Qu'est-ce que la thérapie cellulaire dans la réparation cutanée ?
Les dernières avancées de la recherche française en thérapie cellulaire dans la réparation cutanée ont été présentées par des chirurgiens, médecins et chercheurs, militaires et civils, lors d’une conférence scientifique qui a eu lieu le 15 mars dernier au Centre National des Armées à Paris. Présentes dans tous les tissus, les cellules souches (cellules non-différenciées) peuvent se transformer en cellules spécifiques d’un organe. Actuellement, les cellules souches les plus utilisées en thérapie cellulaire sont issues de la moelle osseuse.
La France est pionnière dans l’utilisation de cellules souches comme traitement thérapeutique.
En 1958, à l’Hôpital Saint Louis, le Pr Georges Mathé réalise avec succès, chez cinq patients irradiés, les premières greffes de moelle osseuse contenant des cellules souches hématopoïétiques. En 1981, l’Hôpital d’Instructions des Armées Percy est le premier centre français à utiliser les cultures de cellules souches de l’épiderme pour greffer les grands brûlés : un petit prélèvement cutané a permis la production d’une grande surface d’épiderme.
Une avancée significative dans le traitement des grands brûlés pour lesquels la surface de peau saine est souvent très limitée et insuffisante pour le prélèvement de la greffe.
L’espoir que la thérapie cellulaire suscite pour de multiples pathologies (cardiaques, neuro-dégénératives, diabète, cancer, grands brûlés, etc.) est au cœur de la recherche mondiale avec 18500 publications scientifiques en 2020 (à titre d’exemple, 15000 publications la même année en immunothérapie du cancer - Pubmed).
Depuis de nombreuses années, Brothier conduit plusieurs programmes de recherche avec le Service de Santé des Armées. Reconnus pour favoriser l’hémostase et la réparation tissulaire, les alginates Brothier (Algostéril® et Hémo-Ionic®) sont aujourd’hui au cœur de développements pour l’application de cellules souches et de leurs vésicules extracellulaires sur les brûlures et les lésions d’épidermolyse bulleuse.
Lors de cette rencontre présidée par le Professeur Jean-Jacques Lataillade, Directeur du CTSA, les techniques et développements innovants en thérapie cellulaire pour la réparation cutanée ont été abordés, de l’utilisation de cultures d’épiderme autologues à la bio-impression 3D de peau totale.
Les pansements Brothier
Depuis plus de 70 ans, Brothier, laboratoire pharmaceutique français indépendant, se consacre exclusivement aux alginates de calcium, biopolymères issus des algues, avec une expertise unique dans la transformation des algues en produits de santé destinés à l’hémostase et la cicatrisation. Brothier a relevé le défi de transformer un principe actif 100 % d’origine végétale (alginate de calcium) en biopolymères sous forme textile. Extraits d’une algue brune (Laminaria hyperborea), les biopolymères Brothier sont composés d’alginate de calcium pur. Au contact du sang et de l’exsudat de la plaie, les alginates libèrent leurs ions calcium qui sont à l’origine d’une double action : l’accélération de l’hémostase et de la cicatrisation.
Le traitement chirurgical des grands brulés
Le traitement chirurgical des grands brûlés consiste en l’excision de tissus brûlés et en leur couverture cutanée par un prélèvement de peau saine restante (autogreffe). Étant donné que chez ces patients peu de sites donneurs de greffe (SDG) de peau saine sont disponibles, plusieurs prélèvements du même SDG sont nécessaires. Afin de raccourcir le délai de cicatrisation des SDG, un traitement local qui assure la maîtrise des saignements et la cicatrisation optimale serait la solution.