Les trois principales causes d’échec en minceur

On n’a pas 100 % de réussite dans le cas de traitements que l’on fait dans la minceur. Les causes potentielles d’échec sont très nombreuses, il y en a à peu près 29 en termes de physiologie et à peu près autant quand il s’agit de l’émotionnel. Nous allons nous focaliser sur les trois principales.

AU DÉPART, UN PARADOXE…

Il y a 20 ans, alors que je dirigeais une clinique de médecine esthétique à Genève et que je commençais dans la minceur, j’ai été confronté à un paradoxe : pourquoi a-t-on encore aujourd’hui des soins qui se répètent, qui sont les mêmes, alors que les clientes sont toutes différentes ? La biologie est différente et elles ont toutes sur le plan émotionnel, nutritionnel et physiologique des habitudes et des fonctionnements différents. Et il y a 20 ans, lorsqu’une cliente entrait dans un centre de soin, elle bénéficiait du même protocole que celle d’avant. C’était un vrai paradoxe.

PREMIÈRE CAUSE D’ÉCHEC : L’EAU

La première cause d’échec la plus classique est l’eau. On vous dit que c’est essentiel, évidemment, nous sommes composés de 72,5 % d’eau. Mais l’eau n’est pas quelque chose qui circule à l’intérieur de notre corps, qui entre et qui sort, cela a une fonction. Dans la minceur, il y a beaucoup de raisons pour lesquelles nous avons intérêt à mesurer le niveau d’eau et ensuite de bien savoir l’interpréter.

Pourquoi l’eau est essentielle ?

Vous avez ici le résultat d’une bio-impédancemétrie.

Il s’agit d’un matériel pour analyser la masse grasse, musculaire et hydrique. On ne passe pas assez de temps à vous former sur la masse hydrique, alors que c’est essentiel pour l’évolution de vos traitements. Entre 8 et 9 personnes sur 10 sont déshydratées sur le plan tissulaire. C’est le chiffre qui est en haut à droite, en orange (-2,55 L).

Sans eau, le gras n’est pas évacué

Cette cliente était venue me voir pour un problème de surpoids, de culotte de cheval. Lorsque l’on voit ça, cela signifie que dans le système de l’évacuation des acides gras, il y a un paramètre qui est faussé : l’eau. Le système lymphatique ne peut pas fonctionner. Lorsqu’un acide gras est stocké dans l’adipocyte et que l’on veut le faire migrer, il faut qu’il passe par le système lymphatique. Or, le système lymphatique a un mode de fonctionnement particulier, il fonctionne parce qu’il y a de l’eau qui y circule. S’il n’y a pas d’eau, l’acide gras n’ira pas plus loin et sera recapté par l’adipocyte. Donc, s’il n’y a pas suffisamment d’eau, la mécanique de l’évacuation ne se fait pas, ni de manière naturelle, ni même si vous utilisez des technologies. Si on créé de la technologie dans la minceur, il faut qu’elle réponde à un problème physiologique. Il va donc falloir améliorer le niveau d’eau et stimuler le système lymphatique. 

Si le gras est stocké dans l’adipocyte, celui-ci va grossir, il peut prendre jusqu’à 40 fois son propre volume. Si les adipocytes grossissent, ils vont venir coincer le système lymphatique qui passe à travers.

Drainer ne signifie pas «éliminer l’eau»

Vous faites parfois du drainage, mais le drainage ne veut pas dire «éliminer l’eau», vous faites une erreur sur ce point. On vous fait croire qu’une cellulite aqueuse n’est qu’un excès d’eau, alors que non ! Cette cellulite peut apparaître parce que l’eau ne circule pas, ce n’est pas la même chose. Dans le domaine esthétique, parfois, on vous apprend à repérer quand les clientes ont des œdèmes parce qu’elles ont trop d’eau. Ce n’est encore une fois pas vrai. Lorsqu’il y a des œdèmes, demandez-vous pourquoi il y a des œdèmes. En réalité, certains œdèmes sont issus de la compression du système lymphatique par les adipocytes et ce n’est pas un excès d’eau qui est à l’origine de la problématique.

Boire de l’eau ne suffit pas

Certaines clientes ne vont pas comprendre pourquoi elles sont en déficit d’eau en disant qu’elles boivent trois litres par jour. La problématique vient du fait que certaines s’imaginent qu’il suffit de boire, alors que non. Le niveau d’eau ne dépend pas que de la quantité avalée mais de la capacité qu’a le corps à la garder : un bon système veino-lymphatique, pas d’anxiété, pas de maladie !

DEUXIÈME CAUSE D’ÉCHEC : LE CORTISOL

Le cortisol est l’hormone de l’anxiété. Parfois, vous n’utilisez pas un vocabulaire adapté en mélangeant souvent stress et anxiété alors que ce n’est pas la même chose.

