15 mesures pour une relance gagnante
Atténuer le choc de la crise sanitaire
1 Accompagner les entreprises cosmétiques fragilisées par la crise sanitaire
La crise sanitaire aura un impact sur la santé des entreprises cosmétiques, et notamment les plus petites d’entre elles. Elle se traduit par une baisse de leur chiffre d’affaires, une envolée de leur endettement, et une baisse des taux de marges brutes d’exploitation.
La profession s’engage à mettre en relation les entreprises en difficulté et les pouvoirs publics et, en particulier, à les orienter vers des outils de financement, prévus par le Plan de Relance.
Par ailleurs, 93 % des PME cosmétiques françaises sont familiales et indépendantes, et leur fragilité liée à la crise les place sous la menace de prédateurs étrangers.
C’est pourquoi la profession demande que soient encouragées les transmissions d’entreprises, en les alignant, sur le plan fiscal comme juridique, sur la moyenne européenne.
2 Contribuer à sécuriser l’activité et l’équilibre financier des PME sous-traitantes
Les principaux donneurs d’ordre du secteur s’engagent collectivement à tout mettre en oeuvre pour préserver et faciliter les flux financiers vers les PME sous-traitantes dans ce contexte exceptionnel.
Favoriser une recherche visionnaire et collaborative
3 Muscler nos capacités d’innovation
L’investissement dans la R & D est un impératif catégorique, la condition pour rester leader mondial, dans un marché toujours plus compétitif. L’innovation collaborative est un catalyseur de R & D.
Visant à placer l’intelligence collective, le partage et la coopération, au coeur du processus de R & D, elle consiste à regrouper des entités publiques et privées autour d’un projet.
Elle permet des économies d’échelle, la limitation des coûts, et la mutualisation des compétences et des équipements.
Les clusters et pôles de compétitivité partenaires des États Généraux s’engagent à développer l’innovation collaborative dans le secteur en s’appuyant sur ces financements.
4 Organiser un «tour de France de la recherche cosmétique»
Sur ce même enjeu de recherche collaborative, le CNRS s’engage à travailler sur les grands enjeux de la recherche.
Seront mis en place, à ce titre, un «tour de France de la recherche cosmétique», ainsi qu’une démarche structurée aux niveaux national et international, pour identifier les besoins des entreprises, promouvoir les compétences et les expertises des laboratoires, favoriser le développement de la connaissance et les partenariats public/privé.
5 Favoriser l’«Open Innovation» et accompagner les start-up
La profession annonce la création du «Beauty Hub», l’accélérateur d’innovation de la filière au service de la relance, basé à Chartres au sein de la future «Maison Internationale de la Cosmétique».
Ce dispositif créé par 10 acteurs du secteur bénéficie d’un soutien public. Il viendra en appui à l’ensemble des incubateurs français pour permettre aux jeunes pousses de bénéficier d’une immersion au sein de la filière. Il permettra aux entreprises de tester de nouvelles technologies et pilotes.
Ce dispositif est complémentaire des plateformes technologiques de recherche qui permettent déjà aux PME d’accéder à des équipements et expertises de haut niveau.
6 Créer un comité scientifique de filière
Cosmetic Valley annonce la création d’un comité scientifique de filière, pour identifier les grands enjeux scientifiques et techniques du secteur parfums et cosmétique et définir les actions et projets structurants à mettre en oeuvre pour y répondre.
Ce comité associera des représentants de l’ensemble de la chaîne de valeur industrielle et de la recherche publique.
Investir pour des PME fortes, agiles et modernes
7 Favoriser des investissements «sur-mesure»
Les spécificités des Industries Créatives et Culturelles (ICC) doivent être comprises par les investisseurs.
