Y-a-t-il une multiplication des métiers ?

La multiplication des business model offre un nombre considérable de postes aux esthéticiennes. Un jour, l’esthéticienne travaille dans un institut spécialisé dans les ongles et le regard et, le lendemain, dans un spa urbain qui propose majoritairement des soins du corps, et ça n’a rien d’extraordinaire. Aujourd’hui, si l’entreprise n’est pas satisfaite de son employée et lui fait une réflexion qui n’est pas appréciée, alors l’employée partira d’elle-même dès le lendemain. Avec beaucoup de naturel, la candidate vous explique qu’elle aimerait travailler un an pour Yves Rocher, puis partir pour un spa urbain, avant d’intégrer le spa de l’hôtel quatre étoiles près de chez elle. Ce discours courant aujourd’hui était inimaginable il y a dix ans.

Que penser du "trou" dans le CV ?

À la lecture du CV, vous découvrez que la candidate a pris une année sabbatique pour voyager. Si avant «un trou dans le CV» était très mal vu et laissait imaginer que l’on avait perdu ses compétences, aujourd’hui, ça doit être bien vu, comme un signe de curiosité, d’ouverture au monde.

Quel est l'intérêt de déléguer ?

«Le meilleur chef d’entreprise est celui qui a tout délégué, qui a parfaitement contrôlé les compétences des personnes qui l’entourent. Il est en total coordination avec les personnes qui dirigent pour se consacrer pleinement à tous les axes de progression possible de son entreprise : salariées, gestion, finances, formations…» explique Laurent Durant. Hélas, beaucoup de gérantes ont du mal à déléguer de peur que l’esthéticienne fasse moins bien qu’elle. Mais si elle n’y arrive pas, il vous suffira de reprendre les rênes mais tout en douceur, sans vexer, il ne faudrait pas créer une blessure d’orgueil mais lui faire comprendre qu’aujourd’hui elle n’a pas le niveau de compétence pour ça et que ce n’est pas grave. Sachez aussi qu’il y a des personnes qui n’ont pas envie d’évoluer et d’être employée en tant qu’esthéticienne toute leur vie.

Le recrutement aujourd’hui

L’École Catherine Sertin compte 250 élèves et pourtant les entreprises demandent toujours plus de salariées. La problématique de recrutement ne vient pas de la part des élèves. Aujourd’hui, les élèves motivées trouvent facilement du travail, et donc, automatiquement, elles ne restent pas, c’est une génération zapping. Cette jeunesse est par ailleurs ultra informée avec une recherche de confort permanent qui passe par la valorisation de la vie privée, peu de mobilité géographique et avec, malgré tout, un salaire conséquent même si ce n’est pas la priorité. Voilà la problématique de départ.