Provoquez votre chance !

Une histoire de compétences

Par expérience, après de nombreuses années passées dans le management et la formation des managers, je sais que la chance, c’est une compétence, mais une compétence qui se travaille.

Ceux qui ont de la chance à répétition en sont responsables, et ceux qui ont de la malchance à répétition en sont responsables aussi.

Savoir créer des opportunités 

Si vous, vous avez de la chance, cela signifie que vous avez une capacité à créer autour de vous un environnement favorable. Coluche, qui était un grand spécialiste du management, aurait pu dire que la chance consiste à avoir la capacité à gagner les concours de circonstances.

Et ça, vous pouvez apprendre à le faire au quotidien, que ce soit au travail ou dans le milieu privé.

Mais, ça peut aller plus loin. Il faut savoir activer la boîte à opportunités en déclenchant leur apparition.

Les opportunités reposent sur trois éléments :

- les bonnes rencontres,

- c’est aussi aller sur les bons territoires (business, culture…),

- et surtout, être à l’écoute des bonnes demandes.

Tout cela signifie que celui qui a rencontré la bonne personne, sur le bon territoire et s’est positionné comme étant celui qui peut répondre à la bonne demande, se sera créé une opportunité.

Les piliers de la réussite

La vigilance

La vigilance, c’est-à-dire la curiosité. Celui qui vit dans la routine rencontre très rarement des opportunités et les opportunités détestent les systèmes qui tournent en rond.

Savoir sortir de sa propre routine est la première condition pour activer cette vigilance. Pasteur disait : «La chance ne favorise que ceux qui s’y sont préparés».

Favoriser la chance implique donc de mettre en marche le radar intérieur afin de se maintenir dans un état d’attention extrême face à ce qui se passe autour de soi.

Avoir de la chance, c’est d’abord l’art de se tenir prêt à l’imprévisible.

Le réseau

La magie du réseau, c’est être en interaction avec les autres. Se constituer un réseau ne consiste pas uniquement à se constituer un carnet d’adresses pour demander ou rendre des services.

Il faut savoir devenir celui ou celle qui met les personnes en relation, celui qui aide les autres.

Pierre Doré, fondateur de l’Institut Européen du Leadership, disait : «La meilleure façon d’atteindre ses objectifs, c’est d’aider ceux dont on a besoin à atteindre les leurs».

Les chanceux réguliers sont eux-mêmes -comme par hasard- des passeurs d’opportunités, des fournisseurs d’occasions et des «porteurs de chance».

La conscience

Il faut être conscient que la chance ne fonctionne pas toujours. Toutes les grandes réussites du monde des affaires, dans l’histoire, dans les médias, ont été jalonnées de difficultés. Les grands chanceux sont des experts en recyclage de malchance.

Car eux aussi doivent parfois faire face à la fatalité, à l’épreuve totalement inattendue, à l’accident de parcours qui vient perturber durablement le scénario de réussite qui était en train de se jouer.

Pour les personnalités chanceuses, les coups de malchance sont une réalité désagréable, mais que l’on peut tenter d’optimiser, à partir de laquelle on peut tenter de rebondir.

Les épreuves peuvent recéler des bénéfices cachés, voire des avantages décalés dans le temps.

Mais ces derniers ne se révéleront que plus tard, quand le deuil aura été fait, quand le contexte aura bougé, quand on aura mûri soi-même, voire quand on sera passé à autre chose.

L’anticipation

Le quatrième secret de la chance, c’est l’anticipation.

En effet, il faut toujours avoir un projet d’avance. Comme par hasard, les chanceux, ont déjà dans leur tête le projet qui va leur créer l’opportunité.

Certes, le coup de chance isolé peut frapper par surprise, même si on n’est pas prêt à la recevoir.

Mais rien n’est plus triste qu’une opportunité inattendue qui reste sans suite faute d’un projet, d’un rêve, d’un désir propre à lui donner sa consistance.

À certains se lamentant sur leur manque de chance, n’a-t-on pas parfois envie de dire : «Même si tu en avais eu, qu’en aurais-tu fait ?».

L’audace

Les personnalités chanceuses sont aussi celles qui osent passer à l’action. «Il peut arriver des choses à ceux qui attendent», écrivait Abraham Lincoln, «mais uniquement celles laissées par ceux qui ont déjà foncé».

Car le chanceux à répétition sait être audacieux. Il fait confiance aux événements mais fait aussi le pari de l’action. Il n’hésite pas à demander, même s’il n’est pas sûr d’être exaucé ; il essaye, même s’il n’est pas totalement prêt.

«Le jour où tu décides d’agir, ce jour-là est peut-être ton jour de chance» affirme un vieux dicton coréen.

À vous de jouer !

Derrière chacun de ces principes se cachent des décisions de changement. Et chacun peut décider, dès à présent, d’accroître son potentiel de chance en se tenant en éveil, en portant chance aux autres, en se donnant des objectifs inspirants, en acceptant de recycler les revers et les épreuves.

Au final, tout reste entre vos seules mains. Car la chance, c’est moins ce qui vous arrive que ce que vous allez faire avec ce qui va vous arriver !

Avoir de la chance, c’est déterminant pour réussir. Ça s’apprend, il faut s’entraîner.