Les actus Médecine Esthétique Septembre 2022 (2)

Un nouveau traitement de l'acné inflammatoire évolutive

L'acné vulgaire est une maladie inflammatoire de l'unité pilosebacée et représente l'affection dermatologique la plus fréquente. 

par le Dr Gérard TOUBEL

Aux USA, 40 à 50 millions de personnes sont annuellement touchées par l’acné et on estime que 80% de la population en a souffert à un moment donné de sa vie. Toujours aux USA, on a calculé le marché du traitement de l’acné vulgaire a environ 2,6 milliards de dollars en 2016. Si de nombreux traitements sont efficaces sur cette pathologie, on observe qu’environ 11% des patients y sont résistants ou réfractaires. Pour traiter cette acné vulgaire grâce au laser, il convient d’utiliser une longueur d’onde capable de détruire sélectivement la glande sébacée sans abimer les tissus environnants.

Des études ont montré que la longueur d’onde de 1726 nm serait la plus adaptée car bien absorbée par le magma graisseux présent au sein de cette glande sébacée et pénétrant suffisamment profondément pour atteindre cette annexe. Commencés en 2017, les essais cliniques sont récents mais présentent des résultats encourageants et durables, deux ans après une série de 3 à 4 traitements laser. L’obstacle majeur était de trouver le moyen de bien refroidir la peau pendant le tir laser pour ne pas entraîner de brûlures. Aujourd’hui, deux lasers émettant à 1726 nm arrivent sur le marché avec des résultats cliniques assez prometteurs malgré une intervention ressentie comme douloureuse par les patients.

Ces lasers, qui présentent donc des études cliniques sérieuses et calibrées, pourraient obtenir l’agrément de la FDA, ce qui montre l’aboutissement de cette technique. Seul le prix des machines et par conséquent celui des traitements, pourrait représenter un frein à leur déploiement. Cette nouvelle arme thérapeutique dans l’arsenal du traitement de l’acné vulgaire est un atout supplémentaire, mais il ne faut pas oublier que le traitement de référence aujourd’hui reste l’isotrétinoïne par voie orale et le restera encore un bon moment.

Information : Société Française des Lasers en Dermatologie.


Restauration capillaire

A l’heure actuelle, la restauration capillaire d’une alopécie définitive est quasiment toujours possible grâce à la pratique d’autogreffes de cheveux, soit par extraction avec rasage préalable (FUE), soit par segmentation sous microscope d’une bandelette sans rasage (FUT à cheveux longs).

par le Dr Pierre BOUHANNA, Dermatologue

Les injections cellulaires

En dehors de cette solution pérenne, il existe deux techniques récentes d’injections cellulaires dans le cuir chevelu :

- injections PRP de concentré plaquettaire : 3 injections par an à renouveler tous les ans,

- injection de cellules du cuir chevelu : 1 à 2 injections par an, à renouveler tous les ans.

Ces techniques à visée thérapeutique peuvent dans certains cas stimuler de façon naturelle mais transitoire la croissance capillaire. Elles peuvent être associées aux traitements conventionnels (Minoxidil, anti-androgènes, etc.). Une trichoscopie digitale est impérative avant ce traitement pour confirmer le diagnostic (Tricholab) et au décours de celui-ci pour vérifier avec précision son efficacité (Trichoscale).

Les implantations de cheveux synthétiques

Un nouveau procédé d’implantation de cheveux synthétiques (Hairstetics) vient de voir le jour. Des cheveux longs à la couleur des cheveux de la patiente ou du patient sont introduits un par un à l’aiguille dans la peau à laquelle ils restent accrochés par une «ancre». Ils ne poussent pas et garderont toujours la longueur initiale. Un test préalable de 48 cheveux est fait sur une petite zone pour vérifier la tolérance et la durabilité des implants. Cela permet également à la patiente d’apprécier le rendu esthétique. Depuis plus de trente ans, nous avons étudié et publié des travaux sur les implants de cheveux synthétiques et plus récemment sur le cheveu Hairstetics. Nous avons pu constater sa fiabilité et sa bonne tolérance. L’indication des cheveux synthétiques dépend surtout de la contre-indication des autogreffes conventionnelles (FUE ou FUT).

