La minceur sous un autre regard
De quoi a-t-on besoin pour mincir et retravailler une silhouette ? Des massages manuels, des technologies ou appareils à la promesse minceur et fermeté, une gestion de l’alimentation avec ou sans régime, parfois un accompagnement psy ou coach, parfois un médecin qui va éventuellement diagnostiquer des déséquilibres physiologiques, et parfois un chirurgien plasticien. En ce qui concerne les esthéticiennes, leur formation, jusqu’à ces dernières années, ne concernait que les deux premiers traitements (massages et utilisation des appareils). Mais, c’est un métier qui fait sa révolution ! Certaines esthéticiennes deviennent des expertes et font des choix d’orientations. Concernant la minceur, un éventail de spécialisations se présente avec des choix très pertinents et des axes de traitements distincts.
Expertises et stratégies
Aujourd’hui, trois experts très différents, qui ont une approche spécifique, vous délivrent leur vision et les moyens qu’ils mettent en oeuvre pour parvenir à ce but : faire mincir et remodeler la silhouette.
• Pascal Weigel : homme-orchestre passionné, professionnel de santé (ostéopathe, nutritionniste, psy, naturopathe, etc.), Pascal Weigel met au point la méthode 3D Minceur et crée la «Physiosystémie», une discipline enseignée à l’Académie qui porte son nom. Il est actuellement l’un des experts les plus réputés et incontournables dans l’univers de la minceur et de la prise en charge globale experte.
• Sylvia Legrillon : esthéticienne depuis de longues années, puis formatrice internationale pour une grande marque de cosmétique, chercheuse dans le domaine des énergies et du soin holistique, Sylvia, globe trotteuse de la beauté et du bien-être, a fait une formation complète de praticien en hypnose. Consciente que la minceur est un des sujets les plus complexes des femmes et, après une vraie réflexion, elle a mis au point une méthode, «Hypnotic’Bioté», qui associe ses deux métiers, afin d’agir plus efficacement sur le problème de la prise de poids.
• Florence Ansar : après une maîtrise de philosophie, elle devient esthéticienne car elle aime le conseil et s’occuper des autres, et se spécialise dans la minceur et l’anti-âge. Elle pratique ce métier, crée la Société Physiobell’ et propose des formations pour aider les femmes à se libérer de leur souffrance liée au corps. Elle passe des certifications en neurosciences et neurobiologie et crée le concept de neuro-esthéticienne.
Une approche différente de la minceur
Le côté psy et inconscient à la première place
Sylvia Legrillon
J’ai mis au point, spécialement pour maîtriser les comportements alimentaires et mincir, une méthode très efficace. Je prends le problème à la source : Ma méthode se nomme : «Mincir sans contrainte». C’est un programme de 21 jours fondé sur l’hypnose. À la racine d’un problème de poids, il y a toujours un problème psychologique, qui accompagne la problématique physiologique. Bien souvent, c’est une protection que le subconscient met en place pour protéger la personne d’un traumatisme ou d’une mémoire. La cause est dans le subconscient. L’avantage est qu’on peut aller s’adresser directement à celui-ci, sans que le praticien ait besoin de connaître la cause du blocage.
Le subconscient se programme par répétitions ou chocs dans ce cas, d’autant plus que l’ancrage d’origine s’est souvent fait depuis l’enfance par l’éducation avec des messages répétitifs entendus maintes et maintes fois. Le concept consiste à aller chercher d’une manière détournée le problème psychologique de la personne qui grossit, soit parce qu’elle mange trop, soit parce qu’il y a un dérèglement ou une blessure.
Le coaching fondé sur les neurosciences
Florence Ansar
Je suis partie d’un constat, en tant qu’esthéticienne spécialisée dans la minceur, même lorsque l’on avait de bons résultats, les clientes n’aimaient toujours pas leur visage, leur corps. Je voyais leur souffrance. J’ai cherché à avoir des explications sur cette souffrance, je voulais que mes clientes sortent de cette image de dégradation de soi. Je me suis formée au coaching, je me suis orientée vers les neurosciences parce que le corps et le cerveau sont intimement liés.
