Les perspectives de dépenses beauté

Les prévisions d’achats beauté

ans surprise, 41 % des personnes interrogées déclarent qu’ils achèteront des produits moins chers pour réduire leurs dépenses beauté. Et comment les blâmer ? 84 % estiment que les prix de la catégorie beauté ont augmenté au cours des 6 derniers mois et 24 % pensent que les augmentations sont encore plus importantes que pour les catégories d’épicerie et d’entretien.

“Il y a là une opportunité pour les fabricants et les distributeurs de repenser la façon dont ils communiquent sur les promotions mais aussi l’innovation afin de mettre en valeur le bénéfice prix pour les acheteurs” commente Nicolas Léger, directeur analytique chez NielsenIQ.

Bien que les acheteurs déclarent qu’ils réduiront leurs dépenses beauté, les Français restent en général toujours très intéressés par les produits de soins à des degrés divers. Parmi les personnes interrogées, 55 % affirment qu’ils n’arrêteront jamais d’acheter des produits cosmétiques et 45 % des soins des ongles. Les cosmétiques pour le visage (80 %) et les vernis (82 %) sont les produits privilégiés par les acheteurs.

Les consommateurs s’orientent vers le e-commerce pour faire leurs achats de produits de beauté. En France, le TOP 5 des places de marché sur la catégorie beauté est : 1) Amazon, 2) Sephora, 3) Nocibé, 4) E. Leclerc, 5) Marionnaud Paris. Les e-commerçants spécialisés de la beauté disposent de 41 % des parts de marché, contre 24 % au pure players généralistes.

“Le secteur de la beauté en ligne est désormais un incontournable pour les consommateurs. La frontière entre les canaux digitaux et les magasins physiques est de plus en plus fine. On découvre un produit ou une routine en ligne, on va le tester en magasin et on l’achète en ligne et inversement ! Les fabricants et les distributeurs doivent comprendre ces dynamiques et utiliser les leviers online et offline pour réussir” commente Claire Marty, VP Beauty Vertical.

Le futur du marché de la beauté

Les consommateurs ressentent sans aucun doute les effets de la forte inflation et prévoient dans l’ensemble de réduire leurs dépenses beauté : 45 % disent qu’ils réduiront leurs dépenses beauté. Cependant, les acheteurs restent fidèles à certains segments et produits de la catégorie beauté qui seront toujours sur leurs listes d’achats.

“Les fabricants et les distributeurs devront surveiller de près les attitudes des consommateurs, car l’inflation persiste. Augmenter la fréquence d’achat et rester “top of mind” sera la clé pour fidéliser et générer de l’achat d’impulsion parmi ces acheteurs, quand on sait que 1 Français sur 2 a l’intention de réduire son cycle d’achat” ajoute Nicolas Léger.

Les impacts à venir de la loi Descrozaille

Cette proposition de loi a été validée le mercredi 22 mars à l’Assemblée Nationale : celle-ci vise à limiter les discounts proposés à 34 % sur les produits d’hygiène beauté, entretien et papier. Cette loi n’entrera en vigueur qu’au 1er mars 2024, mais nul doute qu’en période de crise du pouvoir d’achat, les Français vont plus que jamais devoir trouver de nouvelles sources d’économie.

Conclusion

• Les consommateurs ressentent les effets des hausses de prix et recherchent des produits moins chers, réalisent des économies de valeur.

• La fréquence d’achat est essentielle pour ceux qui cherchent à épargner, mais aussi pour ceux qui sont prêts à dépenser plus, à comprendre les moteurs d’achat sur tous les canaux, à récompenser la fidélité.

• Les acheteurs sont à la recherche de nouveaux produits.

• Les consommateurs cherchent à économiser en réduisant les dépenses sur certains segments.