Les actus Médecine Esthétique Juillet-Août 2022

La chirurgie intime pour les femmes

par le Adriana GUZMAN, Chirurgien plasticien

Comme tout acte thérapeutique en chirurgie plastique, les interventions sur les organes génitaux de la femme ont comme but une amélioration du bien être, en particulier de la confiance en soi, et un épanouissement sexuel de la personne.

Chez les femmes, les procédures en chirurgie esthétique intime sont variées et souvent la demande des interventions dépend de l’âge, des changements pondéraux et hormonaux qui se suivent pendant une vie. C’est ainsi qu’à l’adolescence avec les changements anatomiques, les jeunes femmes peuvent se trouver avec des gênes occasionnées par un excès des tissus situé au niveau de la fente vulvaire : capuchon clitoridien et petites lèvres. Cet excès souvent s’améliore avec la croissance par une meilleure protection par les grandes lèvres.

La femme moderne est très active, sportive, elle aime s’habiller avec des vêtements serrés, et utilise des sous-vêtements en dentelle. Chez certaines femmes, le fait d’avoir une protrusion des tissus des petites lèvres et/ou du capuchon clitoridien au niveau de la fente vulvaire génère de l’inconfort, raison principale de la demande chirurgicale de réduction des petites lèvres. Mais se limiter à ne faire qu’une réduction seule des petites lèvres ou du capuchon clitoridien est à mon sens mal connaître l’anatomie et la fonction des organes génitaux de la femme, car dans la quête d’une amélioration de l’esthétique intime de la femme, il faut évaluer tout l’ensemble de la vulve pour réussir à trouver une harmonisation sur mesure Lde l’anatomie de chacune.

Dans l’intime, il est très difficile de trouver la même anatomie sur toutes ou chercher à unifier l’esthétique de la femme. C’est ainsi que l’évaluation du galbe des grandes lèvres est primordiale, puisque redonner le volume perdu peut suffire à corriger le manque de protection des grandes lèvres sur les structures de la fente vulvaire. Le regalbe des grandes lèvres est possible par un transfert de graisse autologue ou par un comblement à l’acide hyaluronique spécifique.

Plus tard dans la vie de la femme, les accouchements par voie basse génèrent des changements par élargissement du canal vaginal, en plus des séquelles que génèrent les épisiotomies, déchirures ou l’instrumentalisation par forceps, le fait de faire ou pas une rééducation périnéale influencent le déroulement postérieur de la vie sexuelle et les rapports dans le couple. C’est ainsi que les interventions qui cherchent à reconstruire le vagin déchiré et élargi par sa réduction en diamètre comme la vulvopérinéoplastie redonnent un renouveau dans la vie sexuelle de la femme.

La médecine régénératrice

La médecine régénératrice avec le pouvoir des cellules souches trouve ses indications dans l’atrophie génitale caractérisée par la sécheresse et l’inflammation des parois du vagin et/ou de la vulve due au manque de production d’oestrogène. Il se produit le plus souvent après la ménopause, pendant l’allaitement ou lors de toute autre cause qui produit une diminution de la production d’oestrogènes : ablation des ovaires ou traitement anticancéreux. Ceci est représenté par un changement des tissus qui diminue la production du glycogène lubrifiant naturel qui permet un maintien de l’équilibre du pH acide de la zone et un microbiote féminin adapté. Les conséquences de ces changements se traduisent par des symptômes gênants comme la sécheresse, les démangeaisons, les rapports douloureux.

Les traitements actuels disponibles sont le traitement hormonal de la ménopause (THM), les traitements topiques avec des crèmes et gels et en médecine esthétique gynécologique, les traitements par laser CO2 et l’hydratation à l’acide hyaluroniuque. En chirurgie, le transfert de graisse autologue, filtrée jusqu’aux molécules les plus fines appelées les nanofats, va améliorer et régénérer la qualité des tissus et par conséquent le confort intime.

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Oser parler des gênes et désagréments au niveau de la sphère intime est primordial pour trouver des solutions médicales adaptées dans le respect de la fonction et de l’harmonie anatomiques de la femme.


Le marché de l'esthétique médicale et chirurgicale 

C’est un marché dynamique, malgré de nombreux défis liés aux conséquence de la pandémie et de la guerre en Ukraine en particulier.

Selon les données collectées auprès de Clarivate, il devrait tripler en 10 ans passant de 5,7 à 17,1 milliards d’Euros entre 2014 et 2025, pour une croissance moyenne annuelle record de 10,5 % sur cette période.

Faits marquants

Le marché mondial BtoB (industriels, professionnels de santé, distributeurs) a été marqué par une baisse de 750 millions d’euros en 2020, liée à la crise de la Covid-19. Il y a ensuite eu un rattrapage en 2021 reflété par une croissance de +26 %, au-delà de la croissance moyenne observée ces dernières années, pour augmenter de 3 milliards d’euros entre 2020 et 2021. À compter de cette année 2022, avec une croissance estimée de +8,7 % par rapport à l’année précédente, le marché va reprendre le rythme de croissance observé depuis 10 ans avec un TCAC 2014-2025 (Taux De Croissance Annuel Composé) de 10,5 % malgré les incertitudes économiques et géo-politiques.