Les Grecs ne disaient-ils pas avoir un esprit sain dans un corps sain ? Ma méthode est de proposer des exercices de coaching basés sur les neurosciences, la reconnexion du corps et du cerveau et de se concentrer sur cette image de soi. Le parcours proposé est un coaching de neuro-esthétique et nous travaillons sur l’image de soi et l’estime de soi. Il peut aussi s’orienter vers la confiance en soi et le pouvoir que la femme a sur sa vie. Je développe ainsi de nouveaux domaines de compétences légitimes chez l’esthéticienne car la cliente sait que son esthéticienne n’est pas dans le jugement. La «Physiosystémie» pour traiter tous les aspects de la problématique
Pascal Weigel
Le concept de ma méthode est né de mon expérience alors que j’étais directeur de la Clinique Alternative en Suisse, où j’ai découvert un monde où l’on appliquait les mêmes forfaits, les mêmes technologies de manière indifférenciées. Comment pouvons-nous croire que cela fonctionne ? Nous sommes tous uniques, biologiquement et physiologiquement, nous avons des besoins différents. Des méthodes indifférenciées sont donc inefficaces ! De plus, personne ne s’intéressait aux causes des problématiques, les professionnels ne traitaient que les symptômes ! Mais, pour des résultats durables, il faut pouvoir traiter les causes, uniques à chacun. C’est pour cela que j’ai créé un concept minceur qui permet de diagnostiquer sur chaque individu les causes fondamentales du désordre esthétique. Il s’agit de la «Physiosystémie». Quand on connaît l’origine, on peut traiter et corriger véritablement.
Les secrets du diagnostic
Tout le monde le sait, la réussite de tout traitement repose sur l’identification précise de la problématique avec toutes ses composantes. Dans tout l’univers de la cosmétique, on rivalise d’outils de diagnostic aussi sophistiqués les uns que les autres afin de faire du sur-mesure efficace.
Établir une stratégie de soin
Tout commence par une évidence : «Pourquoi êtes-vous là ?». Nous cherchons à évaluer les causes psychologiques. Est-ce que la cliente vient pour des causes esthétiques ou parce qu’elle ne s’aime pas ? Ensuite, il faut cartographier le terrain physiologique. La cliente a-t-elle des problèmes digestifs ? De sommeil ? Nous faisons un check-up complet grâce à questionnaire déjà établi. Chaque réponse nous amène à une causalité potentielle. Nous recherchons chaque problématique de terrain. Nous complétons avec une analyse par bio-impédancemétrie.
On quantifie la masse musculaire, la masse hydrique, la masse osseuse, la masse grasse, l’eau intra et extracellulaire. On quantifie les paramètres biologiques, ce qui nous permet d’obtenir une partie des réponses sur «comment ça fonctionne à l’intérieur». Nous prenons donc en compte le vécu de la cliente et le mettons en regard de sa biologie. Par exemple, si cette cliente est en déficit hydrique, je ne pourrai pas utiliser la technologie pour évacuer les acides gras parce que le système lymphatique sera bloqué. Dernière étape : le nutritionnel.
Nous devons évaluer les quantités et la qualité nutritionnelle en vitamines, en minéraux, ainsi que les apports en énergie, en lipides, glucides. Grâce à un questionnaire à travers un logiciel, nous saurons immédiatement si la cliente est en carence. «On est ce que l’on mange», le mode d’alimentation a une influence sur la silhouette et sur la santé ! Avec ce diagnostic, il est possible d’établir une stratégie de soins qui peut être de deux mois, six mois, etc.