C’est pourquoi Bpi France annonce le lancement du programme «Bpi Touch», dédié aux start-up et PME des industries créatives et culturelles (ICC). Il inclut :
- un volet «garanties» (garanties classiques, garanties de renforcement de trésorerie, prêts de garantie État),
- un volet «innovation» (prêts innovation, aides à la faisabilité),
- un volet «financement» (différents prêts dont des prêts destinés à soutenir la trésorerie des entreprises fragilisées par la crise sanitaire), ainsi que des outils de conseil (formation, mise en réseau, accélération) et de projection à l’international.
8 Faciliter les projets d’investissement des PME
La filière souhaite veiller à ce que les entreprises de la cosmétique bénéficient des dispositifs, proposés par le Plan de Relance. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de l’État de «relocaliser» des activités économiques en France, et d’accompagner les investissements destinés à moderniser les usines situées en France.
Les entreprises de la filière doivent s’en saisir avec l’aide des pôles, clusters et fédérations partenaires des États Généraux.
9 Accompagner les projets d’investissement de l’industrie cosmétique
La résilience de certaines entreprises cosmétiques françaises, PME, ETI notamment, doit être soutenue en incitant celles qui le peuvent à poursuivre ou accélérer les projets d’investissements dans l’extension ou la modernisation de leur outil industriel en France.
Ainsi, les nouveaux sites de production cosmétique qui verraient le jour malgré la crise, pourraient être exemptés d’impôts fonciers pendant la durée d’amortissement de l’investissement.
10 Favoriser la montée en puissance des PME/PMI
La profession annonce la création du réseau d’investisseurs, «Cosmetic Angels», pour renforcer les fonds propres et apporter des compétences et un réseau aux entreprises en phase d’amorçage, de croissance, et de développement de nouveaux projets, ou pour des projets de reprises d’entreprises.
11 Optimiser en digitalisant
Cosmetic Valley annonce la mise en place du projet «Lipacoseine», co-financé par le Contrat de Plan Interrégional État-Région (CPIER) «Vallée de la Seine» et l’ADEME, d’optimisation de la supply chain par le numérique.
12 S’assurer que les PME du secteur s’approprient pleinement le plan de relance
Dans cet objectif, Cosmetic Valley, relayée par la FEBEA et les autres partenaires des États Généraux, ont lancé un «Appel à projets pour la relance». Il est destiné à pousser les PME à bénéficier des premiers appels à projets du Plan de relance de l’État, les accompagner dans l’identification des mesures qui les concernent, et faciliter leurs démarches auprès des pouvoirs publics.
Former plus pour mieux recruter
13 Sensibiliser les jeunes
Dans un secteur qui évolue vite, où les process se digitalisent et les métiers demandent de nouvelles compétences, il est nécessaire d’attirer de nouveaux talents et de les former pour cultiver et faire évoluer nos savoir-faire, innover et transmettre.
Dans cette perspective, la profession annonce le déploiement à l’échelle nationale du «Cosmetic Expérience Tour» pour faire connaître et reconnaître les métiers de la cosmétique auprès des jeunes.
14 Augmenter le recrutement d’alternants et lancer un «observatoire des emplois et compétences de la filière»
La filière cosmétique représente plus de 300 000 emplois.
Elle forme chaque année des milliers de jeunes en alternance et de salariés en formation continue.
Répondant au projet gouvernemental d’une aide exceptionnelle à l’embauche pour les entreprises, les CFA et les entreprises de la filière ont annoncé en juin dernier leur mobilisation, avec l’objectif que la filière propose à 10 000 jeunes talents, soit un emploi sur 30, de rejoindre le secteur.
La filière s’engage aussi à diffuser les outils financiers lancés depuis par les pouvoirs publics pour faciliter l’atteinte de cet objectif qui est essentiel à son développement.
Par ailleurs, la profession annonce la création d’un Observatoire qui visera, par une politique de recueil et de consolidation des données disponibles au sein des différentes branches de la filière, et la production d’analyses et de recommandations, à anticiper et à préparer l’évolution des compétences.
Le projet inclut la création d’un portail des offres d’emplois et d’alternance dans la filière.