Que faire devant une alopécie ?

- Schématiquement face à un patient ou une patiente souffrant d’une alopécie définitive :

Si la zone donneuse de greffes est suffisante après mesure avec la trichoscopie digitale (Trichoscale), nous proposons en priorité une greffe capillaire si possible sans rasage et sans cicatrices afin d’obtenir un résultat définitif. Le patient ou la patiente est prévenu que tout cheveu prélevé est définitivement en moins sur la zone donneuse.

- Si la zone donneuse de greffes est insuffisante malgré un traitement médical préalable, nous proposons alors une implantation de cheveux synthétiques (Hairstetics). La patiente ou le patient est prévenu de leur déperdition progressive mais sans séquelle dans les années qui suivent (3 ans en moyenne) malgré la recommandation d’une bonne hygiène capillaire.

En conclusion

Les greffes de cheveux (FUE ou FUT) et les implants de cheveux synthétiques (Hairstetics) peuvent apporter une restauration capillaire plus ou moins pérenne de bon nombre d’alopécies définitives masculines ou féminines Les injections de plaquettes (PRP) ou cellulaires capillaires (Riginera) à visée thérapeutique vont parfois se substituer ou compléter les traitements médicaux classiques de la croissance capillaire. Deux éléments fondamentaux : la confirmation diagnostic (Tricholab) pour vérifier la bonne indication de tous ces traitements et l’évaluation précise de leur efficacité (Trichoscale).

IMCAS.


Réparer les dommages cutanés causés par le soleil

Le mois de septembre est souvent synonyme de problèmes de peau suite aux expositions solaires répétées pendant les vacances.

Le soleil provoque un épaississement de la couche cornée de l’épiderme qui va provoquer une déshydratation, un teint terne, des ridules plus marquées. Des taches ont pu apparaître et une poussée d’acné n’est pas à exclure. Ceci s’explique par le fait que les cellules dermiques n’arrivent plus à réparer les agressions causées par le soleil. Skincare Agency a plusieurs solutions pour réparer la peau abîmée par le soleil. Celles-ci se combinent toutes entre elles pour optimiser les résultats.

L'Hydrafacial Elite

L’Hydrafacial Elite nettoie en profondeur les cellules mortes et infuse un sérum riche en peptides, acide hyaluronique et antioxydant, combiné à un sérum hydratant anti-taches ou anti-acné. Il permet à la peau de retrouver sa luminosité et de réduire les imperfections.

Le Peeling et le Microneedling

Après une préparation cutanée au rétinol de 15 jours au retour des vacances, l’association personnalisée mise au point par les médecins d’un microneedling et d’un peeling permet de renouveler la peau plus ou moins profondément en effaçant ridules et taches pigmentaires accumulées pendant l’exposition solaire. À la fin du protocole, la peau est débarrassée des effets du soleil.

Le Skinbooster

Enfin des injections de Skinbooster Restylane vont permettre d’agir intensément sur le taux d’hydratation sans apporter de volume ainsi que sur la luminosité de la peau. Idéales pour contrer les effets du photo-vieillissement dûs au soleil.

Le laser Harmony

Des séances de réjuvénation avec le laser Harmony vont permettre grâce à la lumière intense d’uniformiser le teint et d’enlever les taches pigmentaires localisées récentes et bénignes. Le laser Harmony est capable de faire rajeunir la peau en chauffant les cellules de la cicatrisation que sont les fibroblastes, en leur faisant croire qu’il y a brûlure et ainsi déclencher la réparation en densifiant le derme. La peau rajeunit en provoquant une restauration des fibres élastiques et la fabrication d’un nouveau collagène. Le laser Harmony permet aussi d’enlever la couperose causée par le soleil.