Esthéticiennes : ce que vous devez savoir sur les engagements de SVR
Des substances omniprésentes et préoccupantes
Vêtements, ustensiles de cuisine, produits ménagers, cosmétiques… Les perturbateurs endocriniens (PE) s’immiscent partout dans notre quotidien. Il s’agit de substances chimiques (d’origine naturelle ou synthétique) qui peuvent dérégler le fonctionnement de notre système hormonal - aussi appelé système endocrinien - qui contrôle des fonctions essentielles comme la reproduction, le métabolisme, la croissance…
Des conséquences graves sur la santé…
Comme le précise Santé Publique France, une exposition régulière à ces substances pourrait contribuer au développement de nombreuses pathologies chroniques ou développementales : troubles hormonaux et leurs conséquences (infertilité, puberté précoce, obésité, maladie thyroïdienne…), mais aussi malformations congénitales, cancers hormono-dépendants, et même troubles de l’immunité.
… et contraignantes sur la peau
Les PE pénètrent dans l’organisme par la voie orale, les voies respiratoires, par le placenta de la mère à l’enfant, mais aussi par la peau de façon directe ou indirecte. Il est impossible de les éviter. Les PE peuvent être impliqués dans la survenue de plusieurs pathologies, notamment cutanées.
« On constate de plus en plus d’acnés et de pilosités particulières. Dans de nombreux cas, les PE aggravent les états des peaux propices à certaines pathologies cutanées. Ceci, car de nombreux problèmes cutanés ont une origine hormonale », explique le Dr Martine Baspeyras, dermatologue.
En outre, l’experte explique qu’il est essentiel de ne pas sur-nettoyer la peau au risque de la décaper et lui ôter ses capacités de défense. Cette dernière préconise une routine de soin minimaliste avec un nettoyage de peau par jour.
Des effets qui se transmettent sur plusieurs générations
Les effets des perturbateurs endocriniens sur l’organisme peuvent être graves, d’autant plus que ceux-ci peuvent se transmettre sur plusieurs générations comme l’explique le Dr Martine Baspeyras : « C’est une question d’épigénétique. Une exposition aux PE ne provoque pas une mutation des gènes. Toutefois, cela peut masquer ou démasquer certaines zones de ceux-ci. » La lecture du code génétique (génome) est donc comme falsifiée. Une perturbation génétique peut être transmise in utero.