Les marchés du remodelage corporel et des injections restent les segments les plus dynamiques des 6 principaux marchés avec des TCAC 2019-2025 respectifs de 9,3 % et 8,9 %. Les produits injectables (toxine botulique, acide hyaluronique et autres produits de comblement) restent, eux, le premier marché en termes de valeur (50,5 %) en 2021. Ce segment devrait augmenter de 8,9 % par an jusqu’en 2025, passant de 2,2 milliards en 2014 à près de 8,9 milliards d’euros en 2025. Notons que ce segment de marché a connu une croissance moyenne annuelle record de +13,8 % par an depuis 10 ans. Le marché mondial des produits de comblement dépasse de 26,4 % celui des toxines, sauf aux USA où le marché des toxines est largement supérieur à celui des produits de comblement (+18 %).

Les équipements à base d’énergie (EBD/EnergyBased Devices) incluant les lasers, radiofréquences, ultra ultrasons et dispositifs de remodelage du corps, ont été les plus impactés par la crise de la Covid-19 en 2020 avec une baisse de 12,8 %. Ils devraient cependant bénéficier d’une croissance estimée à 6,9 % par an (TCAC 2019-2025), liée à la forte croissance des dispositifs de remodelage du corps +9,3 %, et passeront de 2,6 milliards à 3,8 milliards d’euros en 2025.

Le segment des cosméceutiques (cosmétique médicale) a été le seul du marché à observer une forte croissance en 2020, liée aux confinements pendant la crise de la Covid-19. Il a même franchi le palier des 2 milliards d’euros en 2021, soit +23 % en deux ans avec un TCAC 2019-2025 à 7 %. Le marché des implants mammaires, qui a logiquement connu une baisse de 11 % en 2020 voit sa demande augmenter légèrement depuis, malgré les retraits sur le marché de certains modèles. Pour ce segment on observe un TCAC 2019-2025 à 3,3 % soit une progression plus lente que sur la période précédente, le marché ayant doublé depuis 2014.


Le détatouage chez Lazéo

Lazeo, expert et leader du détatouage, vient au secours des tatouages.

Le tatouage : une pratique intemporelle

Pratiqué depuis plusieurs milliers d’années dans le monde entier, le tatouage est une technique qui consiste à injecter définitivement de l’encre sous la peau à l’aide d’aiguilles en formant un motif. Autrefois réalisé pour des raisons religieuses, aujourd’hui le tatouage relève d’une tendance esthétique voire symbolique. Pratique qui séduit de plus en plus, on note qu’1 français sur 5 porte au moins un tatouage. Une tendance qui touche plus particulièrement les jeunes : 29 % des moins de 35 ans sont tatoués. Si parfois le tatouage est un acte mûrement réfléchi, il existe d’autres situations qui amènent à le regretter. Erreurs de jeunesse, encre qui s’altère, lassitude… : un ensemble de facteurs qui poussent ces tatoués à franchir le pas du détatouage.

Effacer un tatouage à l'aide du laser Discovery Pico

Si le but premier du tatouage est de rester de façon permanente sur la peau, aujourd’hui avec la médecine esthétique, il est possible de l’effacer définitivement. Cela demande d’abord de la patience mais aussi de consulter des experts qui maîtrisent parfaitement cette technique et dotés de la technologie Laser Discovery Pico. Grâce à sa technologie Pico-Boost, le laser Disovery PICO allie énergie, puissance et flexibilité en une technologie. Contrairement à un laser classique (Picoseconde), Discovery PICO délivre des impulsions ultra-courtes qui sont deux fois plus élevées. Ces impulsions entraînent alors la destruction des pigments dermiques, c’est-à-dire l’encre du tatouage. Le Laser Discovery Pico s’adapte au type de peau, à la profondeur et au pigment du tatouage. Il traite avec succès les cas complexes en évitant les risques d’hypopigmentation ou la création de tissus atrophiques.

Un traitement en plusieurs étapes

1. Diagnostic

Lors du premier rendez-vous, le médecin Lazeo examine le tatouage que le patient souhaite effacer. Selon la zone, la surface du tatouage et l’encre utilisé, il établit un diagnostic et le protocole à suivre.

2. Anesthésie

Avant chaque séance de détatouage, l’expert Lazeo procède à une anesthésie locale par injection sur la zone à détatouer pour assurer plus de confort.

3. Laser

Une fois la zone anesthésiée, le médecin fait plusieurs allers-retours du laser Discovery PICO sur la surface du tatouage tout en adaptant la puissance selon le phototype du patient.

4. Post laser

Des petites croûtes apparaissent ensuite et disparaissent dans les jours suivants. À l’issue de chaque séance, il est recommandé d’appliquer sur la zone traitée une crème réparatrice en couche épaisse qui va aider à la cicatrisation. Dès la première séance, le patient perçoit un changement mais le résultat définitif est visible en moyenne au bout de 6 à 8 séances espacées de 6 semaines. La durée du traitement est variable selon plusieurs critères : type de tatouage, couleur, densité du pigment, taille… Les pigments fragmentés vont être progressivement résorbés par l’organisme au cours des semaines qui suivent le traitement. Ce laser préserve l’épiderme, partie la plus superficielle de la peau, et ne laisse donc pas de cicatrices.

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