euphoriques, souvent courtes et intenses, et de périodes de panique, voire de déprime longue et épuisante moralement.

Et comme notre cerveau est programmé par défaut pour identifier plus facilement les dangers et les difficultés, nous passons plus de temps à constater les choses négatives que celles que nous réussissons.

C’est donc une vraie nécessité de travailler sur ce qu’on appelle «l’état d’esprit d’entrepreneur».

L’état d’esprit d’entrepreneur

Parce que finalement, des difficultés, des problèmes, il y en aura toujours. Tous les jours. Cela ne changera pas. En revanche, ce qui peut changer (et doit changer si vous souhaitez gagner en sérénité), c’est votre manière d’envisager et de considérer ces difficultés.

En les abordant comme quelque chose de normal, faisant partie du «job», c’est déjà un premier pas vers l'acceptation. 

Cessez de vous «battre» contre ces problèmes en pensant que quand il n’y en aura plus, ce sera bien, que si votre équipe n’était pas comme ça, ce serait plus facile...

Le métier de chef d’entreprise c’est aussi gérer ces difficultés.

Mais encore une fois, plus votre vision est claire et définie, plus vous savez où vous voulez aller avec votre entreprise, plus vous comprenez que cela fait partie de votre mission que de résoudre les problèmes opérationnels.

Anne gère un centre depuis près de dix ans et cette année a été plutôt mouvementée pour elle car deux de ses esthéticiennes sont tombées enceintes et, dans le même temps, une troisième a démissionné du jour au lendemain.

Sur cinq personnes que comptait son effectif, la pilule de ces trois départs a été très dure à avaler. Mais Anne a décidé de reprendre les choses en mains. Elle a donc redéfini sa vision et analysé ses finances pour créer ses nouvelles stratégies et s’adapter.

Cette capacité d’adaptation lui a été salutaire car, désormais, à chaque nouvelle difficulté qu’elle accueille, elle arrive à prendre le recul nécessaire et à réexaminer ses budgets. C’est ça aussi être le LEADER de son business.

L’épanouissement 

«J’ai l’impression de ne jamais profiter de mes enfants : même quand je suis à la maison, je travaille sur mon ordinateur».

«En vacances, je ne décroche jamais car mon équipe me contacte presque tous les jours pour me demander de l’aide».

Je rencontre beaucoup de gérantes qui vivent à 100 % dans leur entreprise, même quand elles n’y sont pas physiquement.

Au début, cela ne les dérange pas. Elles croient fermement que cela fait partie du «deal» et qu’à terme, elles pourront retrouver un équilibre, du temps pour elles.

Mais les mois et les années passent puis, un jour, certaines constatent qu’elles passent à côté de leur vie privée et de leur épanouissement personnel.

Alors pour retrouver le sens à ce que vous faites et éviter d’en arriver au burn-out, mieux vaut changer votre manière de penser et de travailler.

Changer votre manière de penser et de travailler

Est-ce que TOUS les entrepreneurs sont obligés de mettre leur vie entre parenthèses pour réussir professionnellement ?

Est-ce que vous êtes OBLIGÉE de faire autant d’heures en présentiel dans votre institut ? Encore une fois, la réponse se trouve en premier lieu dans vos chiffres, dans votre budget et vos indicateurs clés de performances qui peuvent vous guider vers les changements à mener.

Puis dans un second temps, reprendre en mains la perception du monde de l’entreprenariat que vous vous faites.

Fanny gère quatre centres et s’est retrouvée à la limite du burn-out. Elle enchaînait les heures, les jours de présence ; elle faisait tout jusqu’à remplacer chaque arrêt de travail en cabine. Jusqu’à l’épuisement. Elle ne profitait plus de sa vie personnelle et de son petit garçon d’un an.

Mais elle a su réagir en se faisant former et accompagner sur la gestion et le développement de son activité. Nous avons commencé par reprendre ses budgets puis créer un nouveau planning avec une nouvelle répartition de ses missions au sein de ses différentes structures.

Elle peut ainsi être plus concentrée sur ses tâches de leader, plus efficace sur les sujets importants et plus réactive sur les urgences, tout en ayant bien mis en priorité du temps pour elle et sa famille.

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Retrouvez donc le plaisir de gérer un institut de beauté en changeant de vieilles habitudes et de veilles croyances pour vous permettre de gagner plus, de mettre votre précieux temps véritablement à profit et de profite de votre vie personnelle.

Je vous invite à partager votre expérience et vos retours sur la Page Facebook des Nouvelles Esthétiques et le Groupe Spa Managers & Gérants Beauté Bien-Être.