Les injectables pour les lèvres

L'embellissement des lèvres reste décidément en France un sujet qui fait peur, tant la majorité des candidates imaginent qu'il n'est pas possible d'obtenir autre chose que des  lèvres «pathologiques», en forme de saucisses aussi vulgaires qu’impossibles à dissimuler et signant par là-même inéluctable- ment un geste que l’on souhaiterait garder discret sous nos latitudes...

Il est pourtant parfaitement possible d'obtenir un résultat naturel, performant, tout en restant discret si l'on respecte certaines règles : convaincre la patiente d’une correction progres- sive parfois en deux temps afin de limiter les risques d’une correction trop brutale, associer les techniques selon les nécessités de chaque sujet (rides, atrophie, taches, aspiration de la lèvre rouge, aplatissement de l’arc de cupidon, etc.), respecter un intervalle social libre de 48 heures à la première séance afin de tester ses ré- actions tant les lèvres sont sensibles à la moindre agression chez certains sujets.

Nous développons en particulier une correction associant dans la même seringue un acide hyaluronique fluide et quelques unités de toxine botulique administrée à l'aide d'une canule qui limite considérablement les risques d’ecchymoses même chez les sujets fragiles. Cette technique s’adresse particulièrement aux atro- phies labiales post ménopausiques car elle permet d’atténuer avec un seul geste les effets de la contraction labiale et l’amincissement souvent inéluctable après la cinquantaine. D’autres gestes de type resurfacing peuvent évidemment être associés, au prix cette fois d’une éviction sociale de quelques jours.

Dr Bernard Mole, Chirurgien plasticien.