Le stress

Le stress, c’est si vous êtes en train de regarder l’heure et que vous vous dites que vous allez rater votre train. Le stress génère la libération d’adrénaline, une hormone lipolysante, qui n’est pas un problème dans la minceur. Dans les profils physiologiques, il y a deux profils de clientes : les adrénergiques qui maigrissent lorsqu’elles sont stressées et les cortisolémiques qui grossissent lorsqu’elles sont anxieuses.

L’anxiété

L’anxiété est une peur projetée : «J’ai peur du futur, peur de ce qui peut m’arriver…». Cela devient tellement habituel que ces personnes qui sont constamment sous l’influence de cette hormone finissent par se dire que cela fait partie de leur personnalité. Or, on ne naît pas anxieux, on le devient. Cela se travaille parce que le cortisol a un impact évident dans le domaine de la minceur.

L’action du cortisol sur le corps

Le cortisol est une hormone fabriquée par les surrénales, petites glandes situées sur le sommet des reins. Lorsque les surrénales travaillent fortement, à cause de l’anxiété, elles vont produire du cortisol. Mais lorsqu’elles produisent le cortisol, elles excitent la fonction rénale. Lorsque les reins sont activés à fond toute la journée, on va aux toilettes. Donc si votre cliente boit et qu’elle est anxieuse, elle va uriner plus que ce qu’elle boit. Il y a donc une déshydratation. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut analyser le niveau d’eau et poser les bonnes questions. Constater simplement la déshydratation ne suffit pas. Dans un bilan minceur, la question à poser à votre cliente serait alors : «Vous considérez-vous comme stressée, anxieuse, tendue ?», «Comment se passe votre vie ?». Vous réalisez une anamnèse en essayant de comprendre l’équilibre de vie. C’est essentiel sur la physiologie.

Le cortisol et la minceur

Le cortisol est embêtant d’un point de vue nutritionnel. L’anxiété permet d’être vigilante en voiture par exemple. Il va donc falloir mettre en place une sorte de stratégie d’opposition et rester vigilante en créant du cortisol. Quand on crée du cortisol, cela alimente le cerveau en sucre. Pour éviter de tomber de sommeil en roulant, on fabrique du cortisol, le cortisol va prendre le sucre et l’amener vers des organes comme le cerveau pour rester en constante vigilance. Concrètement, cela veut dire que les apports de sucre de votre cliente ont été utilisés pour alimenter ses organes. Mais le problème est qu’en mangeant, elle ne mange pas que du sucre mais aussi des lipides. Alors, si le gras est présent ainsi que le sucre et que tout le sucre a été utilisé sous forme d’énergie, à quoi sert le gras ? À rien. Et dans ce cas, il va se stocker. Voilà pourquoi votre cliente sous cortisol prend du poids. Si votre cliente est anxieuse, il serait peut-être judicieux de trouver des solutions dans votre prise en charge. Je vous recommande des compléments alimentaires à base de griffonia pour lutter contre le cortisol.

Le niveau d’eau ne dépend pas de la quantité avalée mais de la capacité du corps à la garder

TROISIÈME CAUSE D’ÉCHEC : L’HYPOCALORIE

Si votre cliente ne veut pas prendre du poids, elle fait naturellement un régime. Si les régimes fonctionnaient, cela se saurait. Cela ne fonctionne pas car un régime est systématiquement hypocalorique.

Reprenons le rapport que l’on fait avec ma méthodologie. Vous faites une enquête alimentaire sur votre cliente pour calculer ses apports en vitamines, en minéraux, en lipides, en glucides, en protéines… Le chiffre qui est tout en haut, Énergie : 38 % est réellement trop bas. Cette cliente était convaincue de faire un très bon régime et pourtant ! Dans la troisième catégorie, vous avez un apport en protéines de 131 %. Elle mangeait donc 30 % de trop de protéines par rapport à ses besoins. En énergie, cela ne correspond qu’à 38 % de ses besoins fondamentaux. Elle suivait un régime hyperprotéiné strict et sans résultat !

Le stockage des graisses

Si votre cliente ne donne que 38 % d’apport calorique à son corps, elle va maigrir dans un premier temps. Son corps va puiser dans les réserves ce dont il a besoin parce qu’il n’a pas les apports qu’il lui faut. Mais avec 38 % d’apport, son corps va aussi se fatiguer. Il va être en carence de vitamines et de minéraux. Il va la fatiguer, la déprimer. Il va s’adapter, ralentir son cerveau et ses organes par le système neuro-végétatif. Le péristaltisme du colon va ralentir provoquant une constipation. Le colon qui travaille fatigue son corps et son corps qui n’a pas d’énergie l’arrête. Ses cheveux tombent également car il n’est pas nécessaire de donner de l’énergie à un endroit où il n’y en n’a pas besoin. Finalement, votre cliente perd en vitalité et s’empâte. Petit à petit, une carence s’installe et, à long terme, cela va créer un réflexe de stockage. Le corps va assimiler qu’étant donné qu’il ne perçoit que 38 % d’apport calorique, lorsqu’il va y avoir un événement particulier, comme un apéritif, il va stocker. Ceci explique le régime yoyo : votre cliente va perdre du poids au départ, puis stabiliser, puis contrôler un peu plus son alimentation mais l’un peu plus ne pourra plus être géré par son corps qui va stocker. Il va donc falloir lui apprendre à couper ces réflexes et à repartir à zéro sur le plan nutritionnel.