Déclencher la prise de conscience
Sylvia Legrillon
Je passe par une anamnèse, questionnaire précis pour comprendre comment ma cliente appréhende son problème. Pendant l’anamnèse, les questions précises et orientées déclenchent sa prise de conscience à travers ses propres réponses. Puis, je lui demande son avis sur le problème, comment elle le ressent et ce qu’elle en pense car, tout le monde, en général, s’est déjà posé la question sur le pourquoi de sa prise de poids, avant de consulter. Ensuite, je pose les questions au niveau familial, car des hérédités peuvent aussi engendrer des croyances. J’aborde le sujet de l’enfance, afin de savoir quelle était l’ambiance à la maison qui peut avoir influencé le choix de nourriture. On passe en revue le quotidien actuel avec les comportements, les habitudes. Nous savons tous consciemment ce qu’il faut faire sauf qu’il y a des choses qui sont plus fortes que soi et qui conditionnent les comportements.
Être dans une «écoute active»
Florence Ansar
Lorsque la cliente arrive, je suis en écoute active pour comprendre ses vrais besoins et nous définissons un objectif spécifique pour qu’il soit réaliste et réalisable. La neuro-esthéticienne va poser une série de questions pour creuser et voir s’il n’y a pas des peurs, des blocages. Tout cela se fait au cours d’une anamnèse pour que le besoin implicite devienne un vrai objectif. Dans l’anamnèse, qui va durer environ une heure, on va laisser parler la cliente pour qu’elle se livre le plus possible.
À partir de là, on lui propose un parcours de coaching. Au-delà du coaching, l’esthéticienne peut aussi lui proposer une cure physique (massages, traitements technologiques, etc.). Le plus gros du travail de diagnostic est l’étude des besoins de la cliente.
Le traitement
Une fois le diagnostic établit, on peut proposer quelque chose à la cliente pour débloquer davantage que la minceur. Car, nous l’avons compris, les clientes souhaitent maigrir mais avant tout il s’agit qu’elles retrouvent l’estime et l’amour d’elles-mêmes. De ce fait, le traitement doit être global.
C’est la cliente qui décide
Florence Ansar
Il se peut que la cliente ne fasse que le coaching, qui a pour but de débloquer ses problèmes. L’idée est que la neuro- esthéticienne va apporter des techniques pour que sa cliente soit en capacité d’autonomie face aux challenges de sa vie après l’accompagnement. Grâce aux deux casquettes, la neuro-esthéticienne peut proposer l’ensemble des soins psychiques et physiques. Et grâce au coaching, les esthéticiennes vont plus loin et sont plus efficaces. C’est la cliente qui décide ce qu’elle veut.
Dissocier les techniques pour plus d’efficacité
Pascal Weigel
Il y a différentes étapes et différents axes. Le premier, c’est l’axe nutritionnel à travers un logiciel pour conseiller un plan de rééquilibrage alimentaire correctif, y compris au niveau des carences en minéraux. Deuxième axe : la technologie vient renforcer ce que la biologie est capable de faire. Nous avons établi une cartographie des problématiques physiologiques que nos technologies doivent résoudre. Notre gamme de technologies-corps comprend la radiofréquence, les ultrasons défocalisés, la cavitation et un électro- stimulateur très particulier capable de stimuler plusieurs groupes musculaires sur des indications différentes, comme le volume, la tonicité ou le renforcement. Il permet donc de gagner du volume, tonifier, perdre la masse grasse en même temps ! Nos technologies sont les seules à pouvoir lipolyser, drainer et brûler les acides gras en même temps, dans une seule et même séance de 35 minutes. Ce qui est primordial car, en dissociant les techniques, les actions sont nettement moins efficaces.
