Les nouveaux tarifs bien-être et beauté

La crise sanitaire a modifié en profondeur les habitudes bien-être et beauté des Français. De leur côté, les professionnels ont dû adapter leurs offres et leurs tarifs, alors que le profil de leurs clients évolue.

Les hommes, les actifs et les parents notamment plébiscitent aujourd’hui plus que jamais les prestations liées au bien-être.

Tels sont les principaux enseignements de l’enquête menée par ProntoPro.fr, la plateforme de mise en relation entre professionnels et particuliers. Méthodologie : Prontopro.fr a analysé les requêtes de 1 000 utilisateurs pendant le mois de janvier 2021.

Bien-être : des tarifs en baisse de 10% en moyenne

Les confinements et couvre-feux ont amené les Français à réduire leurs déplacements chez les professionnels du bien-être… mais à les consulter plus fréquemment en ligne.

Diététiciens, coaches sportifs et naturopathes ont ainsi massivement proposé des offres élargies, en ligne, à des tarifs plus modérés. En moyenne, le prix pour une séance à distance avec l’un de ces professionnels a baissé de 10 % depuis mars 2020.

Dans le détail, les tarifs ont connu les évolutions suivantes :

- Diététicien : pour un premier rendez-vous et 3 consultations de suivi, les Français dépensaient en moyenne 190 € en face à face contre 171 € aujourd’hui, pour un suivi en ligne.

- Coach sportif : à raison de 2 sessions par semaine pendant 2 mois, les Français consacraient un budget de 320 € pour se faire coacher en salle de sport. Ils n’en dépensent plus que 288 aujourd’hui pour bénéficier du même accompagnement, mais à distance.

- Naturopathe : pour un premier rendez-vous et une consultation de suivi, le budget moyen des Français avant mars 2020 était de 155 €. Il leur en coûte désormais 139,50 €.

«Et si cette crise permettait à toute une catégorie de professionnels de se réinventer ? En rendant leurs services disponibles à distance, non seulement ils limitent leurs frais mais ils pourraient bien arriver à développer une nouvelle clientèle, qui ne pouvait se permettre financièrement de faire appel à leurs services», commente Marco Ogliengo, Président et co-Fondateur de ProntoPro.

De fait, les Français de certaines régions ont développé un appétit marqué pour certaines prestations de bien-être : en Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie, par exemple, les demandes pour les services de diététiciens ont progressé de 16 à 17 % entre mars 2020 et février 2021.

En Normandie, ce sont les demandes de coaching sportif qui ont le plus augmenté : +12,5 % en un an.

Les hommes et les plus de 45 ans, nouveaux clients pour les professionnels du bien-être

Dans l’imaginaire collectif, les femmes inactives et/ou les trentenaires bobos seraient les principaux «consommateurs» de bien-être. Mais aujourd’hui, cette idée reçue vole en éclats : la crise de la Covid-19, en amenant chacun à modifier ses habitudes, a également poussé de nouvelles catégories de population à s’intéresser à ces questions.

Ainsi, parmi les consommateurs interrogés par ProntoPro, ceux déclarant se préoccuper de leur bien-être physique et mental sont aujourd’hui en majorité (55 %) des hommes.

Autre caractéristique de ces «nouvelles recrues» du bien-être, elles cumulent les rôles : 62 % travaillent, 60 % ont des enfants. Enfin, 61 % ont dépassé les 45 ans, et 64 % se déclarent en couple.

Pourquoi ce nouveau profil de consommateurs ? Sans doute parce que les parents doivent, pendant cette crise, jongler plus que jamais entre les contraintes professionnelles et familiales… mais ne peuvent plus se défouler en pratiquant leur sport favori !

Plus de contraintes, moins de détente : l’équation profite logiquement aux professionnels du bien-être, qui voient donc leur clientèle s’élargir sur ces catégories de population.

Beauté/esthétique : des tarifs en hausse de 10%

Si les professionnels du bien-être ont réduit leurs tarifs, ceux de la beauté et de l’esthétique ont opéré le mouvement inverse : durement touchés par la crise qui a limité la fréquentation de leurs points de vente, ils ont dû revoir à la hausse leurs tarifs d’environ 10 %, notamment pour compenser les dépenses liées aux achats de matériel de protection pour le personnel.

En conséquence, rester coquet coûte désormais plus cher pour les Français :

- Coiffure : pour un forfait shampooing/coupe/coiffure, à raison de 6 fois par an, les Français dépensaient en moyenne 240 € avant la crise contre 264 € aujourd’hui.

- Maquillage : deux séances chez un(e) maquilleur(euse) professionnel(le) coûtaient 170 € jusqu’en mars 2020. Il faudra aujourd’hui prévoir 187 €.

- Manucurie : il fallait compter 340 € avant la Covid-19 pour des mains et pieds soignés (manucurie + vernis 6 fois par an et pédicurie + vernis 4 fois par an). Aujourd’hui, il en coûtera 374 €.

- Épilation : le classique forfait jambes complètes et aisselles, pratiqué 5 fois dans l’année, coûtait aux Français 185 € contre 203,50 € aujourd’hui.

«La capacité d’adaptation et de rebond des professionnels de la beauté a été impressionnante : en très peu de temps, ils ont dû faire preuve d’énormément de créativité pour proposer le même niveau de prestation tout en veillant à la sécurité de leurs équipes et des clients.

En dépit de ces contraintes, les Français sont toujours au rendez-vous et n’entendent pas renoncer à leurs habitudes «beauté». Il suffit de voir la queue devant les salons de coiffure après chaque confinement pour s’en convaincre», commente Marco Ogliengo.

De fait, l’augmentation des tarifs n’a pas empêché la progression de la demande pour les services de beauté : les requêtes pour le maquillage ont ainsi progressé de 19,4 % en un an dans le Grand-Est, et de 15,7 % en Normandie.