Des imperfections aux marques cutanées

L’inflammation

L’ acné est une maladie inflammatoire du follicule pilo-sébacé.

Les glandes sébacées anormalement stimulées produisent alors le sébum, en trop grande quantité, qui vient obstruer le canal pilaire. Le sébum, qui ne peut plus sortir, forme alors des points noirs et microkystes. On parle d’acné «rétentionnelle». C’est alors qu’entre en scène une bactérie normalement présente sur la peau, le P-acnes. Particulièrement attirée par le sébum en excès, elle colonise l’intérieur du canal pilaire, se démultiplie et déclenche l’inflammation, provoquant l’apparition de boutons rouges, fermes, parfois douloureux. On parle d’acné «inflammatoire».

Plus l’inflammation est profonde, plus l’organisme a du mal à réparer la lésion. Les cellules environnantes réagissent alors en libérant des substances messagers de stress, les cytokines. Mais les cytokines, si elles régulent l’inflammation, ont aussi pour effet de stimuler les mélanocytes, jusque dans la couche basale de l’épiderme.

La mélanogénèse

Sous l’effet des cytokines, la mélanogénèse, processus de synthèse et de distribution de la mélanine par les mélanocytes, est perturbée. Les mélanocytes, anormalement stimulés, engendrent un déferlement anarchique de mélanine, le principal pigment responsable de la coloration cutanée.

L’hyperpigmentation post-inflammatoire (HP)

De cette augmentation de l’activité des mélanocytes résulte une hyperpigmentation de la peau à l’endroit de l’inflammation. La mélanine s’accumule dans l’épiderme, et parfois même dans le derme, où elle devient particulièrement difficile à éliminer.

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Des marques colorées, rouges ou brunes, apparaissent alors en surface mais aussi en profondeur. Elles peuvent mettre beaucoup de temps à disparaître, voire ne pas disparaître du tout.

Les marques d'acné

Les marques d’acné -marques rouges ou brunes- sont identifiées par les dermatologues comme une raison de consultation souvent plus importante que l’acné ellemême.

Si l’acné est la plupart du temps considérée comme une maladie bénigne, ne durant qu’un temps, ses incidences ne sont pas à prendre à la légère.

Les marques qu’elle induit, si elle n’est pas soignée à temps, peuvent être la source de gêne, de dévalorisation de soi et de frustration, interférant avec les activités quotidiennes des patients.

Les marques d’acné touchent tout le monde, quelle que soit la couleur de peau.

Sur les peaux claires à très claires, elles auront tendance à se traduire en marques rouges, dites érythémateuses, mettant parfois simplement trois semaines à disparaître, ou dans les cas les plus sévères, trois ans, voire plus. La cause ? L’inflammation causée par la lésion et la revascularisation des tissus néoformés.

Sur les peaux plus foncées, en proie à une production de mélanine plus importante, le risque de marques est plus fort. Dans ces cas-là, ce sont des marques brunes qui se forment, appelées marques d’hyperpigmentation postinflammatoire (HPI), et qui peuvent rester plusieurs années, voire ne jamais s’effacer.


Au-delà du désagrément passager des imperfections (points noirs et boutons), la première crainte des peaux à tendance acnéique est de garder des marques transitoires ou persistantes.