LA CLÉ DE LA MINCEUR : L’ALIMENTATION

Votre cliente est tout ce qu’elle mange. Et pourtant, elle donne n’importe quoi à manger à son corps, en pensant que cela va fonctionner. Si en revanche vous apprenez à votre cliente à rééquilibrer son alimentation, vos soins n’en seront que plus efficaces. L’alimentation est le nerf de la guerre dans l’esthétique pour la minceur, mais aussi pour l’anti-âge et pour l’acné. Il y a une causalité évidente, encore faut-il le savoir…

Étude de cas concret

Voici une femme de 47 ans, qui pèse 79 kilos, elle a eu trois enfants. Elle n’a pas eu de césarienne et est en préménopause. Elle souffre de trouble du sommeil avec réveil nocturne à deux heures du matin. Elle a fait un burn-out précédemment et est très stressée professionnellement. Elle mange et boit lorsqu’elle a le temps, c’est assez irrégulier.

Ce cas est ce que vous rencontrez au quotidien dans un centre minceur. Cette cliente voulait perdre du poids car cela lui causait des problématiques esthétiques.

Vous avez en jaune ce qui m’interpelle dans le témoignage :

• Ne croyez pas une cliente qui vous dit qu’elle a eu un diabète gestationnel durant sa grossesse et que désormais tout va bien, ce n’est pas vrai. Cela veut dire que son pancréas est déréglé. Il fabrique de l’insuline qui permet de réguler son taux de sucre dans le sang et, par période, lors d’un pic de stress et que l’alimentation dérape un peu, son pancréas peut de nouveau être amené à faire le yoyo. Et cela se voit très nettement lorsque nous analysons le taux de masse grasse. Certaines personnes perdent du poids - de la masse grasse -, il y a un fléchissement du taux de masse grasse et une reprise brutale. Lorsqu’il y a une reprise brutale, je m’interroge sur le pancréas. Les reprises en dents de scie, c’est la thyroïde.

• Elle est en préménopause, ce qui cause une petite problématique oestrogénique. Sachez que dans l’alimentation, on peut manger des œstrogènes. Il s’agit de phytoœstrogènes. Si on mange par exemple beaucoup de soja, cela va agir comme si on prenait la pilule. Lorsque l’on boit de la bière, il y a une forme de corps typique de gros buveurs de bière, au niveau du ventre, et ce n’est pas du muscle. C’est typique des phytoœstrogènes qui viennent du houblon.

• Elle souffre de troubles du sommeil à deux heures du matin. L’organe qui est responsable de cela est le foie. Lorsque celui-ci travaille la nuit, si elle se réveille, c’est qu’il n’est pas en bon état. Or, le foie est un émonctoire, un organe qui nettoie. Dans la minceur, si votre cliente veut que son foie soit en bon état, elle doit le nettoyer avec des dépuratifs. Ainsi, son foie va arrêter de stocker du gras.

• Elle souffre de peurs générales. Elle est pleine de cortisol, souffre d’anxiété, a peur, elle a un contexte professionnel qui n’est pas bon, ce qui impacte sur les résultats.

L’accompagnement nécessaire

J’ai rééquilibré l’alimentation de cette cliente grâce à un logiciel pour rééquilibrer la nutrition. Elle a également suivi mes conseils en compléments alimentaires sur 15 jours à base de griffonia, d’un dépuratif. Ceux-ci ont permis de lutter contre son anxiété et de nettoyer son foie.

La jauge bleue est le niveau d’eau. En 15 jours, elle a gagné 3 litres d’eau dans le corps. Le gras est en jaune, elle a perdu 2,73 kilos de gras, ce qui n’est pas rien. En 15 jours, c’est une taille de pantalon de perdue. J’ai également intégré des technologies pour réaliser une bonne lipolyse, du drainage lymphatique et de la combustion via un électrostimulateur. En reprogrammant son homéostasie (équilibre des échanges), j’ai essayé de redonner de l’eau, un équilibre alimentaire et ces corrections suffisent à inverser les courbes de poids.

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En conclusion, c’est la prise en charge globale qui vous permet d’obtenir des résultats durables en minceur et anti-âge. Cela implique une formation, des technologies combinables, et une méthode qui est simple à mettre en place.