L’hypnose pour avancer pas à pas dans le dédale des blocages
Sylvia Legrillon
Tout est sur mon site Hypnotic’Bioté, où les clientes peuvent se connecter et acheter un programme thérapeutique. Deux choix s’offrent à elles : le protocole général en vidéo et audio qui est très détaillé et englobe la plupart des problèmes. Incluant deux téléconsultations en direct. Une pour l’anamnèse au début et l’autre à la fin du programme, pour un bilan et consolider toute l’expérience. Pour le second choix, je reçois à mon cabinet où les séances sont totalement personnalisées, même si les basiques restent identiques à ceux du site. Le site est très bien organisé et clair. Les enregistrements d’hypnose sont en son binaural pour un meilleur impact sur le subconscient. Des jeux d’imagination guidés en vidéo sont également prévus pour préparer chacune à la transe hypnotique. Ainsi la cliente peut entrer plus facilement en état hypnotique comme elle le ferait en cabinet. Je précise que les modules se débloquent au fur et à mesure de la pratique. Ainsi, on ne brûle pas les étapes pour les plus impatientes, car le subconscient a besoin de temps. Bien sûr, je reste joignable. Après le bilan final, je vois ce qui a marché ou pas et j’oriente la cliente vers les modules à retravailler, si nécessaire. Selon les cas, je conseille également des soins complémentaires : massages, drainage lymphatique qui pourront être faits en institut.
La formation
Ces concepts sont-ils transmissibles ? Et comment ?
Sylvia Legrillon
Je propose à ce jour une formation d’accompagnement. L’esthéticienne est formée seulement à l’anamnèse et au bilan final. Je pars du principe qu’une esthéticienne a choisi son métier et qu’elle n’a pas forcément envie de devenir praticienne en hypnose. Je propose donc un protocole sur-mesure pour chaque établissement, en fonction des soins minceur proposés. Ce sont des modules enregistrés au son binaural, que je crée et qui s’intègrent au soin en s’adressant directement au subconscient de la cliente pour renforcer l’efficacité de son traitement esthétique. L’écoute se fait à l’aide d’un MP3 équipé d’oreillettes. Je peux décider selon les demandes individuelles des esthéticiennes d’intégrer mon module dans leur stratégie soin.
Florence Ansar
J’ai deux formations principales :
- la neuro-esthétique où pendant un an on apprend à poser les bonnes questions, l’art de permettre à la cliente de faire des prises de conscience sur les peurs, les croyances, toute la gestion émotionnelle. Apprendre à coacher ne s’apprend pas en deux jours !
- et il y a l’EMP (Excellence en Minceur Personnalisée) pour prendre en charge les soins physiques. C’est un cursus d’un an.
Ce sont les connaissances indispensables à savoir en minceur, les différentes technologies qui existent sur le marché, la physiologie, les hormones. C’est très important que les esthéticiennes soient qualifiées sur les incidences de la minceur. Connaître comment coupler leurs technologies, adapter les cures aux besoins de leurs clientes, avoir toutes les connaissances nécessaires pour être en maîtrise de ces sujets que sont la minceur et le bien-vieillir est essentiel pour atteindre l’excellence.
Pascal Weigel
Lorsqu’on me pose la question du temps de formation, je réponds toujours : «15 ans» ! C’est le temps qu’il m’a fallu pour amasser les connaissances nécessaires pour arriver à ces constats et solutions. Je considère qu’il ne faut jamais s’arrêter d’apprendre. Les esthéticiennes qui nous rejoignent pour utiliser ma méthode entrent dans un cursus de formation continue. Tout commence avec une formation initiale, permettant d’apprendre à poser un diagnostic et utiliser la technologie.
Après ces formations de base, les praticiennes ont un tuteur de formation et un accès à des séminaires annuels, webinaires et autres tutoriels, groupe Facebook privé pour les retours d’expérience…. Avec l’Académie Pascal Weigel, nos stagiaires apprennent la nutrition, la physiologie, le management… Au terme de la formation, elles sont validées Praticienne en Physiosystémie™. Et nous avons un catalogue de formations (1 à 2 jours, suivant les thématiques abordées) en présentiel avec Les Nouvelles Esthétiques. C’est là notre force et notre différence.