Industrie cosmétique : un secteur en danger en France

Un leadership mondial fragilisé

Avec 300 000 emplois directs et indirects en France et près de 3 millions en Europe, plus de 60 % de sa production exportée et une place de 2ème contributeur à la balance commerciale française, l’industrie cosmétique est un secteur d’excellence qui fait rayonner le savoir-faire français à l’international.

La France a un rôle moteur dans l’industrie cosmétique. Mais, aujourd’hui, ses dirigeants s’inquiètent des menaces croissantes qui pèsent sur leur activité : nouveaux droits de douanes américains, concurrence internationale renforcée, inflation normative européenne, freins à la consommation en Chine. Ces obstacles nouveaux fragilisent la compétitivité d’un secteur qui est un pilier de l’économie, du commerce et de l’innovation européens.

Les solutions avancées par la filière

«Les difficultés que nous rencontrons sont de plus en plus lourdes. Elles pèsent sur la croissance, les exportations et, donc, la création d’emploi de notre industrie. Afin de rester dans la course, notre filière veut compter sur l’appui de l’Union européenne qui devrait en faire une de ses priorités stratégiques, la reconnaitre comme son quinzième écosystème industriel, pérenniser le dialogue qui nous a réuni et la valoriser à sa juste mesure» a déclaré Marc-Antoine Jamet, Président de Cosmetic Valley.

«Le secteur cosmétique place une grande confiance et beaucoup d’espoir dans la Commission européenne, pour soutenir nos entreprises face à une concurrence mondiale accrue et une régulation toujours plus complexe. C’est pourquoi nous appelons à donner aux acteurs de la cosmétique les moyens de préserver leur leadership mondial. C’est dans cette optique que la FEBEA a proposé un plan d’action concret avec le Beauty Industry Package, Rapport Draghi pour la cosmétique. Cette feuille de route, signée par près de 80 dirigeants d’entreprises, vise à rendre l’industrie cosmétique plus compétitive, à travers un cadre réglementaire simplifié et résolument tourné vers l’innovation et la transition écologique, afin de garantir sa pérennité dans un marché mondial en recomposition» a indiqué Emmanuel Guichard, délégué général de la FEBEA.

Sur le plan commercial, il convient de stimuler les exportations internationales via de nouveaux accords de libre-échange (Indonésie, Inde..) et de consolider le marché européen en y facilitant la circulation des produits fabriqués en Europe.

Sur le plan réglementaire, le secteur appelle à une attitude responsable et adaptée de Bruxelles, qui tiendra compte des réalités que connaissent les entreprises.

Vers une stratégie européenne pour l’industrie cosmétique ?

La solution : accélérer la nécessaire compétitivité industrielle, en agissant sur trois leviers : la simplification règlementaire, la protection du marché intérieur contre la concurrence déloyale et le soutien à la demande, et ainsi renforcer le dynamisme industriel du secteur cosmétique en Europe.